La Tribune de Genève, sous la plume d’Olivier Bot (Accusé de crimes de guerre à Gaza, Israël se défend à Genève, 3 août 2009), a fait part hier de la venue à Genève de Daniel Taub, directeur général au Ministère des affaires étrangères de l’Etat hébreu.
Après avoir aligné une série d’arguments douteux, l’homme a enfin montré, certes de façon allusive, que l’Etat sioniste pouvait faire mieux. « Concernant le phosphore blanc dont Tsahal a reconnu l’utilisation, rapporte Olivier Bot, Daniel Taub précise qu’ « il n’a pas servi comme arme » et indique que le rapport préconise cependant « d’autres modes opératoires dans son usage futur ».
Relisez bien ces dernières lignes : une façon de persister dans le crime tout en reconnaissant l’avoir commis un peu…
Le phosphore blanc (aussi appelé phosphore jaune) est un allotrope commun de l'élément chimique phosphore qui permet des utilisations militaires extensives comme agent incendiaire, agent de protection par écran de fumée, et comme un composant d'arme anti-personnel capable de provoquer des brûlures graves. Couramment utilisé en tant que fumigène, il devient une arme chimique lorsqu'il est utilisé directement pour ses capacités offensives. Le protocole III additionnel à la Convention sur certaines armes classiques de l'ONU, signé en 1983, interdit son utilisation offensive, qui est considérée comme un crime de guerre.
Israël reconnaît avoir utilisé du phosphore blanc à Gaza
C.J. (lefigaro.fr) avec AP
31/07/2009 | Mise à jour : 19:33
Dans son premier rapport exhaustif sur l'offensive à Gaza, l'Etat hébreu assure avoir employé l'agent chimique de manière légale pour former des écrans de fumée, et non comme arme contre les civils. Ce que contestent les organisations humanitaires.
Israël fait machine arrière. Après avoir nié pendant des mois avoir utilisé des munitions au phosphore blanc lors de son offensive sur Gaza en début d'année, le gouvernement admet dans un rapport, publié jeudi, en avoir finalement fait usage.
Le quotidien britannique Times l’a révélé en début de semaine, l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) le confirme ce samedi : Israël aurait recours à des bombes au phosphore blanc pour couvrir l'assaut de ses soldats dans la bande de Gaza.
L’information a été démentie par l’armée israélienne, qui a toutefois refusé de préciser quel type d’arme elle utilisait. Elle affirme : "Les forces de défense israéliennes emploient exclusivement des armes autorisées par le droit international."
VIDEO : http://www.france24.com/fr/20090111-armes-phosphore-HRW-human-rights-watch-accuse-armee-israelienne-utiliser-droit-international