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Islam et engagement - Page 572

  • Minarets : l'islam est visé

    Sept raisons de rejeter l’initiative anti-minarets

     

    1)    Les initiateurs de ce projet ne disposent que d’arguments grossiers : le minaret  est présenté comme un symbole de guerre et de conquête. Il exprimerait « la volonté d’imposer un pouvoir politico-religieux ». Ce qui est faux : le minaret n’a qu’une valeur culturelle.

    2)    Les initiateurs ne visent pas les minarets, mais bien l’islam pour développer une stratégie populiste déloyale. « Cette initiative se veut un rempart contre « l'islamisation rampante » de la Suisse mais elle jette le discrédit sur les musulmans et musulmanes de Suisse et les diffame purement et simplement », avait expliqué le secrétaire général de la Section suisse d'Amnesty International, Daniel Bolomey.

    3)    Cette initiative entre en contradiction évidente avec l’esprit de notre Constitution. Le Conseil fédéral a souligné que ce projet  porte en particulier atteinte à la liberté religieuse. La Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg et le Pacte de l'ONU relatif aux droits civils et politiques admettent certaines restrictions à cette liberté, «mais à des conditions qui ne sont pas remplies ici. Une interdiction générale de construire des minarets ne saurait être justifiée par la sauvegarde de la sécurité et de l'ordre public [...] L'initiative viole en outre le principe de non-discrimination, car elle vise un symbole religieux de l'islam et non les édifices similaires d'autres religions», avait précisé Eveline Widmer-Schlumpf devant les médias en août 2008.

    4)    Accepter cette initiative porterait atteinte à l’image de la Suisse dans le monde entier. La Suisse serait constitutionnellement le seul pays à se livrer à une forme de discrimination religieuse visant les seules mosquées.

    5)    Des populations entières du monde arabe et musulman considéreraient notre pays comme franchement hostile à l’islam. Les secteurs de l’économie en général et du tourisme en particulier en seraient durablement affectés. Sans compter les problèmes liés à notre sécurité, en Suisse ou ailleurs. 

    6)    Au niveau de sa politique étrangère, la Suisse a une position privilégiée. Récemment, le nouvel ambassadeur américain à Berne, Donald Beyer, a salué le « rôle exceptionnel » joué par Berne dans le cadre du contentieux sur le nucléaire iranien. « Certaines informations entre Washington et Téhéran ne circulent que grâce au canal suisse », avait-il dit en septembre dernier. Une Suisse réputée xénophobe et ultranationaliste ne pourrait en aucun cas espérer préserver ce statut.

    7)    La Suisse, pays des Conventions de Genève et de l’engagement humanitaire, perdrait définitivement sa vocation historique, pour devenir, au cœur de l’Europe, le fief de « l’islamophobie rampante ».

     

    Les initiateurs sont des pyromanes qui veulent se faire passer pour des pompiers.  Dialoguons en adultes et cessons de jouer avec le feu.

     

    Hani Ramadan

    Directeur du Centre Islamique de Genève

    Tribune de Genève

    L’invité

    27 novembre 2009

  • Initiative anti-minarets : votons NON

    Communiqué de presse du 20 novembre 2009

    A dix jours des votations, il semble opportun à l’UOMG de commenter la campagne concernant l’initiative anti-minarets. En effet, bien que surpris que cette initiative soit soumise au vote, nous trouvions que le jeu de la démocratie directe permettait de parler de la présence des musulmans en Suisse et ainsi de répondre aux interrogations et peurs de nos concitoyens.

    Cependant, nous avons rapidement constaté que le climat autour de cette votation était tendu et qu’il ne permettait pas un réel dialogue de qualité. Des faits anecdotiques remplaçaient une vraie argumentation ne permettant pas d’aborder les sujets de fond, qui ne sont d’ailleurs pas en lien avec les minarets.

    D’autre part, après plusieurs semaines de débats, et malgré le fait que la majorité des partis et des autorités appellent à rejeter cette initiative, force est de remarquer qu’un climat de haine à l’encontre des musulmans s’installe insidieusement et entraîne des dérapages qui, s’ils sont certes minoritaires et imputables à des groupuscules d’extrême droite, n’en sont pas moins très inquiétants.

    Après une campagne d’affichage agressive, une mascarade d’appel à la prière, un caillassage de la mosquée de Genève, nous sommes la cible de propos révoltants tenus dans le Schweizerzeit, journal dont le rédacteur en chef n’est autre que le député national UDC M. Schlüer. Dans ce journal, le président des Démocrates Suisses de Thurgovie, Willy Schmidhauser, préconise l’expulsion de masse des musulmans « Massenausschaffung der Muslime » afin d’en réduire le nombre en Suisse.

