Plus l’oppression est grande contre les Frères Musulmans, plus grande est la portée de leur message.
Tous les observateurs internationaux attentifs à ce qui se passe sur la scène égyptienne depuis une année (le coup d’État a eu lieu le 3 juillet 2013) voient clairement qui sont les défenseurs de la liberté, et qui sont les oppresseurs ; qui sont les hommes intègres désignés par les urnes – en prison et condamnés à mort ! – , et qui sont les assassins qui ont volé le pouvoir par les armes, tuant, massacrant, humiliant des manifestants, lesquels n’ont commis d’autre crime que celui d’avancer les mains nues et les quatre doigts levés.
La presse et les médias, qui ont couvert frileusement ce coup d’Etat sans dénoncer les atrocités commises, ont perdu toute crédibilité aux yeux d’une opinion publique avertie. Le choix du parti des putschistes soutenus par l’administration américano-sioniste euro-compatible pétromonarchistes (en un mot, les oligarchies transnationales) révèle que le mouvement islamique est confronté au monde du Veau d’or. Un monde qui ne connaît ni principes humains, ni droit, ni justice, mais qui n’agit que pour préserver les privilèges des usuriers de la planète et la corruption qui en découle. Ces derniers pensent pouvoir tout acheter, y compris la complicité des médias, et la veulerie des responsables politiques qui n’hésitent pas à reconnaître des élections illégitimes et truquées. Ils ont à leur service des intellectuels en chemise blanche, des journalistes sans conscience, des artistes décadents et des féministes exacerbées qui n’ont aucune pitié pour les jeunes femmes incarcérées par le régime militaire du criminel de guerre Sissi.
Moïse – ce noble Prophète présenté aux musulmans par le Coran comme un modèle – a lutté contre le Veau d’or et l’a détruit.
Jésus eut une sainte colère contre les marchands du Temple.
Muhammad fut combattu par les commerçants polythéistes de La Mecque, le monothéisme menaçant le marché idolâtre, et la traite des humains.
Et aujourd’hui, l’Islam est aux prises avec les élites de la finance virtuelle qui défient la loi de Dieu et exploitent le bien des gens.
L’indignation gagnera-t-elle les peuples ?
C’est une question que l’on peut se poser, les divertissements et les compétitions sportives étant devenus l’opium du plus grand nombre, servi par le système.
Mais que Dieu finisse par imposer sa volonté à tous et sans exception, voilà ce dont il ne convient pas de douter !