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  • Le jour de ‘Arafa un vendredi (9 dhu -l-hijja 1443/ 8 juillet 2022) - SERMON

    Louange à Dieu, Maître des univers.

    Nous témoignons qu’il n’y a de dieu que Dieu et que Muhammad (Dieu le couvre de bénédictions et de paix) est le Messager de Dieu.

    Mes chers frères et sœurs en Islam, je vous recommande ainsi qu’à moi-même la piété et le fait de craindre Dieu.

     

    Aujourd’hui est le jour de ‘Arafa[1], qui arrive cette année un vendredi. ‘Arafât, comme le vendredi, sont les symboles d’un nombre considérable de principes de l’Islam :

    *Parmi ces principes, il y a le fait que les musulmans doivent rendre un culte sincère à Dieu Seul. Ils ont répondu à l’appel de Dieu – Exalté soit-Il –, qui a dit dans le Coran : « Et accomplissez pour Dieu le pèlerinage et la ‘umra (accomplissez le grand et le petit pèlerinage).» (Coran, 2, 196) Et Il a dit également : « « Ô vous qui avez cru ! Quand on appelle à la prière du vendredi, empressez-vous à l’évocation de Dieu, et laissez tout commerce.» (Coran, 62, 9) Ils ont donc orienté leurs corps vers la Maison Sacrée, et de la même façon, il leur incombe d’orienter leurs cœurs vers leur Seigneur, avec vérité et sincérité.

    *Parmi ces principes, il y a le fait que les œuvres cultuelles n’ont été prescrites que pour conduire les hommes à évoquer Dieu abondamment. Ce qui est particulièrement confirmé lorsqu’ils terminent leur rituel. Dieu – Exalté soit-Il –, a dit dans le Coran : « Et quand vous aurez achevé vos rites (les rites du pèlerinage), alors évoquez Dieu comme vous évoquez vos pères, et plus ardemment encore. » (Coran, 2, 200) Et Il a dit également : « Puis quand la prière (du vendredi) est achevée, dispersez-vous sur la terre, et recherchez [quelque effet] de la grâce de Dieu, et évoquez beaucoup Dieu,  peut-être réussiriez-vous. » (Coran, 62, 10) Donc, mes frères et sœurs en Islam, nous devons évoquer Dieu abondamment pendant ces jours bénis. Dites le plus souvent possible : Gloire à Dieu,  subhâna -Llâh, louange à Dieu, al-hamdu li - Llâh, il n’y a de dieu que Dieu, lâ ilâha illa -Llâh, Dieu est plus Grand, Allâhu Akbar. Et dites aussi, particulièrement le jour de ‘Arafa : « Lâ ilâha illa -Llâhu wahdahu lâ sharîka lahu, ce qui signifie : « Il n’y a de dieu que Dieu. Il n’a pas d’associé. » Mâlik rapporte un hadîth selon lequel le Prophète (000) a dit : « La meilleure des invocations est celle dite le jour de ‘Arafa. Et la meilleure chose que j’ai dite, moi et les prophètes qui m’ont précédé est : Lâ ilâha illa -Llâhu wahdahu lâ sharîka lahu. »[2] Glorifiez Dieu en disant Allâhu Akbar (Dieu est plus Grand) jusqu’au 13e jour du mois de dhu -l-hijja.

    *Parmi les principes de l’Islam, il y a le fait que le croyant est invité à donner une part de ses biens et à se détourner de ce bas monde afin d’obtenir l’agrément divin. Pendant le pèlerinage, l’homme abandonne toute chose pour accomplir son rituel, il va vers le dénuement et quitte un pays pour un autre. Il en va de même le jour du vendredi. Le commerçant reçoit l’ordre d’abandonner son commerce pour la prière et le sermon. Pendant les jours du hajj[3], il est recommandé de présenter un sacrifice, et cela après la prière de la fête. Le Prophète (Dieu le couvre de bénédictions et de paix) a dit : « Celui qui a sacrifié avant la prière de la fête, qu’il fasse à nouveau son sacrifice. » (Al-Bukhârî, Muslim). Le temps de ce sacrifice se termine au coucher du soleil, le 13e du mois de dhu -l-hijja. On partage la viande de l’animal en trois parts : un tiers qui revient à celui qui accomplit le sacrifice, un tiers que l’on offre, et un tiers que l’on donne en aumône aux pauvres et aux indigents. Telle est la voie du Prophète (Dieu le couvre de bénédictions et de paix).

    *Parmi les principes de l’Islam, il y a le fait que les musulmans ont le devoir de rester unis. Union qui est imposée le jour du vendredi, comme le jour du grand pèlerinage, et dont la force symbolique doit nous rappeler constamment que nous avons l’obligation de rester une communauté solidement soudée.

    Hélas, la division règne entre les musulmans ! Certains de leurs gouvernements en sont venus à soutenir un régime militaire despotique contre leurs propres frères, en Egypte ! Les forces étrangères suivent des stratégies malsaines en vue de disposer librement des richesses dont regorgent les pays musulmans, et elles soutiennent avec évidence le sionisme assassin qui agit sans état d’âme et massacre les innocents.

    Ce sont des malheurs que vous connaissez. Le musulman en vient à vivre aujourd’hui de façon paradoxale : entre de belles apparences, et une réalité douloureuse !

    Rien ne peut nous faire sortir de cette situation et de ces troubles, sinon un retour à la réalité de cette religion, avec sincérité, au niveau individuel comme au niveau collectif.

    La sincérité donc, et l’évocation de Dieu, et le sens du sacrifice de nos biens, et une fraternité authentique ! Combien est parfaite cette religion !

