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Aimer et respecter la femme

SERMON DU VENDREDI 

Une sœur m’a contacté pour se plaindre du mauvais comportement de son mari.

Ce n’est pas, malheureusement, un cas isolé. Beaucoup de femmes vivent une situation identique : elles ne se sentent pas aimées et respectées. Certaines sont insultées, voire frappées violemment. Cela, alors que l’Islam nous a recommandé d’être bienfaisants, particulièrement à l’égard des femmes.

 

Dieu – Exalté soit-Il – dit : « Et comportez-vous envers elles en les accompagnant de manière bienveillante. » [Coran 4/19]  

 

Le terme arabe  mu‘ashara signifie mêler sa vie à la vie d’un autre. Dieu nous commande ainsi d’accompagner nos épouses en leur parlant avec douceur, en agissant avec bonté. Une vie commune qui ne serait pas fondée sur ce principe coranique perdrait toute sa saveur. L’appliquer, c’est installer de façon durable le bonheur au sein du foyer.

D’après Abû Hurayra – que Dieu soit satisfait de lui – le Messager de Dieu a dit : « Prenez sur vous la recommandation d’être bienfaisants vis-à-vis des femmes. Certes, la femme a été créée à partir d’une côte. Or, l’élément le plus courbe dans une côte, c’est sa partie supérieure. Si tu cherches à la redresser, tu la briseras, et si tu la laisses telle quelle, elle restera courbe. Prenez donc sur vous la recommandation d’être bienfaisants vis-à-vis des femmes. » (Al-Bukhârî, Muslim)

L’expression istawsû peut signifier également : « Acceptez la recommandation que je vous fais », ou «  recommandez-vous mutuellement d’être bienfaisants vis-à-vis des femmes. »

Le fait que notre Prophète répète cette recommandation montre quelle est son importance et confirme sa nécessité. Dans le couple, il faut apprendre à pardonner et à se montrer patient.

D’après Abû Hurayra – que Dieu soit satisfait de lui – le Messager de Dieu a dit : «  Qu’aucun croyant ne déteste une croyante (son épouse) : s’il n’aime pas en elle un trait de caractère, il en apprécie un autre. » (Muslim)

Ce hadith invite le croyant à faire preuve d’équité et à se montrer raisonnable dans le jugement qu’il porte lorsqu’un différend survient dans le cadre familial. Il ne doit pas se laisser dominer par l’émotion et par une réaction hâtive.

Lors du pèlerinage d’adieu, le Messager de Dieu a dit : « Prenez sur vous la recommandation d’être bienfaisants vis-à-vis des femmes : elles sont chez vous telles des captives, ne possédant rien pour elles-mêmes. » (At-Tirmidhî) Une parole qui nous permet de ressentir combien était grande la compassion du Prophète pour les femmes.

Mu‘âwiya Ibn Hayda rapporte qu’il a demandé au Prophète : « Ô Messager de Dieu, quels droits l’épouse de l’un d’entre nous peut-elle avoir sur lui ? » Il répondit : « Que tu la nourrisses comme tu te nourris, que tu l’habilles comme tu t’habilles, que tu ne la frappes pas au visage, que tu ne la traites pas de laide (autre traduction possible : que tu ne lui dises pas : Dieu t’enlaidisse !), et que tu ne t’écartes pas d’elle, sinon dans la maison. » (Abû Dâwud) Ainsi, l’Islam interdit formellement à l’homme de rabaisser son épouse par des insultes, notamment par des propos malveillants qui concernent sont aspect physique.

 

Et d’après Abû Hurayra – que Dieu soit Satisfait de lui – le Prophète a dit : « Le croyant dont la foi est la plus parfaite est celui dont les mœurs sont les plus nobles. Les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs pour leurs femmes. » [At-Tirmidhî] Par ces paroles, le Prophète nous encourage à montrer le meilleur comportement dans la vie conjugale : avoir un visage souriant, ne nuire en aucune façon à sa conjointe, lui être bienfaisant et faire preuve de patience. Le Prophète nous a montré lui-même  le meilleur exemple.

 

Il a dit : « Ne frappez pas les servantes de Dieu. » (Abû Dâwûd) Celui qui en vient à donner des coups montre le plus souvent par son comportement une étroitesse d’esprit et un manque de retenue qui ne correspondent pas à la noblesse de l’éthique enseignée par l’Islam. ‘Âïsha – que Dieu soit Satisfait d’elle –  a dit : « Le Messager de Dieu  n’a jamais frappé une de ses épouses ou un servant. Il n’a pas levé la main contre qui que ce soit, sinon dans la voie de Dieu (dans le combat), ou lorsqu’un interdit divin était transgressé. » (An-Nasâ’î)

 

Tel était le comportement de notre Prophète, qui est également notre modèle.

 

Nous demandons à Dieu qu’Il fasse que nous comprenions les principes de l’Islam, et qu’Il fasse que l’amour et la miséricorde règnent dans nos foyers. Allâhmma âmîn !

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