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Un article de Madame Yvonne BERCHER

Les Frères musulmans rayonnent dans la Cité de Calvin 

Introduction

Le Printemps arabe ne serait-il pas finalement qu’un leurre, et le prélude à un «hiver islamiste», voire au chaos?

Ces derniers mois, chacun a retenu son souffle, dans l’attente des résultats des élections égyptiennes. Maintenant, c’est une certitude, il ne sera plus possible de compter sans les Frères musulmans, qui viennent de remporter 47 % des sièges. Quel est leur programme? Sauront-ils combler les aspirations abyssales de leur peuple?Ces apôtres épris de morale, propres à inspirer la terreur de plus d’un régime laïc, pratiquement depuis la création de leur organisation, qui sont-ils? Persécutés souvent de manière spectaculaire, non seulement ils ne disparaissent pas, mais ils ressortent de ces épreuves avec une légitimité et une efficacité accrues. D’où puisent-ils leur force?

Curieuse de comprendre ce qui habite les consciences et se joue dans le cœur des hommes, surtout lorsqu’ils adoptent un positionnement apparemment paradoxal, qui suscite la polémique, j’ai souhaité rencontrer l’un d’eux, le Dr Hani Ramadan, directeur du Centre islamique des Eaux-Vives.

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À un jet de pierre du jet d’eau de Genève, depuis une cinquantaine d’années, notre cité abrite le premier Centre islamique d’Europe. Quelle est sa genèse et quelles sont ses fonctions?P1270001[1].JPG

L’histoire de ce lieu est étroitement liée à celle de son fondateur, le Dr Saïd Ramadan, dont la trajectoire, inscrite sous le signe de l’universalité, mériterait à elle seule maints développements. Secrétaire et gendre d’Hassan el Banna, ce citoyen égyptien a fait de la diffusion de l’islam dans le monde entier, l’œuvre de sa vie. Docteur en droit de l’Université de Cologne, engagé contre les colons sionistes, ambassadeur culturel du Pakistan (qui lui a donné un passeport), il a connu les foudres de la répression sous Nasser. Détenu quatre mois, il a été déchu de sa nationalité et condamné à deux peines de vingt-cinq ans par contumace par l’Égypte et la Syrie. À Genève, il a même fait l’objet d’une tentative d’enlèvement commanditée par les autorités de son pays d’origine !

Ironie du sort, en essayant d'éradiquer le mouvement religieux des Frères musulmans, qui trouva refuge ailleurs, le dirigeant socialiste a incontestablement contribué à sa diffusion planétaire.

Arrivé à Genève en 1958, où naissent ses deux derniers fils, Saïd Ramadan remarque que l’élite intellectuelle arabe se forme volontiers dans les universités occidentales, mais cet accès à la connaissance a un prix. Ce que les étudiants gagnent en savoir académique, ils le perdent en spiritualité, s’éloignant par la force des choses des valeurs de l’islam. Fort de ce constat, il lui tiendra à cœur d’y remédier et de mettre sur pied des structures qui diffusent la doctrine musulmane dans toute l’Europe (Genève, Munich, Londres, Zurich). La tâche lui sera facilitée par le fait que le repli identitaire rend souvent la foi des exilés plus ardente.

Le Centre islamique des Eaux-Vives verra le jour en 1961. Dix ans plus tard, à la suite de dissensions avec l’Arabie saoudite, il prendra ses distances par rapport à ce pays. Cet épisode attirera l’attention de son fondateur sur la nécessité absolue d’une stricte indépendance. Refusant tout financement des gouvernements arabes, tout apparentement douteux, le Centre islamique des Eaux-Vives jouit en effet d’une totale autonomie, gage de liberté.

