Il faut prendre le temps de méditer chaque expression coranique.
Lors de ma récitation journalière, mon attention s’est portée sur un verset relatant une scène où Abraham sermonne son père idolâtre en lui disant :
« Ô mon père, n’adore pas le diable : le diable désobéit vraiment au Très Miséricordieux. » (Coran, 19 Marie, 44)
Pourquoi, à cet endroit, ne pas avoir dit : « Le diable désobéit à Dieu » ?
Pourquoi cette référence au « Très Miséricordieux » ?
Le passage indique que le diable s’oppose à toutes les expressions de la miséricorde.
Un homme doit ainsi avoir de la miséricorde pour son entourage : ses père et mère, son conjoint, ses frères et sœurs, ses proches et ses semblables.
L’œuvre du diable consiste à détruire une telle relation, et à semer le désordre dans la structure familiale et dans la société. Elle consiste à répandre l’inhumanité entre les peuples, en se servant de l’argument qu’ Iblîs (Satan) mit en avant pour rejeter l’ordre divin qui lui commandait de s’incliner devant Adam : « Je suis meilleur que lui. Tu m’as créé de feu et Tu l’as créé d’argile. » (Coran, 7, 12 et 38, 76) Le nationalisme tribal, fondé sur l’idée fallacieuse de la supériorité d’une race, a souvent poussé des peuples à envahir et martyriser leurs voisins, et l’on sait les atrocités qui s’ensuivirent, et qui sont malheureusement d’actualité.
La miséricorde.
Voilà donc bien l’arme la plus efficace contre le mal.
Voilà le sentiment qui doit habiter nos cœurs, et se traduire par une volonté continue de nous soumettre au Créateur et de répandre autour de nous le bien.
Image : Au Nom de Dieu, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux