On ne peut parler de morale en Islam, sans bien entendu évoquer l’exemple du Prophète (Dieu le couvre de bénédictions et de paix). C’est par le Coran que le Prophète a parfait son éducation, et c’est par le Coran qu’il a éduqué ses Compagnons.
MUHAMMAD, PAIX SUR LUI
Tu peux lire et parcourir l’histoire des Chefs d’Etat, des dignitaires et des personnages illustres de l’histoire : nul n’est comparable au Messager de Dieu (Dieu le couvre de bénédictions et de paix), lorsque tu considères son comportement moral exemplaire avec les enfants et les domestiques, avec les pauvres et les riches, dans la rue et au marché, avec l’épouse et la progéniture. Il était le meilleur des hommes, le plus généreux et le plus courageux. Toujours aimable, d’un tempérament doux et agréable. Il n’était ni violent, ni dur. Il ne vociférait jamais ni ne tenait des propos indécents. Jamais il n’adressait un blâme ou un éloge de façon excessive. Il se rendait lui-même au marché pour acheter ce dont il avait besoin. Il réparait ses sandales, rapiéçait ses vêtements, mangeait avec les domestiques et s’asseyait avec les pauvres. Il marchait au côté de la veuve et de l’orphelin.
At-Tirmidhî rapporte que ‘Abdu -Llâh Ibn Salâm – que Dieu soit Satisfait de lui – a dit : « Lorsque le Messager de Dieu vint à Médine, les gens se précipitèrent autour de lui et on disait : « Le Messager de Dieu est venu ! Le Messager de Dieu est venu ! Le Messager de Dieu est venu ! » Je vins au milieu des gens pour le voir. Lorsque je pus distinguer le visage du Messager de Dieu (Dieu le couvre de bénédictions et de paix), je sus que ce n’était pas le visage d’un menteur. La première chose qu’il ait dite était : « Ô gens ! Répandez le salut ! Nourrissez le pauvre ! Priez alors que les gens dorment ! Vous entrerez en paix au Paradis. »
Alors qu’il était un chef respecté, alors que Dieu l’avait élevé à lui pendant l’Ascension nocturne, alors qu’il recevait la Révélation, il restait modeste. Un bédouin vint à lui. Le Messager de Dieu portait un manteau dont les bords étaient faits d’un tissu grossier. L’homme le saisit par le vêtement qui laissa une trace sur le cou du Prophète (Dieu le couvre de bénédictions et de paix). Puis il lui dit avec dureté, s’adressant au plus noble des Messagers : « Ô Muhammad, ordonne que me soit donné quelque chose du bien de Dieu qui est avec toi. » Le Prophète se tourna vers lui en souriant, et ordonna qu’on lui donnât quelque chose. (Al-Bukhârî)
Observez sa clémence, lorsqu’il revint à La Mecque en conquérant, tenant ceux qui l’avaient persécuté et chassé à sa merci. Il entra (Dieu le couvre de bénédictions et de paix) à La Mecque en baissant la tête, s’humiliant devant le Tout-Puissant, et se comportant avec la plus grande modestie.
« Que pensez-vous que je vais faire de vous ? », demanda-t-il aux polythéistes de La Mecque qui l’avaient combattu pendant des années. Ils répondirent : « Tu es un noble frère, et le fils d’un noble frère ! » Le Prophète dit alors : « Allez ! Vous êtes les affranchis (vous êtes libres) ! » Jamais le Prophète ne s’est vengé pour lui-même. Il ne luttait que pour défendre les principes sacrés de la foi musulmane.
Observez quelles étaient les nombreuses responsabilités du Prophète (Dieu le couvre de bénédictions et de paix), constamment soucieux du sort de sa communauté, s’occupant des siens et dirigeant un Etat. Malgré cela, ‘Abdu -Llâh Ibn al-Hârith affirmait : « Je n’ai pas vu quelqu’un sourire plus que le Messager de Dieu. (At-Tirmidhî) Il traitait avec bienfaisance les enfants, en disant par exemple à l’un d’eux : « Ô Abû ‘Umayr, qu’a fait le petit rossignol ? » (Al-Bukhârî) Il se mêlait à ses Compagnons et plaisantait avec eux, traitant avec bonté leurs enfants, répondant à l’invitation du serviteur et du pauvre, rendant visite aux malades dans la partie la plus éloignée de Médine. Il acceptait les excuses de qui s’excusait.
Que sont nos soucis en comparaison des soucis du Prophète ? Lorsque l’un d’entre nous est touché par un quelconque malheur, il se renfrogne dans sa tristesse. Mais lui, le Messager de Dieu (Dieu le couvre de bénédictions et de paix), malgré les épreuves qu’il n’a cessé de subir, souriait.
Dans son cœur, il y avait le savoir et la patience. Son caractère était celui d’un homme sociable et charitable. Sa nature était douce, aimable et conciliante. Il était d’une générosité sans limite.
Anas a dit : « Une quelconque servante de Médine venait prendre la main du Messager de Dieu (Dieu le couvre de bénédictions et de paix) et le conduisait là où elle voulait. » (Al-Bukhârî)
Ibn Mâja rapporte que lorsqu’il recevait un homme et qu’il lui serrait la main, il ne la retirait pas avant que l’autre ne retirât sa main.
Dieu a dit : « Il y a certes pour vous, dans le Messager de Dieu, un excellent modèle à suivre, pour quiconque espère en Dieu et au Jour dernier, et évoque Dieu fréquemment. » (Coran, 33, 21)
Nous demandons à Dieu qu’Il guide nos cœurs et nous rende meilleurs. Allâhumma âmîn !
[1] Extrait de Nouveaux sermons du vendredi, à paraître in shâ Allah aux éditions Tawhid, Lyon.