    Dieu – Exalté soit-Il – a dit : « Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J'agrée l'Islam comme religion pour vous. » (Coran, 5, 3)

    A propos de ce passage du Coran, il est rapporté qu’un juif était allé voir ‘Umar Ibn al-Khattâb – Dieu soit Satisfait de lui – et lui avait dit : « Ô Commandeur des croyants, vous lisez un verset dans votre Livre, qui, s’il nous avait été révélé à nous autres juifs, nous aurait conduits à faire de cette occasion un jour de fête ! » 

    ‘Umar lui demanda : « Quel verset ? » Il répondit : « Sa parole : « Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J'agrée l'Islam comme religion pour vous. » (Coran, 5, 3) »

    ‘Umar reprit : « Par Dieu, je sais certes le jour où ce verset fut révélé au Messager de Dieu (Dieu le couvre de bénédictions et de paix), et l’heure où il fut révélé au Messager de Dieu : le soir de ‘Arafa le jour du vendredi ! » (Al-Bukhârî et Muslim).

    Nous demandons à Allah qu’Il bénisse pour nous tous ce jour, ainsi que ceux qui suivront.

    Nous Lui demandons qu’Il vienne en aide à tous nos frères et nos sœurs qui vivent des situations de détresse.

    Qu’Il brise les dictatures et libère ceux qui sont injustement en prison.

    Qu’Il vienne au secours de nos frères en Palestine, en Syrie, en Egypte, en Centrafrique, en Birmanie, en Iraq et partout ailleurs où ils sont persécutés.

    Allâhumma âmîn !

     

     

    [1] ‘Arafa, ou ‘Arafât, le terme s’emploie de ces deux façons.

    [2] On peut retenir ce hadith rapporté sur le mode mursal.

    [3] Hajj : pèlerinage.

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  • Sacrifice, jeûne du jour de 'Arafat vendredi 8 juillet, et fête samedi 9 juillet 2022

     

    SERMON DU VENDREDI

    Sacrifice, évocation de Dieu et jeûne du jour de 'Arafat un vendredi

     La prière de la fête aura lieu si Dieu le veut samedi matin 9 juillet 2022 deux fois :

    à 07h00 et à 8h00, au 104 rue des Eaux-Vives

    SERMON :

    En français :

    www.cige.org/Sermons/SacrificeJeuneDeArafatUnVendredi-f.mp3

    En arabe :

    www.cige.org/Sermons/SacrificeJeuneDeArafatUnVendredi-a.mp3

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  • Héroïne palestinienne assassinée, la grande journaliste Shireen Abu Akleh

    Hommage pour hommage

    Dans sa « photo du jour » du 20 juin 2022, la « Tribune de Genève » a publié, en hommage, le portrait de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh, assassinée le mois dernier. Publication qui fait écho à une cérémonie pendant laquelle l’Autorité palestinienne a demandé à Israël, ce dimanche 19 juin 2022, de lui remettre la carabine utilisée pour abattre la reporter d’Al Jazeera.

    enterrement Shireen.jpg

    Même les funérailles de la journaliste ont été marquées par la violence de la police israélienne.

    Lors de cette cérémonie, Lina Abu Akleh a dit en parlant de sa tante Shireen : « Elle décrivait la réalité des Palestiniens sous occupation. Elle aurait voulu que l'on se souvienne d'elle exactement pour ce qu'elle représentait : transmettre la vérité, parler des Palestiniens, et surtout de la justice pour les Palestiniens. »

    L’hommage serait donc encore plus beau si, de façon définitive, la presse et les médias suisses prenaient la peine de désigner clairement les coupables.

    Le soir même de son meurtre, le 11 mai dernier, la RTS annonçait la nouvelle en affirmant : « Responsables palestiniens et israéliens se renvoient la responsabilité » de la mort de Shireen Abu Akleh. Reportage qui finissait par reprendre les paroles de Naftali Bennett, premier ministre israélien, qui estimait probable que « la journaliste ait été abattue par des Palestiniens armés ! »  Il ajoutait : « Les Palestiniens empêchent qu’une véritable enquête soit menée !» 

    Hélas, la version officielle de son gouvernement est plus que boiteuse : l’ONG israélienne B’Tselem a révélé le mensonge de l’armée israélienne ayant diffusé des images montrant un tireur palestinien en action, censé être le meurtrier de Shireen : or, ce geste s'est produit à plusieurs centaines de mètres du lieu du drame. En revanche, la version des journalistes et des membres de l’équipe d’Al Jazeera qui accompagnaient Shireen Abu Akleh est unanime : ils étaient sciemment visés par l’armée israélienne, alors même qu’ils couvraient une agression des forces d’occupation à Jénine.

    Si Shireen Abu Akleh, journaliste chrétienne, est aujourd’hui considérée comme une héroïne par l’ensemble des Palestiniens, c’est précisément par le fait qu’elle avait le courage de se rendre sur les lieux où des exactions étaient commises au mépris du droit international. Plusieurs fois, elle a fait part du sentiment qu’elle était visée par les soldats israéliens, mais elle a refusé de céder à ces menaces.

    La colonisation se poursuit dans les territoires occupés palestiniens. Shireen Abu Akleh avait fait sien ce combat qui relève du grand journalisme : couvrir les violences perpétrées systématiquement à l’encontre des civils palestiniens, sans aucun respect pour la vie humaine. Palestinienne et femme libre, elle en a payé le prix. Jusqu’au bout. Et c’est pour cette raison que le mensonge du pouvoir israélien, repris par la presse et les médias, est particulièrement indécent.

     

    Hani Ramadan

    La Tribune de Genève

    29 juin 2022

    Lire aussi : 

    - Déclaration de Madame Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme : "Toutes les informations confirment que les tirs qui ont tué Mme Abu Akleh provenaient des forces israéliennes." (TDG, 25 juin 2022)

    Quand la RTS reprend les mensonges du gouvernement israélien