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Islam et engagement - Page 555

  • Visages de l'imposture : Excellent article à lire

    Mais qui est réellement BHL, le philosophe que les médias convoquent allégrement pour pourfendre les islamistes?

     

    Bernard-Henri Lévy, le faire-savoir français

    ÉDITION | L’affaire «Botul» pointe les dérives d’un système qui n’a rien à voir avec la philosophie.

     

    © Manfred Klimek | Bernard-Henri Lévy. Trop impétueux ou véritable imposteur? Un peu des deux, sans doute.


    Lionel Chiuch | 13.02.2010 | 00:00

    Depuis plus de trente ans, la France dispose d’une sorte de chevalier blanc. Un «penseur» multicartes qui s’élance sur tous les fronts de l’indignation, de la Bosnie au Pakistan en passant par le Bangladesh. Bernard-Henri Lévy, puisqu’il s’agit de lui, le reconnaît volontiers: l’actualité sociale locale n’est pas vraiment sa tasse de thé.

    C’est pourtant à domicile que le compagnon d’Arielle Dombasle s’est fait péter une mine dans les pieds. En s’en prenant, à la page 122 de son essai De la guerre en philosophie, à Kant, «le philosophe sans vie et sans corps par excellence, dont Jean-Baptiste Botul a montré (…) dans sa série de conférences aux néokantiens du Paraguay que leur héros était un faux abstrait».

    Las, c’est Botul qui est «sans vie et sans corps», puisqu’il s’agit d’un personnage fictif créé par le journaliste Frédéric Pagès.

    Des «erreurs grossières»

    Les réactions à cette incroyable bévue ont été aussi disproportionnées que le matraquage médiatique saluant la sortie des nouveaux ouvrages – il y en a deux – du «philosophe». Il y a pourtant longtemps que sa rigueur méthodologique fait l’objet de critiques. Dès 1977, le philosophe Gilles Deleuze comparait l’œuvre des nouveaux philosophes à du «marketing littéraire», parlant d’une «pensée nulle».

    Deux ans plus tard, l’historien Pierre-Vidal Naquet relevait les «erreurs grossières» qui émaillent Le testament de Dieu, qualifiant son auteur d’un «médiocre candidat au baccalauréat». Parmi les perles relevées, une «déposition d’Himmler» au procès de Nuremberg, alors que le chef de la Gestapo s’était suicidé six mois avant son ouverture. Il y eut aussi le «roman-enquête» Qui a tué Daniel Pearl ?, qui fit dire à la veuve du journaliste américain décapité par des fanatiques que BHL est un homme dont «l’ego détruit l’intelligence».

    Yann Moix, l’allié fidèle

    Sur l’affaire Botul, on remarquera que BHL a cité le faux philosophe dans le cadre d’une leçon à l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm (Paris). Sachant que chaque intervention de notre homme est tarifée entre 12 500 et 50 000 euros (source: Speakers Academy), cela fait cher le canular.

    Le plus surprenant pour un observateur étranger, c’est le soutien dont jouit BHL dans les médias parisiens. Au point que Marianne, qui lui a consacré plusieurs pages dans son dernier numéro, n’aborde même pas l’affaire sur son site (à l’exception de quelques lignes sur le blog de Jean-François Khan).

    Jean Daniel, du Nouvel Observateur, lui réitère son amitié, tout en laissant entendre qu’il voyait venir la catastrophe. Sur le site de Libé, on a carrément fermé aux commentaires l’article (gentil) consacré à l’affaire Botul, en précisant que BHL est «actionnaire et membre du conseil de surveillance» du journal.

    Le pompon revient à L’Express qui, non content de trouver toutes les excuses au «philosophe», n’hésite pas à ajouter le ridicule au ridicule. En brandissant une interview dans laquelle BHL déclare qu’après l’éreintement de son film Le jour et la nui t, il avait vu apparaître dans ses mains des «sillons de sang».

    Oui, vous avez bien lu. BHL frappé de stigmates. Même s’il s’agit d’une métaphore, elle est un peu raide. C’est tout de même sur le site de la revue de ce messie, La règle du jeu, qu’est paru le pamphlet haineux de Yann Moix consacré à la Suisse.

