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Trois poèmes

Madame Hania al-Mawri m’envoie son dernier poème ainsi que deux autres

“écrits pour les enfants (et les grands enfants).”

J'offre à chacun la lecture de ces très beaux textes.

Gravure

 

Je t’entends réciter

Le Livre révélé,

Ces mots si lourds de sens,

Prononcés par ta bouche si fine aux dents de lait.

 

Héritage et miracle, le Coran est un don.

Quatorze siècles après la Révélation,

Du haut de tes cinq ans

Tu t’appropries des sagesses

Qui pour l’heure te dépassent,

Mon amour, mon enfant.

 

A travers ta voix cristalline

Résonne déjà la solennité

Des paroles divines.

Je devine en toi, une rare sensibilité.

 

  

 

Tu récites Ses versets

Et je verse des larmes,

Emue au plus haut point par le charme

De ta douce innocence

Qui déjà se soumet

A Sa Toute-Puissance.

 

Que cette lumière

Reste à jamais gravée dans ce cœur

Si pur. Les journées s’éclairent

Au son des versets salvateurs

 

 

 

 

Le     Don     de     l’  Arbre                        

 

 

 

Tilleuls au doux  parfum de miel,

 

Cerisiers en fleurs, saules pleurant le soir,

 

Baobabs, sequoias, s’élevant vers le ciel…

 

Cèdres, érables, ornant vos étendards.

 

 

 

Chaque printemps, de plus belle,

 

Leurs fragrances vous enivrent,

 

Pour le voyageur qui chancelle,

 

Un fruit, une aile, une ombre.

 

 

 

Les arbres sont l’espoir, le souffle, la vie,

 

N’allez pas trahir vos alliés, vos amis.

 

Aimez la nature, sa faune, sa flore.

 

Chut…Délectez-vous ; écoutez les bourgeons éclore.

 

 

 

Journal d’une cigogne

 

De Strasbourg à Carthage,

Déployant mes ailes

Et guidée par le Ciel,

J’entreprends le voyage.

 

La saison rude

Me pousse à l’exil.

Je change ainsi de latitude

De Septembre jusqu’en Avril.

 

Traversant le bassin

Méditerranéen,

Je m’en vais conquérir

Les hauteurs de vos bourgs.

 

Rameaux de bois, sarments de vigne,

Composeront un nid des plus dignes.

Dominant vos contrées, en toute équité,

Je colonise paisiblement clochers et minarets.

 

 

 

 

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