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L’Islam : honore tes voisins !

A l’occasion de la fête des voisins, voici quelques enseignements de l’Islam qui montrent jusqu’où nos voisins méritent notre plus grande attention.

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‘Âïsha – que Dieu soit Satisfait d’elle – avait  interrogé de Prophète (Dieu lui accorde bénédiction et paix) : « Ô Messager de Dieu, j’ai deux voisins. Auxquels des deux donner un cadeau ? » Il répondit : « À celui des deux dont la porte est la plus proche de toi. » (Al-Bukhârî)

 

La bienfaisance envers le voisin, cela signifie d’abord le fait de lui épargner toute forme de maltraitance et de nuisance, par la parole ou par l’action. Le musulman ne doit pas l’insulter, le dénigrer, et l’ensemble des membres de sa maisonnée doit suivre son exemple en cela. Il ne doit pas lui occasionner de la gêne, devant sa porte et sur son chemin, en déposant ses détritus, ou en garant sa voiture ou sa monture. Il ne doit pas le perturber par les bruits – chants, musiques, rires, tohu-bohu – troublant ainsi son sommeil et sa quiétude au sein de son foyer.

 

Prêtez donc une oreille attentive aux paroles de notre Prophète qui nous met en garde contre le fait de nuire au voisin :

 

D’après Abû Hurayra, le Prophète (Dieu lui accorde bénédiction et paix) a dit : « Par Dieu il ne croit pas ! Par Dieu il ne croit pas ! Par Dieu il ne croit pas ! » On demanda : « Qui donc, ô Messager de Dieu ? » Il répondit : « Celui dont le voisin n’est pas à l’abri des méfaits (qu’il commet). » (Al-Bukhârî, Muslim) Et dans une version du hadith rapportée par Muslim : «Il n’entre pas au Paradis, celui dont le voisin n’est pas à l’abri des méfaits (qu’il commet).» Ces méfaits (en arabe al-bawâ’iq), c’est aussi la rancune cachée, la traîtrise, le mal et les calamités que certains voisins font subir à leur entourage. Le Prophète a dit également : « Celui qui croit en Dieu et au Jour dernier, qu’il honore son voisin ; et celui qui croit en Dieu et au Jour dernier, qu’il dise du bien, ou qu’il se taise. » (Al-Bukhârî, Muslim)

 

Considérons avec attention comment notre Prophète met en évidence que le fait d’honorer son voisin est la marque d’une foi authentique. Celui qui au contraire nuit à son voisin et qui persiste et refuse de se repentir, son attitude nous permet de douter qu’il ait vraiment assimiler deux des fondements de la croyance en Islam : la croyance en Dieu et au Jour dernier. Il n’y a rien d’étonnant à cela : le siège de la foi, c’est le cœur. Or, le cœur est caché, et ce sont les actions qui démontrent si la personne croit ou ne croit pas vraiment. Ainsi, celui qui prétend être croyant alors que ses paroles et ses actes contredisent sa foi, sa prétention est fallacieuse. Celui qui nuit à son voisin occupe en ce sens la même position que celui qui n’honore pas son hôte et qui ne dit pas du bien.

 

Chaque fois qu’il s’exprime et agit pour nuire, sa parole contredit sa foi, et révèle une déficience dans sa conviction.

 

Faisons donc l’effort de garder à l’esprit ces principes : ne nuire en aucune façon au voisin, respecter nos invités et ne jamais dire une mauvaise parole, afin de confirmer par notre comportement notre adhésion entière à l’Islam, à la foi, à l’excellence et la bienfaisance.

 

Al-Qurtubî nous rapporte qu’il existe plusieurs avis sur la définition du voisinage. Jusqu’où s’étend le cercle de ceux que nous pouvons considérer comme nos voisins, et à qui reviennent les droits énoncés dans le Coran et la Sunna ? Selon l’imam al-Awzâ‘î, il faut compter quarante maisons dans toutes les directions autour de sa propre maison.

