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Ici on discute, et là on tue

 Le drame de Syrie rappelle celui de Bosnie : le massacre des musulmans par les Serbes, qui s’est déroulé au vu et su de la communauté internationale de 1992 à 1995, paralysée par la lourdeur de ses administrations politiques, l’atermoiement des puissances et surtout l’incompétence de l’ONU.

Cette organisation internationale, dont la vocation initiale était de servir l’humanité, n’est-elle pas devenue, au fil des années,  l’objet de manipulations dont les conséquences ont été désastreuses ?

 « Selon le Fonds  pour les Enfants de l’ONU, 500 000 enfants irakiens sont morts dans les années 1990 à cause des sanctions imposées par l’ONU, sous la pression des Etats-Unis, empêchant l’acheminement de médicaments et de produits de première nécessité. En 2000, le coordinateur de l’aide humanitaire de l’ONU a donné sa démission. » (Danny Lucia, 20 janvier 2012, Socialist Worker) A ce propos, Jean-Marie Benjamin affirmait sans détour : « Tout le monde sait que l’ONU est entre les mains d’un seul pays, l’Amérique. Tout le monde sait aussi que l’embargo est maintenu et le sera tant que le voudra l’Amérique. » (Irak, l’apocalypse, éditions Favre, Lausanne, 1999)

Dernier  épisode de ces tristes prestations d’une Assemblée complètement discréditée : le veto sino-russe donnant au régime assassin de Bachar la permission de continuer le massacre.

Ici, on discute ; et là on tue.

 

Sommes-nous vraiment la civilisation des droits de l’homme ?

Hani Ramadan

 

TRIBUNE DE GENEVE

13 février 2012.

 

 

 

 

 

 

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