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  • CONFERENCE SAMEDI 2 mars 2019, 18h45

    IMAM YOUSSEF IBRAM

     « Les derniers versets révélés » 

     

    Samedi 2 mars 2019

     18h45

    Bande annonce : 

    https://www.facebook.com/1552411184877680/videos/298624140810495/

          Le Centre Islamique de Genève a le plaisir de vous accueillir au

    104, rue des Eaux-Vives

    1207 Genève

    Entrée libre, bienvenue à tous !

  • A PROPOS DE 9 JEUNES GENS PENDUS EN EGYPTE DANS UN SILENCE ASSOURDISSANT

    « A Dieu nous appartenons et à Lui nous revenons. »

    Des aveux obtenus sous la torture (vidéo

    « L’Egypte a démontré un mépris total pour le droit à la vie », a indiqué Najia Bounaim, directrice du travail de campagne pour l’Afrique du Nord au sein d'Amnesty international.

    Ce mercredi 20 février 2019 ont été exécutés 9 jeunes gens en Egypte, sur ordre des militaires putschistes qui exercent ainsi leur répression despotique. 9 exécutés.pngCes jeunes gens n’ont commis aucun crime, sinon celui d’avoir dit : « Notre Seigneur est Dieu », et d’avoir demandé à ce que soit respectée la volonté populaire dans leur pays, pour désigner leur dirigeant. Nous savons tous que le pouvoir judiciaire en Egypte est subordonné au pouvoir exécutif, lequel est confisqué par des militaires incompétents, qui s’en sont accaparés injustement pour écarter le souverain légitime.

    Ainsi, des opposants à la dictature militaire, des militants des droits de l'homme et des savants sont conduits à tour de rôle dans des geôles où ils sont torturés et menacés d’être exécutés sous des prétextes fallacieux.  

    L’Islam nous enseigne que tuer est un crime terrible. Une femme a été conduite ainsi en Enfer au motif qu’elle avait enfermé une chatte sans lui donner à boire et à manger, jusqu’à ce que la chatte mourût ! Cela  pour un animal ! Le Messager de Dieu (Dieu le couvre de bénédictions et de paix) a dit : « L’homme garde dans sa religion la possibilité (d’être pardonné), tant qu’il ne verse pas le sang de façon illicite. »

    Ce qui vient de se passer est vraiment un crime ignoble à l’encontre de 9 jeunes gens. Nous ne pouvons admettre l’étonnant silence qui accompagne cet acte immonde ! Des hommes sont pendus par des militaires sans légitimité et sans conscience, et ni les médias en Occident, ni les peuples en Orient, à de rares exceptions, ne bougent pour dénoncer ces abus.

    Nous demandons à Dieu de nous porter secours contre les tyrans injustes, et d’accueillir dans Sa miséricorde les âmes de nos martyrs.

     Des aveux obtenus sous la torture

    Vidéo : https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=FKlOVWmCWMY

     

    « Nous avons été suffisamment électrocutés pour approvisionner l’Egypte pendant vingt ans », « Ils m’ont laissé une nuit dans une cuve d’eau froide », « Donnez-moi un taser et je ferai avouer à quelqu’un qu’il a tué Sadate ». Ces récits terribles, ce sont ceux de trois des neuf hommes exécutés mercredi 20 février en Egypte, et qui avaient raconté leur calvaire devant le tribunal lors de leur procès en août 2016. Les vidéos de leurs témoignages ont circulé sur les réseaux sociaux après leur exécution.

    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/02/22/egypte-les-organisations-de-defense-des-droits-humains-denoncent-neuf-mises-a-morts_5427052_3212.html

     

  • Henry Babel, chez nous.

    Il y a un signe qui permet de reconnaître les hommes qui ont vraiment marqué leur époque et leur milieu – et Genève surtout! – : quand ils meurent, ils emportent une partie de notre histoire et aussi de nous-mêmes.

