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Sermon : S'entraider (2e partie)

 

Islam, religion de miséricorde


hassan_el_banna_WSN.jpg« Ô frères ! Soyez comme les arbres à qui  les hommes lancent des pierres, et qui leur donnent en retour les meilleurs fruits. »



Hassan al-Banna

Le musulman se doit de s’orienter sur le chemin de la miséricorde, chemin voulu par Dieu pour Ses serviteurs. Répandre la miséricorde est l’une des grandes responsabilités qui incombent aux hommes de foi.

Le cœur du vrai croyant s’adoucit devant la souffrance des gens, et il déploie tous ses efforts pour l’alléger. Il n’est jamais sourd à l’appel du faible, du pauvre et de celui qui est dans le besoin. Comme le dit le Messager de Dieu (que Dieu le couvre de Sa miséricorde) : « Ceux qui sont miséricordieux, Dieu – Exalté soit-Il – leur fait miséricorde. Faites miséricorde à qui est sur terre, vous fera miséricorde qui est au ciel. » (Abû Dâwûd, at-Tirmidhî)

Quant à celui dont le cœur est dur et fermé, qui ne se montre pas clément vis-à-vis des gens, et qui ne leur tend pas la main pour leur venir en aide, celui-là est écarté de la miséricorde de Dieu, éloigné de Sa clémence.

Le Prophète a dit : «  Dieu ne fait pas miséricorde à qui ne fait pas miséricorde aux gens. » (Al-Bukhârî, Muslim, at-Tirmidhî)

 

Le Messager de Dieu a dit la vérité, quand il a dit : « La miséricorde n’est retirée que du malheureux. » (Abû Dâwûd, at-Tirmidhî)

 

Le musulman apporte son aide au cercle des gens qui l’entourent, les plus proches et les plus éloignés. Il accorde toutefois un avantage à ceux que Dieu a désigné comme étant les personnes prioritaires. Ce sont d’abord ses parents et ceux à qui il est lié par les liens du sang. Ceux-là sont les plus proches, et c’est vis-à-vis d’eux que notre devoir est le plus grand. Comme Dieu le dit dans le Coran : « Et donne au proche parent ce qui lui est dû, ainsi qu’au pauvre et au voyageur démuni. Et ne gaspille pas indûment. » (Coran, 17, 26)

 

Le fait de respecter et d’honorer le lien de parenté constitue l’une des actions qui rapprochent le plus l’être humain de son Créateur, et dont il retire des avantages en ce monde et dans l’au-delà. Le Prophète a dit : « Celui qui serait heureux que sa subsistance lui soit donnée en abondance et que l’heure de son trépas soit retardée, qu’il préserve ses liens de parenté. » (Al-Bukhârî)

 

Un homme interrogea le Messager de Dieu  : « Ô Messager de Dieu, indique-moi une action qui me fera entrer au Paradis. » Il répondit : « Tu adores Dieu sans rien Lui associer. Tu accomplis la prière et tu t’acquittes de l’aumône légale (zakât). Et tu préserves tes liens de parenté. » (Al-Bukhârî)

 

De la même façon, nos voisins ont des droits qui sont confirmés, et que le musulman doit respecter. Il convient qu’il se montre bienfaisant vis-à-vis de son voisin et qu’il lui épargne tout désagrément ou toute nuisance. Il doit lui porter secours dans la difficulté ou s’il est victime d’une injustice. Le Coran nous recommande d’être bienfaisants envers « le proche voisin et le voisin lointain. » (Coran, 4, 36) Notre Prophète  a confirmé le droit du voisin et nous a rendus attentifs au respect qui lui est dû. Il a dit : « (L’Ange) Gabriel n’a pas cessé de me recommander le voisin, au point que j’ai pensé qu’il en ferait un héritier. » (Al-Bukhârî, Muslim)

 

Avec tout cela, le musulman authentique est celui qui jette sur l’ensemble des manifestations de la vie un regard de bonté et de miséricorde. Il porte en son âme une perception profonde du sens de l’humanité, qui ne fait aucune distinction entre l’homme et l’homme, et qui va même jusqu’à considérer que cet amour s’étend au règne animal et à la création dans son ensemble.

 

La foi, en vérité, est une source de bonté et de charité qui ne tarit pas. Par elle, la vie trouve son accomplissement, et l’humanité connaît son redressement, en tout temps et tout lieu.

 

Mes frères et sœurs en Islam,

 

Nous voulons changer les préjugés qui empoisonnent nos relations et font que l’Islam est perçu par beaucoup comme une religion qui engendre la discorde et la violence.

 

Ceux qui subissent les violences un peu partout dans le monde, ce sont en vérité les musulmans. En Palestine, en Syrie, en Egypte, en Birmanie, en Chine, en Asie centrale et dans d’autres contrées, ils sont livrés à des armées qui ne respectent ni la vie, ni la dignité humaine.

 

Partout règne la confusion, nourrie par les médias dominés par les lobbies sionistes. Les loups veulent se faire passer pour des agneaux, et ils veulent que les agneaux soient considérés comme des loups.

 

Mais nous n’allons pas nous laisser faire, face à cette propagande qui ne peut satisfaire que les hommes bornés de l’extrême droite, ou de toute autre tendance qui a vendu son âme à la bêtise.

 

Nous allons nous efforcer, quant à nous, de répandre le Message de la miséricorde, qui s’adresse à toutes et à tous.

 

Nous allons, comme le disait l’imam Hassan al-Bannâ – que Dieu lui fasse miséricorde – « combattre les hommes au moyen de l’amour. » Nous n’oublierons pas ce  précieux conseil qu’il donnait aux Frères musulmans :

 

« Ô frères ! Soyez comme les arbres à qui  les hommes lancent des pierres, et qui leur donnent en retour les meilleurs fruits. »

 

Nous demandons à Allah de guider nos cœurs et nos pas sur les chemins de la miséricorde et de l’amour.

 

Allâhumma âmîn !

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