Et pourquoi ne pas reconnaître enfin l’évidence ? Nous ne sommes pas au monde par hasard, et toute chose a un sens.
L’univers entier est soumis à son Créateur : la pierre dans sa chute, la plante dans sa croissance, et l’astre qui suit la trajectoire de son orbite dans le ciel immense. .
Un Dieu unique, à qui rien ne peut être associé.
Un Dieu qui nous parle à travers chacun des signes de Sa création.
Pourquoi devrions-nous douter ? Pourquoi favoriser le culte prétendument rationnel de l’incertitude ?
Pourquoi ne pas goûter au contraire la paix de l’âme ?
Il est indiqué d’écarter deux erreurs qui constituent deux extrêmes : la négation et la représentation de Dieu.
Imaginons par exemple qu’une tuile sur un toit ait tout à coup la faculté de penser : elle se réveille et n’a d’autres perspectives que le ciel au-dessus d’elle, et les autres tuiles qu’elle voit alignées et superposées. Elle se dit : « Cette disposition parfaite n’est pas le fruit du hasard. Quelqu’un m’a posée ici avec mes congénères. »
Aurait-elle raison de penser ainsi ? Bien entendu oui. Nous savons qu’une tuile ne pourrait se former seule au cours de l’histoire, même si on lui laissait pour cela des millions d’années. A plus forte raison, on ne peut imaginer que cet alignement et cette superposition soient la conséquence d’une rencontre fortuite entre les tuiles.
Cependant, notre philosophe en argile continue ses investigations : « Celui qui m’a posée là a nécessairement la forme d’une grande tuile. Une tuile en or aux dimensions de la plus grande des étoiles ! »
Ici commence l’erreur qu’il ne faut pas commettre : elle consiste à se représenter le Créateur en se servant des éléments de Sa création. Et si la tuile voyait un être humain, elle serait bien surprise et finirait par comprendre qu’elle était bien naïve.
Tous les Livres révélés condamnent sans détour les projections de la divinité qui conduisent à l’idolâtrie.
Il faut donc rejeter les extrêmes pour conserver le juste milieu : alors apparaît dans tout son éclat l’évidence du Dieu unique qui se situe bien au-delà des images.