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Condamnations à mort confirmées en Egypte

La conspiration du silence

Où êtes-vous passés ?

 

 

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Vous qui prétendez, en Occident, défendre les droits de l’homme et qui vous offusquez lorsque la peine de mort est évoquée, pourquoi n’entend-on pas haut et fort vos cris d’indignation ?

Si alors qu’il exerçait la présidence, Mohamed Morsi avait prononcé une seule peine de mort contre un seul véritable criminel, nous aurions vu les agences de presse, les chefs de gouvernements et les intellectuels en chemise blanche provoquer un tollé universel. La télévision, la radio, les réseaux sociaux auraient aussitôt repris en boucle l’annonce de cette exécution comme une preuve supplémentaire de la « barbarie islamiste ».

Mais qu’un tyran sanguinaire responsable d’un coup d’Etat militaire ait décrété les exécutions massives de ses opposants, dont le premier président élu démocratiquement dans le pays, voilà qui n’entraîne aucune réaction de votre part.

Quelle hypocrisie !

Honte à vous !

 

Lire : Les observations d’Amnesty International sur ces parodies de procès.

La condamnation à mort de Morsi prouve que la justice ne fonctionne plus

En condamnant à mort l’ancien président égyptien Mohamed Morsi et cent deux autres personnes, parmi lesquelles des responsables des Frères musulmans, mardi 16 juin 2015, les autorités égyptiennes ont une nouvelle fois démontré l’état catastrophique du système de justice du pays.

«Ce résultat n’est malheureusement pas surprenant. Il n’est qu’un symptôme de plus montrant à quel point la justice égyptienne ne fonctionne plus», a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

Les condamnations doivent être annulées

«Il ne s’agit de rien d’autre qu’une marche vengeresse jusqu’à la potence. Ces procédures judiciaires ont tourné la justice en dérision depuis le début, et les condamnations à mort prononcées doivent être annulées. Mohamed Morsi et ses collaborateurs doivent être remis en liberté ou rejugés par des tribunaux civils, conformément au droit égyptien et aux normes internationales d’équité des procès, sans recours à la peine de mort.»

(….)

Disparition forcée

Les autorités égyptiennes doivent abandonner toutes les charges, dans l’ensemble des actions en justice contre Mohamed Morsi et ses collaborateurs, car ils ont été soumis à une disparition forcée à la suite de leur destitution le 3 juillet 2013. Tout élément de preuve extrait de leurs interrogatoires durant la période où ils étaient détenus au secret doit être écarté. Mohamed Morsi n’aurait pas dû se trouver en prison en 2011 car il était placé en détention administrative en vertu de pouvoirs d’exception et sans qu’un ordre de détention n’ait été émis.

(….)

 

Source : http://www.amnesty.ch/fr/pays/moyen-orient-afrique-du-nord/egypte/docs/2015/egypte-la-condamnation-a-mort-de-morsi-prouve-que-la-justice-ne-fonctionne-plus

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