     

  • Vote antiminarets : Lutter contre l’islamophobie

    Que se passe-t-il en Suisse depuis la date fatidique du 29 novembre 2009, où une mesure étonnante a été votée à l’encontre des musulmans par une majorité de nos citoyens?

    Notre gouvernement s’est manifesté par de timides explications en déclarant que le vote ne sanctionne pas l’islam en tant que tel, mais l’extrémisme religieux. M. Hans-Rudolf Merz a ajouté maladroitement que la Suisse ne présenterait pas d’excuses, comme si ce vote était une forme de revanche contre la maison Kadhafi!

    Il aurait été plus digne de réaffirmer les arguments que le Conseil fédéral avait lui-même énoncés pour rejeter l’initiative populaire contre la construction de minarets:

    «L’initiative est en contradiction avec de nombreux droits fondamentaux inscrits dans la Constitution fédérale et porte atteinte aux droits de l’homme. Elle ne contribue nullement à protéger l’ordre juridique suisse et menace au contraire la paix religieuse dans notre pays. Le Conseil fédéral et le parlement rejettent donc l’initiative.» (Confédération suisse, Votation du 29 novembre 2009)

    Tout comme nos dirigeants, les médias, qui pourtant avaient considéré avec distance les arguments aberrants des initiateurs, soit se taisent aujourd’hui devant la loi du nombre, qui donne une suprématie inquiétante au lectorat aussi bien qu’à l’électorat; soit se font l’écho de ceux qui s’expriment dans le registre ouvert et nauséabond de l’islamophobie. Si le peuple éclairé de Suisse a voté pour, c’est donc que les musulmans sont bien méchants! (Remarquez que c’est une façon comme une autre – quoique bien naïve – de se soulager la conscience.)

    Et ces médias de citer toute la liste des préjugés grossiers qui vont des massacres contre les chrétiens à la violence en Afghanistan en passant par la condition de la femme musulmane et les châtiments de la loi islamique!

    Viennent ensuite les Arabes de service pour vanter la démocratie suisse et fustiger les musulmans, en déclarant que le seul but des minarets «est idéologique»!

    Non. Ce vote cautionne ouvertement une forme de discrimination religieuse à l’encontre des citoyens et des résidents musulmans de ce pays, et cela est inacceptable.

    Si l’on interdit le minaret, il faut interdire le clocher. Il est nécessaire aujourd’hui d’engager un dialogue constructif qui ne se fonde pas sur la peur. Il est impératif de ne pas admettre en Suisse la mise à l’index d’une communauté par la diabolisation de ses pratiques.

    Les musulmans se doivent de suivre toutes les voies légales pour faire valoir leurs droits. Ils porteront plainte contre tout propos ségrégationniste et feront recours contre toute mesure discriminatoire.

    Que les citoyens libres de tous les cantons – et de tous les pays – s’unissent contre le fascisme des ultranationalistes et l’hypocrisie de ceux qui confondent la démocratie et sa perversion par la manipulation des masses!

    Dans les années trente, souvenez-vous, un même sentiment de rejet – à l’encontre des juifs – devait porter la bête immonde au pouvoir. Et la presse d’alors et le pouvoir s’en sont lavé les mains!

     

    Hani Ramadan,

    24 heures, l’invité, 10 février 2010

  • La mère en Islam : paroles du Prophète Muhammad

     

     

    Un homme vint au Prophète Muhammad et demanda : « Qui, parmi les gens, a en priorité le droit que je sois un bon compagnon pour lui ? – Ta mère, lui répondit le Prophète (000). Puis qui ensuite ?, reprit l’homme. –Ta mère. Puis qui ensuite ? – Ta mère. Puis qui ensuite ? – Ton père. » (Tradition authentique rapportée par Al-Bukhârî et Muslim)

    Commentant ce hadith, Al-Qurtubî affirme que l’amour et la compassion de l’enfant pour sa mère doivent être trois fois supérieurs à l’amour qu’il a pour son père.

    Cela, parce que la mère l’a porté dans son ventre avec peine, et elle l’a enfanté avec peine. Et l’a allaité pendant de longs mois. Trois actions pénibles que le père n’a pas endurées.

     

    À écouter :

    http://www.youtube.com/watch?v=JjR8beYxJik&feature=related

    http://www.youtube.com/watch?v=ttRgELNsK0E&feature=related