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Islam et engagement - Page 49

  • Talibans : un éclairage différent

    Depuis la victoire éclair des talibans, les commentaires donnés par la presse et les médias en Occident vont tous dans le même sens : il s’agit d’un désastre pour le peuple afghan, mais aussi une menace pour la région qui risque de verser dans le terrorisme. N’existe-t-il pas cependant une autre façon de voir les choses ?

    D’abord en observant que des reportages récents montrent des talibans qui maintiennent ouvertes des écoles fréquentées par des jeunes filles, et qui déclarent que, désormais, la filière des études leur est ouverte jusqu’à l’Université, et qui ajoutent que le port de la burqa ne sera pas obligatoire. Des talibans qui une fois la capitale Kaboul prise, affirment abandonner toute idée de vengeance, en avançant qu’ils auront besoin des compétences de chacun, y compris de ceux qui ont largement collaboré avec l’administration américaine. Des talibans qui proposent d’établir des liens et des ponts entre leur pays et les gouvernements étrangers, sans omettre les Etats-Unis et l’Union européenne.

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    Talibans : les connaissons-nous vraiment, aujourd'hui?

    On nous présente par ailleurs l’image de gens terrorisés par la venue des talibans, et on met en avant la perspective d’un afflux de réfugiés. Sur le terrain cependant, les choses se sont passées autrement pour la grande majorité de la population, profondément enracinée dans les valeurs de l’islam : les villes sont « tombées » les unes après les autres sans confrontations majeures. Les Afghans, conscients d’avoir été privés de leurs droits par une administration corrompue au service d’une puissance militaire étrangère, ont accueilli les talibans en libérateurs. Malgré les moyens disproportionnés mis à disposition de l’armée américaine, celle-ci n’a jamais pu venir à bout des talibans parce que ces derniers ont toujours bénéficié du soutien du peuple qui aspire à la paix qui n’est jamais venue de l’extérieur. Il garde dans sa mémoire le souvenir de bombardements américains qui ont visé à de multiples reprises des civils.

    Aujourd’hui, la prudence s’impose pour les Afghans. Il est à craindre que la force armée ne reprenne le dessus selon une stratégie bien concertée : comme les Russes avant eux, les Américains ont été dépassés par la guérilla afghane, et ils n’ont jamais réussi à maîtriser l’ensemble de ce pays. Le choix du retrait est peut-être le prélude d’une agression aérienne de plus grande ampleur, ou en tous les cas de nouvelles tensions savamment orchestrées dans l’ombre, qui permettront de déstabiliser les talibans en soumettant leur régime à des attentats terroristes et une reprise du cycle de la violence. Imaginer que les « grandes puissances » abandonneront la pièce maîtresse que représente l’Afghanistan sur le plan géostratégique est une grossière erreur. Le scénario irakien va-t-il à nouveau se reproduire ?

    Cependant, les Afghans ont retiré des leçons des énormes erreurs qu’ils ont commises dans le passé : qu’il s’agisse de la guerre civile entamée au lendemain de la chute de Mohammad Najibullah, en 1992, ou des tensions qui ont accompagné la première prise de Kaboul par les talibans en 1996.  Plus personne, y compris ces derniers, ne veut revivre la même histoire calamiteuse.

    Entre nous, citoyens occidentaux et talibans, existe un vaste réseau d’influences qui cache certaines vérités. Ces femmes et ces hommes n’ont-ils pas su résister à l’armée la plus puissante du monde ? On parle d’eux sans jamais leur donner la parole, sinon en y ajoutant des commentaires peu avantageux. Dès qu’il est question d’eux, on tombe dans le registre de la grossièreté. On les diabolise sur la base d’informations qui sont toujours répétées par les mêmes, et que le citoyen lambda ne prend même pas le temps de vérifier, tant ses préjugés sur l’islam ont pris ainsi de l’ampleur. Pourtant, les chaînes arabes où les porte-parole des talibans interviennent actuellement montrent des responsables maîtrisant parfaitement l’arabe et l’anglais, et s’exprimant avec subtilité sur leur volonté de sortir de la guerre et d’entamer une nouvelle ère de dialogue.

    L’avenir nous dira si l’autre camp saisira cette occasion, ou si, décidément, la barbarie reprendra le dessus.

    Hani Ramadan

    Le Temps, Opinion

    24 août 2021 

     https://www.letemps.ch/opinions/talibans-un-eclairage-different

  • Bulletin du Centre islamique de Genève n°80, août 2021

    Bonjour,

    Bonne lecture et cordialement

    Bulletin n°80

    À la lumière du Coran : aumônes annulées et aumônes bénies
    Eviter ce qui annule les bonnes actions
    Avec ‘Abdu l-Qâdir al-Jîlânî : La clairvoyance du croyant

    http://www.cige.org/DocPDF/Bulletin_80.pdf

  • Sont-ce des êtres humains ?

    Ils parlent d’humanisme, et laissent se noyer en mer, à leurs frontières, des enfants, des femmes et des vieillards qui fuient la guerre ou la misère.enfant noyé.jpg

    Ils parlent de démocratie, et leurs peuples se laissent mener comme des troupeaux, conduits par les directives d’une dictature sanitaire qui ne dit pas son nom.

     ouïghour camp 2.jpgIls parlent de droits humains et ils accueillent les tyrans sanguinaires en fermant les yeux sur les camps de concentration où l’on torture et extermine par millions des croyants.

     Ils parlent de « Conventions » et laissent des enfants à la merci des armées barbares, massacrés à Gaza sur l’autel du veau d’or et desenfant tué Gaza.jpg lobbies financiers.

     

    Ils parlent de civilisation et de progrès, et prônent les vertus de la « liberté » et du désordre sexuel, tout en s’en prenant aux femmes vertueuses pour leur arracher leurs foulards qu’ils donnent pour synonyme de la terreur.

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    Ils seront offensés par ce discours en le considérant comme la caricature de la caricature qu’ils sont.

    Mais les meilleurs d’entre eux se reconnaîtront dans ce miroir hideux.

    Parce que les faits démontrent que tout ce qui est dit là est vrai.

     

    Hani Ramadan