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SERMON : S’engager pour la cause de l’Islam[1] (audio, 9 minutes)

 

La mosquée Al-Aqsâ agressée par les sionistes

En français : http://www.cige.org/Sermons/UthmanModeleEngagement_f.mp3

 

En arabe :

http://www.cige.org/Sermons/UthmanModeleEngagement_a.mp3

 

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Lorsque le Prophète (Dieu lui accorde bénédiction et paix) prit la ferme décision de mener l’expédition de Tabûk, alors que les musulmans vivaient une période de forte sécheresse et d’aridité, au point que le Messager de Dieu s’était vu contraint de renvoyer ceux qui se proposaient pour le combat, mais qui ne disposaient d’aucune monture, et qui s’en retournaient les yeux emplis de larmes…, lorsque donc il prit cette décision, il monta en chaire , et il incita les musulmans à donner de leurs biens. ‘Uthmân Ibn ‘Affân – que Dieu soit satisfait de lui – se leva et dit : « Je prends sur moi de donner cent chameaux, avec leurs couvertures et leurs selles, ô Messager de Dieu ! »

 

Le Prophète (Dieu lui accorde bénédiction et paix) descendit de sa chaire d’un degré, et il incita à nouveau les gens à donner de leurs biens en aumônes. ‘Uthmân se leva une seconde fois et dit : « Je prends sur moi de donner cent autres chameaux, ô Messager de Dieu ! » Le visage du Prophète s’éclaira et il descendit à nouveau d’un degré, et il encouragea encore les hommes à donner des aumônes. Alors ‘Uthmân se précipita chez lui, et il amena avec les chameaux de l’or et de l’argent qu’il déposa devant le Prophète (000). Le Messager de Dieu déclara : « Que Dieu te pardonne, ô Uthmân, ce que tu as tenu secret et ce que tu as divulgué, ce que tu as fait et ce que tu feras ! »

 

Voilà un événement qui donne un exemple concret du haut dessein qui habite la conscience du croyant dans sa volonté de  sacrifier de son bien pour soutenir la cause de l’Islam. L’homme qui nous donne cette illustration n’est autre que ‘Uthmân Ibn ‘Affân – que Dieu soit satisfait de lui –. Celui qui était surnommé dhu -n-nûrayn : le dépositaire des deux lumières, parce qu’il avait épousé successivement deux filles du Prophète Muhammad (Dieu lui accorde bénédiction et paix). Celui qui avait émigré deux fois. Il n’y a donc rien d’étonnant à cette prise de position : car celui qui est prêt à sacrifier sa vie n’éprouve aucune difficulté à sacrifier son bien.

 

C’est ainsi que l’Islam éduque les individus, en les débarrassant de toute forme d’avarice et de ladrerie, et en leur inculquant l’esprit du don et du sacrifice.

 

On peut retirer de cet événement quelques enseignements, dont voici les plus importants :

 

Premièrement, lorsque l’homme  donne de ce qui lui tient à cœur, et le meilleur de ce qu’il possède, cela constitue une preuve certaine de sa foi. Le Coran affirme en ce sens : « Vous n’atteindrez pas (le degré de) la bonté pieuse (la bienfaisance : al-birr) jusqu’à ce que vous dépensiez (en aumône) de ce que vous aimez. Et quelque aumône que vous fassiez, Dieu le sait parfaitement. » (Coran, 3, 92)

 

Deuxièmement, le Prophète (Dieu lui accorde bénédiction et paix) a annoncé à ‘Uthmân une merveilleuse nouvelle, en disant : « Que Dieu te pardonne, ô Uthmân, ce que tu as tenu secret et ce que tu as divulgué, ce que tu as fait et ce que tu feras ! » Uthmân fait d’ailleurs partie de ces dix Compagnons à qui le Messager de Dieu a annoncé qu’ils entreraient au Paradis.

 

Troisièmement, le Prophète n’a contraint aucune des personnes fortunées parmi les musulmans à donner quelque chose, malgré une situation difficile et le fait que les hommes étaient touchés par la sécheresse, à quoi il faut ajouter le coût élevé de la mise sur pied d’une armée pour se rendre à Tabûk.

 

Le Prophète (Dieu lui accorde bénédiction et paix)  s’est au contraire limité à inciter les membres de sa communauté à donner leurs aumônes. Attitude qui révèle sans doute sa volonté d’amener les musulmans à participer à l’effort collectif par désir et par amour, volontairement et sans être contraints, dans toutes les situations et face à toutes les difficultés auxquelles peut se trouver exposée la communauté. Agissant librement et de leur plein gré, les croyants obtiennent ainsi une récompense plus considérable auprès de Dieu. C’est aussi une façon de les encourager à s’investir sans attendre, pour donner le meilleur d’eux-mêmes.

 

Dieu dit dans le Coran : « Rivalisez donc dans les bonnes œuvres. » (Coran, 2, 148) Et Dieu dit également : « Empressez-vous d’obtenir un pardon de votre Seigneur et de gagner un Paradis large comme les cieux et la terre, préparez à l’intention de ceux qui craignent (Dieu). » (Coran, 3, 133)

 

Et d’après Abû Mûsâ Al-Ash‘ârî – que Dieu soit satisfait de lui – le Prophète (Dieu lui accorde bénédiction et paix) a dit : « Tout musulman se doit de faire une aumône. » On lui demanda : « Et s’il n’en a pas les moyens ? » Le Prophète répondit : « Qu’il travaille de ses deux mains de sorte qu’il en retire un bénéfice personnel, et qu’il fasse l’aumône. » On lui demanda à nouveau : « Et s’il n’en a pas la capacité ? » Le Prophète répondit : « Qu’il aide celui qui est dans un besoin urgent. »  On lui demanda encore : « Et s’il n’en a pas la capacité ? » Le Prophète (000) répondit : « Qu’il ordonne ce qui est convenable ou qu’il ordonne le bien. » On lui demanda enfin : « Et s’il ne la fait pas ? » Le Prophète répondit : « Qu’il s’abstienne de faire du mal. Cela est certes (aussi) une aumône. » (Al-Bukhârî, Muslim)

 

Nous demandons à Allah qu’Il fasse que nous soyons de ceux qui s’engagent au service de l’Islam. Allâhumma âmîn !

 



[1] Extrait de Sermons du vendredi, éditions Tawhid.

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