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  • L’Ukraine n’est pas la Syrie

    Poutine frappe l’Ukraine et une réprobation internationale – entièrement justifiée au vu des exactions commises par l’armée du dictateur russe – raisonne dans tous les médias et dans les chancelleries étasuniennes et européennes, accompagnée de sanctions destinées à rappeler l’agresseur à l’ordre.

    On salue la réaction du peuple ukrainien qui a pris le parti de la résistance, malgré les moyens dérisoires dont il a pu disposer face à la puissance militaire de son adversaire.

    Un vaste courant de solidarité s’est déployé en Europe autour de la question des réfugiés ukrainiens, et tous s’accordent à dire qu’il convient de respecter les Conventions de Genève sur ce plan, y compris Marine Le Pen, dont l’un des thèmes privilégiés de campagne est pourtant la fermeture des frontières de l’Hexagone aux flux migratoires, ce qui conduirait à ce que la dame soit remplacée – et Zemmour avec –, ce qui, avouons-le, ne constituerait pas vraiment une grande perte…

    Du côté des Etats-Unis et de l’Europe, Poutine est devenu une sorte de paria mis au ban de la société. Et l’on justifie la chose par les règles élémentaires du droit international qu’il ne faut pas transgresser, dont le respect de l’indépendance et l’intégrité territoriale de tout pays.

    Cependant, les images de bâtiments entièrement détruits par les bombardements russes ne sont pas une nouveauté. Dès 2015, l’armée russe va commettre en Syrie des atrocités contre des civils, s’exerçant même à utiliser de nouvelles armes. Certes, le contexte n’est pas le même qu’en Ukraine, puisqu’il était officiellement question de venir en aide à un régime allié, en réduisant la résistance syrienne de tout un peuple à une « mouvance djihadiste », justification fallacieuse retenue par la communauté internationale, qui a fini par se taire sur les horreurs perpétrées à l’encontre de gens parfaitement innocents.

    Syrie, des femmes dans la guerre », sur France 5 : une résonance tragique  avec l'Ukraine

    Silence sur la Syrie

    Mais il reste que le drame ukrainien rappelle le drame syrien quant aux méthodes expéditives utilisées pour engendrer le chaos. Avec des questions :

    Pourquoi a-t-on tout simplement laisser Poutine mener ses basses œuvres en Syrie ? Les Syriens ne sont-ils pas des êtres humains, au même titre que les Ukrainiens ? Pourquoi, après ces crimes récents, Poutine a-t-il été reçu dans le monde entier ? Pourquoi un mur se dresse-t-il devant l’exode forcé des réfugiés venus principalement du monde musulman, alors que les Ukrainiens montent dans des trains gratuits pour l’Europe ? Et c’est très bien ainsi, car ce peuple mérite entièrement notre soutien.

    On a relevé les propos de journalistes sur plusieurs chaînes, qui n’ont pas hésité à déclarer que les Ukrainiens appartiennent au même espace de civilisation que les Européens, ce qui autoriserait qu’on les distingue des Syriens, des Irakiens, des Afghans. À l’image de ce qu’avait déclaré l’envoyé spécial Charlie D’Agata sur la chaîne américaine CBS News en parlant de l’Ukraine : « Ce n’est pas un endroit, avec tout le respect que je leur dois, comme l’Irak ou l’Afghanistan, qui a vu des conflits faire rage pendant des décennies. C’est une ville relativement civilisée, relativement européenne – je dois choisir ces mots avec soin aussi  une ville où vous ne vous attendriez pas à cela, ou n’espériez pas que cela se produise ». Il avait fini pas s’excuser pour le mauvais choix des mots, qui laissent supposer en effet que la civilisation est l’apanage des uns, au mépris des autres. Expressions qui révèlent que dans une forme d’inconscience collective, toutes les souffrances ne se valent pas, ou du moins doivent être distinguées selon les origines.

    Rien ne peut justifier ces discriminations qui mettent à mal l’humanisme universel que nous prétendons représenter. Nous nous entendons avec un dictateur, tant qu’il ne touche pas au Blanc et à ses cheveux lisses.

    Et si l’Islam – aux pays des barbares (?) – constituait, précisément, l’indicateur incontournable de ces nombreuses failles et d’une hypocrisie consommée ?

     Hani Ramadan

  • 《La famille en Islam》séminaire vendredi 25 mars 19h15

    LE CENTRE ISLAMIQUE DE GENEVE ORGANISE UN SEMINAIRE SUR LE THEME :

    La famille en Islam

    donné par Hani Ramadan

    Le vendredi 25 mars 2022 de 19h15 à 21h15

    au Centre Islamique de Genève (Rue des Eaux-Vives 104, 1207 Genève).

    Une inscription est requise, vous pouvez le faire par mail (darscige@gmail.com) ou par SMS (079 175 40 96)

    en indiquant : nom/prénom + adresse mail.

    Une participation à hauteur de
    3 CHF est souhaitée, vous pouvez payer sur place ou par twint (079 175 40 96) en précisant dans le message :

     "séminaire cige".

    Bienvenue !

    Fraternellement