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Rechercher : Interview de Michel Sabbah : LE HAMAS NOUS PROTEGE

  • L'ambassadeur d'Israël n'a pas de leçons à donner à la Suisse

     

    Par rapport aux problèmes du Proche-Orient, dont la complexité semble parfois décourageante, il est étonnant de voir Ilan Elgar critiquer les actions de notre gouvernement (voir Tribune de Genève du 10 décembre 2007, ATS).  Il semble que cet ambassadeur n’ait qu’un seul critère pour juger la nature des relations diplomatiques qui devraient s’imposer à notre pays : écarter tous ceux qui sont en litige avec l’Etat hébreu, et qui dénoncent sans relâche les multiples violations des droits humains perpétrées en Palestine. La Suisse ainsi ne devrait rien avoir à dire sur le dossier du nucléaire iranien. Elle devrait ignorer le Hamas palestinien, pourtant élu, et sans lequel rien ne pourra être conclu, pour autant que l’on fasse preuve d’un minimum de lucidité politique. Elle est sommée aussi de mépriser le Hezbollah libanais, parti pourtant incontournable, reconnu par la majorité des responsables chrétiens et musulmans au Pays du Cèdre. Mais tous les observateurs crédibles et les chercheurs ont conscience qu’aucun problème ne sera résolu si l’on n’engage pas toutes les parties dans la construction de la paix, aussi bien le Hamas que le Hezbollah (voir : La Suisse augmente son aide aux Palestiniens, de Gustavo Kuhn, La Tribune de Genève, 18 décembre 2007). Nous venons d’apprendre, ce vendredi 4 janvier, que la Suisse joue depuis 2006 le rôle d’intermédiaire entre le Hamas et Israël !
    Il faut ici saluer la déclaration de notre ex-présidente, Madame Micheline Calmy-Rey, qui rappelle que la tradition helvétique qui est la nôtre est de ne reconnaître à aucune nation aucun privilège, de quelque nature que ce soit. La cheffe du Département fédéral des affaires étrangères a bien fait de souligner qu’en tant qu’Etat dépositaire des Conventions de Genève, la Suisse se doit de défendre les principes du droit international humanitaire. « Nous élevons la voix lorsque ce droit est violé, a-t-elle dit à juste raison, même lorsque cela conduit à critiquer nos amis. »
    Il faut aussi rendre hommage à cette volonté très ferme de ne pas s’aligner sur la politique étasunienne manipulée par les lobbies sionistes.
    Reste à savoir si élever la voix demeure encore un acte approprié, une réponse suffisante, lorsque l’on voit le traitement dégradant réservé à des populations aujourd’hui affamées, étouffées par le mur de la honte, humiliées et livrées à une armée dont on connaît les crimes. A l’heure où ces lignes sont écrites, Gaza est bombardée et des civils meurent…

     

  • L'IMPOSSIBILITE DE RECONNAITRE L'ETAT D'ISRAEL

    Alors que le Likoud ne reconnaît pas dans sa propre ligne l’existence d’un Etat palestinien, et que l’édification du mur qui se poursuit rend impossible la constitution de cet Etat, personne dans la communauté occidentale ne déclare aujourd’hui que le gouvernement qui vient de se former, dirigé par le chef du Likoud, est illégitime. Benjamin Netanyahou refuse l’idée d’un Etat palestinien. Il soutient les tueries de civils provoquées par Tsahal. Pourtant, jamais il ne sera considéré comme un terroriste.

    Faut-il rappeler que le Hamas, dont la position est symétriquement opposée à celle de ce parti, s’est dit prêt à plusieurs reprises à engager le processus d’une trêve sur la base de la partition de 1967 demandée par la communauté internationale ?

    Alors que des atrocités– qui portent le nom de crimes de guerre – viennent d’être commises aux yeux de tous à Gaza, personne parmi les dirigeants européens n’a eu le courage de dénoncer clairement la responsabilité de l’Etat d’Israël, et de demander sa condamnation. Certains sont allés même jusqu’à prétendre, hypocritement et sans discernement, que le Hamas était responsable de ces tueries. Mais en réalité, ces massacres auraient pu être évités si au contraire les responsables américains et européens avaient reconnu la légitimité du Hamas, élu par un peuple qui veut simplement retrouver sa terre.

    Et alors que figure au nouveau gouvernement israélien le très dangereux raciste Avigdor Lieberman, qui assoit ses prises de positions populistes sur la haine de l’Arabe, et qui défend l’idée d’un Etat israélien fondé sur la pureté de l’identité juive, personne ne s’exprimera pour dire encore qu’il est exclu d’engager des négociations avec l’entité sioniste.

    Les conditions sont pourtant claires : arrêter la colonisation et rendre les territoires occupés, sans exclure Jérusalem-Est. Détruire le mur qui étouffe les villages palestiniens. Définir des frontières.

    Observez cependant l’embarras de certains rabbins et de certains intellectuels sionistes, lorsqu’on leur demande de déterminer clairement quelles sont les frontières de l’Etat d’Israël …

     

    Il y a donc très clairement deux poids, deux mesures. Une iniquité flagrante. Comprenez-vous pourquoi tout Palestinien qui se respecte ne peut tout simplement pas reconnaître l’Etat terroriste d’Israël ?

  • Radio Lac Genève, mercredi 24/09/14

     Daech, les "djihadistes"

    Les risques d'attentats, et les intérêts sionistes.

    Interview de Hani Ramadan

     http://www.cige.org/cige/multimedia/interview_radio_tv/daech-les-djihadistes.html