Ses racines tranchées par Nasser, Saïd Ramadan les recréera au travers de ses six enfants, ses dignes héritiers, des intellectuels brillants et fiers de leur lignée, au service de leur foi. C’est dans pareil contexte que se développera le Centre islamique des Eaux-Vives, qu’Hani Ramadan fréquentera dès ses jeunes années et qui fait partie de son histoire. Aujourd’hui, ce citoyen du monde dans la force de l’âge se souvient de l’époque où, il y a plus de trente ans, il mettait sous pli pour les envoyer à Munich des ouvrages religieux traduits en allemand.

Saïd Ramadan trépasse en 1995 et c’est Hani, porteur d’une tradition de courage, qui reprend le flambeau du Centre islamique, où, il remplit notamment la fonction d’imam.

Une quête de sens

Dans l’alignement des bâtiments qui bordent la rue des Eaux-Vives, une petite maison blanche de deux étages, très soignée, au toit pentu, attire l’attention, tranchant sur le gris du ciel. En lettres vertes se détache l’inscription : Centre islamique, surmontée d’une traduction calligraphiée en arabe. Dans la vitrine de cette ancienne épicerie, divers ouvrages et cassettes incitent le croyant à cultiver sa foi.

La prière de la mi-journée vient de s’achever. Alors que je m’apprête à sonner, en quelques minutes à peine, je vois sortir ou entrer une quinzaine d’hommes. L’un d’entre eux, manifestement surpris par ma démarche formaliste de m’annoncer et d'attendre bravement que l’on me réponde, me lance sans cérémonie : «Mais montez, le directeur est dans son bureau.» Un escalier assez raide, à la barrière joliment ajourée, me conduit dans un vestibule. À ma droite, un meuble fonctionnel, sur lequel sont déposées une ou deux paires de souliers, invite à se déchausser pour pénétrer dans un espace aux murs blancs et au sol recouvert de tapis aux teintes chaudes. Dans la pièce où je prends place, deux bibliothèques dépareillées contiennent des livres religieux aux reliures ouvragées. Contre la paroi opposée, quelques cartons ont été provisoirement entreposés, indiquant une gestion des lieux toujours en mouvement.

Lutte contre « le matérialisme athée » n’implique pas obligatoirement abandon de l’esthétique. Imprégné d’une vieille tradition orientale d’hospitalité, le centre a été pensé pour être accueillant ; ce n’est pas une question de moyens, mais d’état d’esprit : le sens du beau et le soin que l’on prend de son hôte.

Avant même de rencontrer celui qui a accepté de me recevoir, la rupture avec l’extérieur me frappe. Une ambiance harmonieuse et douce se dégage de ces quelques pièces. L’atmosphère qui règne au Centre islamique est feutrée, recueillie, mais dynamique. Dans ce lieu structuré, mais exempt de rigidité, on vient se ressourcer par la prière, s’instruire, mais aussi demander de l’aide. Les activités sociales se pratiquent en réseau avec divers organismes spécialisés dans le domaine caritatif. Entre la préparation des sermons (donnés en français et en arabe), les cours d’arabe pour adultes et enfants, les conférences, les rencontres œcuméniques, les journées portes ouvertes, les débats, les entretiens particuliers, la gestion du temps du directeur tient à la fois de l’ascèse et de la haute voltige, comme en témoigne l’heure tardive des messages qu’il envoie.

Le Centre islamique est une véritable ruche, qui voit défiler plus de cinq cents personnes par semaine. Le vendredi, jour de la grande prière, il peine à contenir tous les fidèles, mais il ne serait pas accepté par la règlementation du domaine public que l’on rende grâce à Dieu sur le trottoir.

Sans jamais oublier la question du sens, le Centre islamique œuvre à plusieurs niveaux. Il accueille des croyants des contrées les plus variées, dont 15 à 20 % sont de passage, parfois marginalisés socialement. Les habitués se recrutent dans la communauté musulmane installée, de deuxième ou troisième génération et les personnes qui travaillent dans des organisations internationales. Comme tous les fidèles ne maîtrisent pas l’arabe, c’est paradoxalement le français qui constitue souvent la langue de liaison.

