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L'homme devant Dieu

 Entretiens intimes[1]

Ô mon Dieu ! Celui dont les belles actions sont des actions mauvaises, comment donc ses mauvaises actions ne seraient-elles pas mauvaises ? Et celui dont les vérités ne sont que prétentions, comment donc ses prétentions ne seraient-elles pas prétentions ?

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Commentaires

Les actions que les hommes jugent bonnes en apparence, sont en réalité et dans la plupart des cas mauvaises : elles sont nécessairement imparfaites dans leur accomplissement, et il s’y mêle souvent une intention détournée, un sentiment de satisfaction et une forme de polythéisme mineur : l’ostentation. A plus forte raison, les mauvaises actions reconnues comme telles ne peuvent être que mauvaises.

Par ailleurs, celui qui chemine sur la voie spirituelle a conscience de la vanité qui l’habite en prétendant accéder à des lumières qui le dépassent. Ce qu’il pense détenir n’est très souvent qu’une illusion. Il n’est maître ni de lui-même, ni des autres. Son savoir est infime. Sa science, une goutte d’eau dans l’océan.

Il est une forme de pudeur qui dicte ainsi au connaissant d’implorer Dieu dans le dénuement le plus complet. Entre les faveurs que Dieu lui donne, les bienfaits dont Il le comble et sa négligence, naît un sentiment de pudeur qui est salutaire, et qui conduit le croyant à ne s’en remettre ni à ce qu’il décide lui-même, ni à ce qu’il entreprend, mais à Dieu Seul.

 

[1] Extrait de Sagesses, Epitres, Entretiens intimes d’Ibn ‘Atâ’i-Llâh, traduction et commentaires aux éditions Tawhid, Lyon.

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