    Tel était Henry Babel.  Qui ne l’a pas croisé en vieille ville quelque jour, accueilli aussitôt par un rire fraternel, et les bras au ciel qui dépassaient de loin le sommet de la cathédrale Saint-Pierre ?

    Le premier billet que j’ai publié sur ce blog lui était consacré.  Le voici, en y joignant mes plus sincères condoléances adressées à sa famille, à ses proches et à ses amis.

    http://islametengagement.blogspirit.com/archive/2008/01/03/esprit-de-genève-un-pasteur-dans-la-mosquée-du-centre-islami.html

    Esprit de Genève, un Pasteur dans la Mosquée du Centre Islamique

    Il faut écouter le pasteur Henry Babel lorsqu’il nous annonce que Genève est destinée à devenir une «cité modèle, un lieu très important de la mondialisation» (voir : «Pour une Genève laboratoire de pensées», interview de Henry Babel, La Tribune de Genève, 12 décembre 2007).

    Doyen de la cathédrale Saint-Pierre, homme du dialogue interreligieux, auteur d’ouvrages qui témoignent d’une vaste culture, Henry Babel a été l’un des pionniers du débat moderne de civilisations. Dans les années soixante, il avait rencontré les responsables des diverses communautés religieuses, et il avait invité dans notre cité, devant une salle archicomble, quelques personnalités, dont le grand Rabbin Alexandre Safran, à qui la communauté juive vient de rendre un vibrant hommage ; et dont le Docteur Saïd Ramadan, mon père, qui avait fondé le Centre Islamique de Genève. Les débats étaient ouverts et animés, notamment sur le thème du particularisme national juif, en rapport avec l’universalisme de la foi commune à tous les hommes.

    Il y a quelques années, Henry Babel avait répondu à l’invitation que nous lui faisions de venir «confronter» son point de vue au nôtre – celui des musulmans – sur une question fondamentale : «Quel Dieu adorons-nous?»

    * Première surprise, le pasteur Henry Babel commença son intervention en citant un extrait des statuts du Centre Islamique, qui datent de 1961 : «Le Centre Islamique de Genève a la conviction qu'il est temps que tous ceux qui croient en Dieu et à la responsabilité de l'homme envers Lui se rapprochent les uns des autres et réalisent un front unique pour aborder une tâche qui s'impose à tous, mus par la sincère conviction que chacun d'eux sauvegarde ainsi l'existence même de sa religion. Lorsqu'ils sont animés par cette conviction, les croyants adhérant à des religions différentes assument un devoir d'ordre religieux qui les incite à essayer de se comprendre les uns les autres au lieu de se livrer à des polémiques, et à collaborer sur ce qui leur est commun, au lieu de s'attarder sur ce qui les sépare.» En d’autres termes, M. Henry Babel rappelait à tous qu’il n’était pas venu pour polémiquer, mais pour rencontrer l’autre, et en l’autre, ce qu’il y a de plus humain en lui.

    *Deuxième surprise: vint le moment de la prière. Les musulmans se déplacèrent donc vers la mosquée, et nous annonçâmes une pause d’un quart d’heure avant la reprise du débat. Henry Babel nous suivit jusque dans la mosquée. Et là, sans demander une autorisation quelconque, et sans aucune réserve, il se déchaussa, entra et s’assit sur le tapis, au milieu de ses frères croyants.

    Personne, parmi notre petite communauté, ne pensa qu’il était ici de trop. Personne ne songea à lui demander de regagner la salle de conférence.

    Pour ma part, je ne me suis rendu compte de sa présence qu’au terme de notre prière. Il était là, modestement assis, au milieu de ses frères. S’était-il prosterné avec nous? Avait-il posé son front à terre? Avait-il répété le témoignage de foi : lâ ilâha illa -Llâh : Il n’y a de dieu que Dieu? Je ne saurais vous le dire, et je n’ai même pas pensé à le lui demander.

     

    Il était là chez lui, à Genève, et ce geste appréciable d’amitié entre les hommes valait à mes yeux plus que mille discours!