Au-delà du secours matériel, le Centre islamique permet à des jeunes gens en rupture de trouver des réponses à leurs questions pratiques et spirituelles. Ce cadre bien organisé leur procure également ce rassurant sentiment d’appartenance pour lequel l’être humain est volontiers prêt à des sacrifices exorbitants. Ainsi guidés, ils se reconnectent avec ce qui constituait et nourrissait leur identité jusqu’à leur arrivée dans cet Occident qui les déconcerte. Accompagnés vers le bien, vers ce djihad (presque systématiquement mal interprété !) et qui représente un effort de chaque instant sur soi-même, une lutte constante contre ses propres démons intérieurs, donc une démarche par essence pacifique et purificatrice, ces déracinés n’iront pas grossir les rangs de la petite délinquance qui alimente les tendances xénophobes. Dès lors, les partis populistes qui voient dans la pratique de l’Islam en Suisse une source de trouble se trompent de cible.

Portrait d’un croyant engagé

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Fin pédagogue, docteur ès lettres, Hani Ramadan est-il un homme de Dieu, ou un obscurantiste fanatique et rusé, aux visées totalitaires? Cet intellectuel «controversé», comme on le qualifie parfois dans notre contrée laïque, n’est-il pas finalement un intellectuel qui pousse à réfléchir?

Entre l’austérité de sa tenue et la rigueur des convictions de Hani Ramadan, l’adéquation est parfaite. Vêtu de couleurs sombres, qui focalisent l’attention sur son visage, ce prédicateur né répond d’une voix bien posée, une voix qui respire le calme, avec une patience et une précision minutieuses, à des questions déjà entendues cent fois. Bien que mon vis-à-vis connaisse mon scepticisme naturel et mon orientation positiviste et républicaine, je ne sens aucune crispation de sa part, aucune méfiance, aucun rejet, tout au plus le regret de celui qui voudrait sauver une âme.

Sa cohésion, mais aussi sa vivacité d’esprit, sur laquelle plus d’un contradicteur s’est cassé les dents, me frappe. Il saute aux yeux que Hani Ramadan est un homme heureux, et très solide, si l’on en juge les polémiques auxquelles il fait régulièrement face, à la fois avec courtoisie et fermeté, et une tranquillité que seule peut inspirer une foi profonde. Quant à sa légitimité, il la tire notamment du fait qu’entre son discours et son comportement de croyant sincère, il n’existe pas la plus petite faille, qui permettrait à ses adversaires de le traiter d’imposteur, et qui finalement les rassurerait… Cette intransigeance de Hani Ramadan envers lui-même, on la retrouve jusque dans ses oraisons, qui commencent en général par la formule : «Je vous recommande ainsi qu’à moi-même.» On est à des années-lumière des privilèges des gourous des sectes…

Issu d’une prestigieuse lignée d’érudits, Hani Ramadan, né à Genève, cinquième d’une fratrie de six enfants, ne valorise pas la culture en elle-même, mais la considère comme un instrument de son sacerdoce. Le directeur du Centre islamique n’est pas au service de sa propre promotion, mais inlassablement, il cherche à convaincre, pas à pas, de l’incontournable nécessité de se rapprocher de la parole de Dieu et de s’y conformer. Son œuvre de conversion s’applique au monde entier et les voyages qu’il accomplit s’inscrivent dans cette perspective. Son dernier ouvrage (Sermons du vendredi. Rappel et Exhortations, Ed. Tawhid 2011), est éloquent : «…les authentiques adorateurs de Dieu sont constamment sous sa protection. (…) Dieu, lorsqu’il aime un adorateur, le guide et en fait un guide pour les hommes. (…) La foi en Islam ne peut pas être un murmure. C’est au contraire une forte lumière qui éclaire l’horizon, au point d’orienter notre comportement, de dominer nos sentiments et de nous conduire à réaliser concrètement un modèle de société conforme à ses nobles principes.»