 

Le hadith qui fait mention de ces quarante maisons est rapporté par Abû Dâwûd, d’après az-Zuhrî selon le mode mursal (le Compagnon n’est pas mentionné dans la chaîne de transmission). Le Prophète (Dieu lui accorde bénédiction et paix) a dit : « Toute personne qui habite (dans un périmètre de) quarante maisons est un voisin. » On demanda à az-Zuhrî : « Comment, quarante maisons ? » Il répondit : « Quarante à droite, à gauche, derrière et devant. » L’imam ‘Alî – que Dieu soit satisfait de lui – a dit : « Celui qui entend l’appel à la prière est un voisin. » D’autres ont élargi le cercle en affirmant que les habitants d’une même ville sont des voisins. Mais il n’existe pas de tradition absolument authentique pour trancher cette question.

 

Nous avons vu que l’Islam nous met en garde contre le fait de nuire au voisin. Il nous engage également à lui être bienfaisant. Considérons donc quelles sont les recommandations du Prophète (Dieu lui accorde bénédiction et paix) à ce sujet :

 

Le Messager de Dieu a dit à Abû Dharr : « Ô Abû Dharr ! Si tu cuisines une sauce à base de viande (un bouillon), augmentes-en donc l’eau, et prends soin de tes voisins. » (Muslim) Comme le remarque al-Qurtubî, le Prophète a dit : « Augmentes-en donc l’eau. » Il n’a pas dit : Augmentes-en la viande », afin de faciliter la chose à chacun, y compris ceux qui ont peu de moyens.

 

D’après Abû Hurayra, le Prophète (Dieu lui accorde bénédiction et paix) a dit : « Ô femmes musulmanes, qu’une voisine ne méprise pas de faire un don à sa voisine, quand bien même ce ne serait que de donner un pied de mouton ! » (Al-Bukhârî, Muslim) Textuellement, l’expression firsinu shât renvoie à la viande qui se trouve entre les ongles d’un pied de mouton. Ceci pour montrer qu’il vaut mieux pour une voisine offrir à sa voisine une chose modeste, plutôt que de ne rien donner, ce qui traduirait une volonté de rompre tout lien.

 

Il faut donc ainsi montrer de la bienfaisance envers nos voisins, quand ce serait même par une bonne parole ou un sourire, ou en leur offrant des fruits. L’importance du droit qu’ils ont sur nous, confirmée par ces hadiths, est renforcée par le discours suivant. Le Prophète (Dieu lui accorde bénédiction et paix) a déclaré : « Qu’un voisin n’empêche pas son voisin de planter une poutre dans son mur. » (Al-Bukhârî, Muslim) Abû Hurayra, qui rapporte ces propos du Messager de Dieu, ajouta : « Qu’ai-je à observer que vous vous écartez de cette parole ? Par Dieu, je ne cesserai de la répandre entre vous ! » Comme le remarque le Shaykh Abû Bakr al-Jazâ’irî, c’est comme si Abû Hurayra avait remarqué que certaines personnes avaient empêché leurs voisins de ficher un morceau de bois dans leurs murs, et il se mit en colère pour cette raison.

 

Parmi les obligations que nous avons négligées, il y a celles qui concernent le voisin. Ce qui se résume à deux choses : ne pas leur nuire et leur être bienfaisant.

Le droit du voisin est immense. Le Coran et la Sunna insistent sur ce point.

Le Prophète (Dieu lui accorde bénédiction et paix) a dit : « (L’Ange) Gabriel n’a pas cessé de me recommander le voisin, au point que j’ai pensé qu’il en ferait un héritier. » (Al-Bukhârî, Muslim)

Ce qui signifie que le voisin occupe une place qui est proche des membres de notre propre famille. La volonté de notre Créateur, c’est de voir les hommes cohabiter selon une éthique qui impose le respect de tous. La société que décrit l’Islam est faite de gens qui s’aiment et s’apprécient, se soutiennent mutuellement et agissent pour le bien de la collectivité.

 

Le Messager de Dieu (Dieu lui accorde bénédiction et paix) a dit également : « Le meilleur des compagnons au regard de Dieu – Exalté soit-Il – est le meilleur pour son compagnon ; et le meilleur des voisins au regard de Dieu – Exalté soit-Il – est le meilleur pour son voisin. » (At-Tirmidhî)

 

Nous recevons nos voisins le vendredi 29 mai 2015

au Centre Islamique de Genève (104, rue des Eaux-Vives)

à partir de 18h00.

Thé, boissons, pâtisseries orientales et livres offerts.

BIENVENUE!

 

 

 

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