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Sagesse d’Ibn ‘Atâ’i -Llâh : fuir l’éternité qui nous attend ?

Ibn ‘Atâ’i -Llâh a dit : Il y a vraiment lieu d’être étonné de celui qui fuit ce dont il ne saurait se détacher, et qui demande ce qui ne saurait demeurer avec lui. « En vérité, ce ne sont pas les yeux qui s’aveuglent, mais ce sont les cœurs, dans les poitrines, qui s’aveuglent. »[1]

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 Le Coran affirme : « Tout ce qui est auprès de vous s’épuise, et ce qui est auprès de Dieu reste. » (Coran, 16, 96) La clairvoyance qui illumine le cœur du croyant lui fait prendre conscience de la valeur relative des biens terrestres. Il résulte de cet éveil de l’esprit une forme de détachement : le cœur se tourne vers l’au-delà et aspire au retour à Dieu. On cite ici, à titre d’exemple, les magiciens de Pharaon : confrontés à Moïse, ils reconnurent qu’il était un Prophète et se soumirent à Dieu. Pharaon menaça de les supplicier : « Je vous couperai, sûrement, mains et jambes opposées, et vous crucifierai tous. » (Coran, 26, 49) Les magiciens répondirent courageusement à cette menace : «  Décrète donc ce que tu as à décréter. Tes décrets ne touchent que cette présente vie. Nous croyons en notre Seigneur, afin qu’Il nous pardonne nos fautes ainsi que la magie à laquelle tu nous as contraints. Et Dieu est Meilleur et Plus Permanent. » (Coran, 20,72-73) 

Y a-t-il donc une attitude plus aberrante que celle qui consiste à mettre toute notre énergie dans l’unique recherche des biens périssables et des plaisirs passagers de cette vie, tout en cherchant à fuir l’éternité qui nous attend ?

 

[1] Coran, 22, 46

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