Dans chaque acte accompli par ce croyant rayonnant, la question du sens est centrale et permanente. «Lorsque j’accueille un pratiquant par la formule rituelle, j’invoque concrètement la présence divine sur sa tête.» L’islam représente à la fois une doctrine et un mode de vie. Avec tristesse, Hani Ramadan regarde notre société en crise, une société qui, estime-t-il, a perdu la dimension de la vérité. Son sentiment illustre parfaitement cette propension évoquée par Mohamed Kerrou dans son dernier ouvrage Hijab, nouveaux voiles et espaces publics. «La moralisation est la tendance pressante à conférer des valeurs de référence à une société locale et internationale considérée (s) comme dépourvue (s) de sens et de repères. (…) Pour l’islam contemporain à tendances conservatrices, l’enjeu symbolique de la mondialisation se joue au niveau de la morale publique.»

Les ravages de la peur

Mon vis-à-vis déplore que le respect de l’islam tende à s’amenuiser, que le climat se détériore, figeant les antagonismes. Évoquant le temps de son adolescence, Hani Ramadan remarque que l’attitude des Européens envers la religion du Prophète n’était pas conditionnée par la crainte. Il faut dire qu’à l’époque, les attentats terroristes qui nourrissent ce sentiment n’avaient pas eu lieu. L’histoire des caricatures de Mahomet n’aurait tout simplement pas été possible.

Cette peur de l’islam, les frères Ramadan l’ont cristallisée sur leur tête. Chaque intervention dans les médias du charismatique Tariq Ramadan, dernier de la fratrie, fait figure d’événement ; d’innombrables articles et des ouvrages lui sont consacrés, débattant jusqu’à plus soif la question de son éventuel double langage. Lorsque les téléspectateurs s’apprêtent à le voir affronter Sarkozy, à une heure de grande écoute, leur état d’esprit doit ressembler à celui des Romains s’asseyant dans les arènes du cirque…

En 1991, Hani Ramadan fait paraître La femme en islam, livre dans lequel il décrit le rôle de la femme à la lumière de ses convictions traditionalistes. Cette publication marque le début d’une stigmatisation qui ira croissant : trois collègues féminines du cycle où il enseigne le français jugent l’ouvrage discriminatoire et lancent une pétition contre lui. Ses élèves, très attachés à leur professeur, le soutiennent. Comme fonctionnaire de la République de Genève, Hani Ramadan est tenu au «devoir de réserve». A-t-il outrepassé cette obligation?

La charia incomprise

Le 9 septembre 2002, l’imam fait paraître dans Le Monde un article intitulé : «La charia incomprise». Cette contribution revient sur la récente condamnation à mort d’Amina Lawal, au Nigeria et resitue la charia dans la perspective et le contexte d’une société islamique. Il fallait s’y attendre…, cette publication sur un sujet hyper-sensible déchaîne les passions et suscite le scandale. Tout juste si Hani Ramadan n’est pas accusé de vouloir subrepticement introduire la lapidation, cette pénitence définitive d’un autre âge, dans l’ordre juridique européen. Arrêtons-nous à la prose qui vaudra à cet intellectuel le pilori de notre époque, équivalent genevois de la pratique du dazibao sous Mao. « Réduire la richesse de la loi islamique (…) aux seuls châtiments corporels, c’est un peu comme si l’on prétendait résumer toute la médecine aux seules amputations chirurgicales. (… ) » Hani Ramadan a beau expressément relever la portée avant tout dissuasive de la sanction, qui est pratiquement irréalisable, car elle nécessite la déposition de quatre témoins oculaires, les dés sont pipés. Les « partisans invétérés des Lumières », comme le prédicateur les appelle, répondent par sa mise à l’écart de son poste d’enseignant. Ses opinions publiquement affichées, comme son activité d’imam, sont déclarées incompatibles avec la laïcité et la neutralité politique et religieuse qui sied à l’établissement.

