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Moïse et son peuple, selon le Coran[1]

 

La sortie d’Egypte de Moïse. Jeûne de ‘âshûrâ’

Durant le mois d’Al-Muharram, un frère de notre Prophète Muhammad (Dieu le couvre de bénédiction et de paix) avait été pourchassé, qui suivait la même voie, qui appelait son peuple aux mêmes principes. Cet homme, c’était le Prophète  Moïse – que la paix soit sur lui –. Le Coran affirme : « C’est ainsi que Nous assignâmes à chaque Prophète  un ennemi parmi les criminels. Et ton Seigneur suffit comme guide et comme soutien. » (Coran, 25, 31)

 

7_144.gif[Allah ] said, "O Moses, I have chosen you over the people with My messages and My words [to you]. So take what I have given you and be among the grateful."

 Et (Allah) dit : "Ô Moïse, Je t'ai préféré à tous les hommes, par Mes messages et Ma parole. Prends donc ce que Je te donne, et sois du nombre des reconnaissants". (Coran, 7, 144)

 

Dieu n’a pas envoyé un Prophète, sans que celui-ci ne se voie confronté à un tyran ; et un homme engagé ne défend pas un principe, sans qu’une personne injuste ne cherche à lui nuire. Telle est la loi de Dieu, et tu ne trouveras rien qui puisse changer l’ordre des choses voulu par le Créateur. Le Coran déclare : « Si Dieu ne repoussait pas une partie des hommes par les autres, la terre serait certainement corrompue. » (Coran, 2, 251)

 En ce mois d’Al-Muharram, Moïse sortit d’Egypte, pourchassé. Dans un but criminel, Pharaon le poursuivait, à la tête de milliers de soldats. Le Coran affirme en parlant de Pharaon : « Il fit peu de cas de son peuple et ils lui obéirent. Ils étaient des gens pervers. » (Coran, 43, 54)

 Ainsi se comportent beaucoup d’hommes, qui tel un troupeau, ne comprennent que la culture du pain, ne jugent que par la nourriture et par leurs ventres, sont fascinés par l’éclat du pouvoir manipulateur et applaudissent les tyrans, tout en récusant les hommes de bien, les justes qui veulent les libérer de leurs chaînes, et ils disent : « Non ! » ; qui veulent les amener à sortir des ténèbres vers la lumière, et ils disent : « Non ! » ; qui veulent leur redonner une dignité d’homme, et ils disent : « Non ! »

 Moïse et son peuple se retrouvèrent face à la mer, alors que l’armée de Pharaon était derrière eux. Moïse se tourna vers Dieu et l’implora, et Dieu est proche, comme il est dit dans le Coran : « Et lorsque Mes serviteurs t’interrogent sur Moi, Je suis proche. Je réponds à l’appel de qui M’appelle quand il M’appelle. Qu’ils répondent donc à Mon appel et qu’ils croient en Moi. Peut-être seraient-ils bien guidés ! » (Coran, 2, 186) Les fils d’Israël furent saisis d’une peur immense. « Les compagnons de Moïse dirent : « Nous allons être rejoints ! » Moïse dit, avec une sérénité qui était identique à celle du Prophète Muhammad (000) quand il s’était réfugié dans la grotte, poursuivi par les polythéistes : « Que non ! J’ai avec moi mon Seigneur qui va me guider ! » (Coran, 26, 61-62)

 Moïse frappa la mer de son bâton, et la voie du salut lui fut offerte. Le peuple s’engagea dans la mer entre les flots, poursuivi par Pharaon qui fut englouti dans les eaux, lui et son armée. Car les tyrans ont aussi une fin. Lorsqu’il comprit qu’il était perdu, Pharaon s’écria au milieu des flots : « Je crois qu’il n’y a pas d’autre dieu que Celui en qui ont cru les fils d’Israël, et je suis du nombre de ceux qui se sont soumis à Dieu (des musulmans). » (Coran, 10, 90) Dieu lui répondit : « Maintenant ? ! » (Coran, 10, 91) C’est à présent que tu prétends entrer dans la foi monothéiste, toi qui t’es comporté en criminel ? Non. Tu ne seras pas secouru. Dieu sauva cependant Moïse et son peuple.

 Notre Prophète Muhammad (Dieu le couvre de bénédiction et de paix) s’est associé à la joie de son frère Moïse, en ce jour où Dieu vint en aide aux fils d’Israël, le 10 du mois d’Al-Muharram, le jour de ‘Âshûrâ’. Quand il apprit que les juifs de Khaybar jeûnaient ce jour, il leur demanda (Dieu le couvre de bénédiction et de paix) : « Que représente ce jour ? » Ils répondirent : « C’est le jour où Dieu sauva Moïse. » Le Prophète déclara : « Nous sommes plus en droit de nous réclamer de Moïse que vous. » (Al-Bukhârî) Dans la communauté musulmane en effet, Moïse est proche des croyants, il est aimé de tous. Nous autres musulmans, nous suivons sa voie. Le Prophète (Dieu le couvre de bénédiction et de paix) jeûna ce jour, et il dit, comme cela est mentionné dans le recueil de traditions authentiques de Muslim : «  J’espère de Dieu qu’Il efface par ce jeûne les péchés de l’année passée. » Fait partie de la Sunna le jeûne des 9 et 10 du mois d’Al-Muharram. Le Messager de Dieu (Dieu le couvre de bénédiction et de paix) a dit : « Si je devais rester en vie l’année prochaine, je jeûnerais certes le 9 et le 10 (du mois d’Al-Muharram). » (Muslim)

 Il est donc ainsi recommandé de jeûner le 10, et aussi le 9 de ce mois sacré.

 Dieu a été reconnaissant à Moïse pour son engagement et ses sacrifices. Tout comme Il a été reconnaissant au Prophète Muhammad pour sa détermination, son courage et ses sacrifices en faveur de cette communauté. Tout comme Il est reconnaissant à toute personne qui suit la même voie que Son Prophète, et qui est prête à se sacrifier pour ses principes et sa cause, et qui participe aux efforts nécessaires pour faire connaître son Message.

 Nous demandons à Dieu qu’Il nous unisse dans l’au-delà à Muhammad, à Abraham, Moïse et Jésus – que la paix divine soit octroyée à tous –, et avec les hommes de bien, les martyrs et les justes.

 Mes frères et sœurs en Islam,

 Appelez sur notre Prophète les bénédictions et la clémence divine, comme cela nous est ordonné dans le Coran : « Certes, Dieu et Ses Anges appellent la miséricorde et la bénédiction sur le Prophète ! Ô vous qui avez cru, appelez sur lui la bénédiction (de Dieu) et la paix ! » (Coran, 33, 56)

 Et le Prophète (Dieu le couvre de bénédiction et de paix) a dit : « Celui qui appelle sur moi la bénédiction divine une fois, Dieu lui accorde Sa bénédiction dix fois. » (Muslim)

 Nous demandons à Allah qu’Il bénisse notre Prophète et qu’Il guide nos cœurs.

 Allâhumma âmîn !

 

http://www.cige.org/Sermons/AshouraJeune_f.mp3

 

 

 



[1] Extrait de Sermons du vendredi, aux éditions Tawhid.

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