    Face à ces provocations et ces agressions, nous pouvons féliciter les musulmans pour leur calme et leur dignité ainsi que pour leur confiance en l’Etat de droit pour régler les problèmes d’individus qui ne respectent pas les lois. Cet Etat de droit est le rempart de tous face aux extrémismes, il permet le vivre ensemble et c’est à cette Suisse des valeurs que nous sommes attachés.

    Dans ce sens, nous nous adressons donc aux citoyens de notre pays pour qu’ils rejettent massivement l’initiative anti-minarets qui n’est qu’une dangereuse attaque visant à discriminer une partie de la population de ce pays et qui permet la résurrection de propos et de méthodes musclées que l’on croyait appartenir définitivement à nos livres d’histoire.

    Pour l’UOMG

    Yahia Basalamah
    Président

    Lucia Dahlab
    Vice-présidente

     

  • NON à l'initiative sur les minarets: les partis s'expriment

    APPEL des présidents de partis PDC, PLR, PS, PBD, Verts, Verts-Libéraux, PEV, PCS, PST

     

     Madame, Monsieur,

    Le Conseil fédéral, le Parlement, les partis démocrate-chrétien, libéral-radical, socialiste, bourgeois-démocrate, Verts, Verts-Libéraux, évangélique, chrétien-social et Parti suisse du Travail ainsi que les organisations économiques et syndicales sont unanimes à appeler à voter

     

    NON à l'initiative sur les minarets

     

    L'initiative viole nos valeurs fondamentales

    En Suisse chacun jouit de la liberté d'expression et de croyance et de l'égalité devant la loi. Ces valeurs sont au cœur de notre Constitution et elles font la force et la fierté de notre démocratie. L'initiative les foule au pied. La Suisse y perdrait l'image qu'elle a d'elle-même, sans rien y gagner en retour.

     

    L'initiative est inutile, le droit actuel suffit

    La Suisse a les moyens légaux d'éviter que tout édifice religieux (minaret ou autre) ne soit construit dans un endroit inadéquat ou n'atteigne des proportions inadaptées. Pour cela, communes et cantons s'appuient sur l'aménagement du territoire et le droit des constructions. Il est inutile d'inscrire une interdiction générale dans la Constitution.

     

    L'initiative menace la paix religieuse

    Elle discrimine une religion en particulier. Sous prétexte de s'en prendre aux extrémistes elle discrimine en réalité l'immense majorité des croyants de foi islamique qui sont pacifiques et bien intégrés dans notre pays. Elle créera une tension entre religions en Suisse et menace ainsi des siècles de paix religieuse.

     

    L'initiative n'assure pas la sécurité

    La lutte contre tous les extrémismes et fondamentalismes est une tâche essentielle de l'Etat. Il faut veiller à ce que les lieux de culte ne servent pas à propager des idéologies violentes, extrémistes ou dangereuses pour la  démocratie. L'initiative n'y contribue en rien, elle interdit seulement la construction de tours.

     

    L'initiative est dangereuse et contre-productive

    En appliquant une discrimination sur la seule foi islamique (les autres religions ne connaissent pas d'interdiction de construire particulière), l'initiative renforcera l'appel à la haine de quelques extrémistes qui appelleront à lutter contre cette discrimination.

     

    L'initiative casse les efforts d'intégration

    L'histoire le montre c'est par l'intégration qu'on assure la paix religieuse et civile et qu'on établit la sécurité. Un individu intégré s'éloigne de l'extrémisme. L'initiative va à fins contraire : elle casse les efforts d'intégration et plonge des communautés dans la clandestinité. C'est dangereux. Nous voulons que chacun s'intègre et respecte nos valeurs occidentales.

     

    Nous vous recommandons de voter NON le 29 novembre.

     

    Berne, le 17 novembre 2009

     

    Christophe Darbellay

    président du Parti démocrate-chrétien

     

    Christian Levrat

    président du Parti socialiste suisse

     

    Fulvio Pelli

    président du PLR.Les Libéraux-Radicaux

     

    Ueli Leuenberger

    président des Verts Suisses   

     

    Hans Grunder

    président du Parti bourgeois-démocrate

     

    Martin Bäumle

    président du Parti des Verts libéraux

     

    Heiner Studer

    président du Parti évangélique

     

    Monika Bloch Süss

    présidente du Parti-chrétien social

     

    Norberto Crivelli

    président du Parti suisse du Travail POP

     

     

     

    Publié le: 17.11.2009

     

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