Cet épisode, qui touche un droit constitutionnel central, la liberté d’expression, pose, au-delà de l’aspect juridique, une question intéressante. Dans une société, quelle qu’elle soit, la totale évacuation du sacré est-elle possible ? En réagissant comme elles le font, et en soustrayant concrètement certains sujets au débat, les autorités ne réinventent-elles pas finalement le crime de blasphème, sous une forme masquée?

Après avoir fait recours et intenté une longue procédure, Hani Ramadan obtient gain de cause. C’est en toute légalité qu’il a exercé sa liberté d’expression et jamais il n’a exposé ses convictions devant ses élèves. L’État de Genève est condamné à le réintégrer dans ses fonctions et à lui verser deux ans de salaire. Un quotidien populaire titre : « Le chèque de la honte » !

Infiltration d’une « taupe » au centre islamique

En 2004, les services secrets suisses décident d’infiltrer les mouvements islamistes du pays. Ils voient dans le Centre islamique une cinquième colonne d’extrémistes, enrôlant en coulisse ces moudjahidin qui finissent déchiquetés en Irak, en Tchétchénie et en Afghanistan. Étonnamment, la loi suisse permet aux agents de l’État de collaborer avec des particuliers, ce qui représente une pratique critiquée depuis des lustres par les juristes, parce que propice à tous les dérapages… Claude Covassi, un trentenaire à l’histoire tourmentée, est recruté, avec pour mission de simuler une convertion à l’islam, d’approcher Hani Ramadan, de le surveiller et même de fabriquer de fausses preuves sur lesquelles les autorités s’appuieront, le cas échéant, pour accréditer son implication dans des actes fanatiques. Coup de théâtre, deux ans plus tard, convaincu de la pureté des intentions du directeur du Centre islamique, de sa probité et de son respect de la loi, l’agent double se retourne de manière spectaculaire, dénonçant l’affaire à la presse, qui en fait ses gros titres. Simultanément, Claude Covassi, qui semble craindre pour sa vie, se met au vert… Depuis sa retraite, il demande à être entendu par la commission chargée de contrôler les activités du renseignement suisse.

Une atmosphère de roman noir s’installe. Approchés par des journalistes, les fonctionnaires se retranchent opportunément derrière le secret d’État. Quant aux parlementaires qui s’intéressent de trop près à cet imbroglio, qui, il faut bien l’avouer, couvre nos autorités de ridicule, leurs mallettes sont subtilisées...

Conclusion

Alors, qui sont-ils, ces Frères qui frontalement, mettent en cause le fonctionnement comme les dérives de notre société occidentale? Incontestablement, le modèle de vie qu’ils proposent comporte une rigidité réfrigérante pour qui n’est pas engagé dans une foi qui donne du sens à cette ascèse. Mais est-ce une raison suffisante pour leur dénier toute légitimité et rejeter en bloc leurs critiques, comme leurs revendications?

Assurément, un héritier cartésien des Lumières ne saurait transiger face à certains principes d’égalité et de liberté pour l’avènement desquels des hommes et des femmes courageux se sont exposés. Mais n’est-il pas tout aussi insupportable de voir des penseurs brillants, dignes, et sincères, traités avec haine? N’est-ce pas uniquement par une confrontation respectueuse des personnes que l’on pourra éventuellement approcher la vérité, se connaître les uns les autres, vaincre nos peurs et bien vivre ensemble ?

Même si le Centre islamique n’avait pour seule vocation que de nous faire réfléchir sur les lacunes et les dysfonctionnements de notre organisation sociale, ne serait-ce pas déjà beaucoup ?

La fratrie Ramadan, fleuron de l’érudition et de l’engagement désintéressé, représente une richesse pour notre cité qui, il y a quelques siècles, accueillait les réfugiés de l’Édit de Nantes. Au même titre que nos musées et nos écoles, elle fait partie de notre patrimoine culturel.

Yvonne BERCHER

Dr en droit.

 

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