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Islam et engagement - Page 597

  • LE PELERINAGE A LA MECQUE

    A l'occasion de la fête Al-Adhâ, il peut être utile de livrer à nos lecteurs quelques considérations sur le Hajj, le pèlerinage à La Mecque.

     

    Dieu dit à Abraham : “ Et fais aux gens une annonce pour le Hajj. Ils viendront vers toi, à pied, et aussi sur toute monture, venant de tout chemin éloigné, pour participer aux avantages qui leur ont été accordés et pour invoquer le nom de Dieu aux jours fixés, sur la bête de cheptel qu’Il leur a attribuée. ” (Coran, 22, 27-28)

    Celui qui observe attentivement les différentes phases du rituel du Hajj, du pèlerinage, décèle ces avantages et constate que l’invocation de Dieu est centrale dans cette pratique.

    La première chose qui incombe à celui qui se décide à accomplir le pèlerinage, c’est d’agir avec l’intention de rechercher en cela l’agrément de Dieu. Dieu n’accepte pas le pèlerinage de la personne qui s’engage par ostentation, pour acquérir une bonne réputation parmi ses semblables.

    L’état de sacralisation comprend deux aspects : un aspect visible, qui consiste pour l’homme à se débarrasser de tout vêtement dont les pièces sont cousues selon la forme du corps et des membres, et à s’interdire tout ornement vestimentaire qui embellit le corps, et aussi le parfum, le fait de se raser ou de se couper les cheveux, ainsi que tout ce que Dieu a interdit. Le Coran affirme : “ Pas de rapport sexuel, pas de perversité, pas de dispute pendant le Hajj. ” (Coran, 2, 197)

    L’autre aspect est audible : il consiste à prononcer la talbiya : “ Je viens à Toi, ô Grand Dieu, je viens à Toi. Je viens à Toi, Tu n’as pas d’associé. Te reviennent à Toi Seul la louange, le bienfait, et la royauté. Tu n’as pas d’associé. ”

    Arrivé à La Mecque, le pèlerin va tourner autour de la Maison Sacrée, en commençant au niveau de la pierre noire. ‘Umar – que Dieu soit satisfait de lui – avait dit une parole restée célèbre : “ Tu es une pierre qui ne peut ni nuire, ni être d’un avantage quelconque, et si je n’avais vu le Messager de Dieu (000) t’embrasser, je ne t’aurais pas embrassé. ”

    Après quoi, le pèlerin se rend à As-Safâ et Al-Marwa. Par ses allées et venues, il marque ainsi son désir d’obtenir le pardon de Dieu. Il se rappelle l’état dans lequel s’était trouvée Hâjar, alors qu’elle recherchait de l’eau pour son fils. Elle en découvrit la source, et cette eau bénie fut à l’origine de la vie et du peuplement de La Mecque.

    Il appartient à Dieu de nous imposer le rituel dont Seul Il a décidé. Il appartient aux croyants de Lui obéir en tous les cas. Tout comme Il nous a imposé de nous tourner vers La Mecque lorsque nous prions, et vers le ciel lorsque nous L’invoquons.

    Le pilier essentiel du Hajj, c’est bien entendu la station de ‘Arafat. Ce qui veut dire qu’il faut absolument s’y tenir. Le Prophète a dit : “ Le Hajj, c’est ‘Arafat ”. Alors, le pèlerin doit se présenter à Dieu, conscient de sa faiblesse, conscient de ses fautes, dénué de toute force et de tout pouvoir, loin des choses matérielles de la vie. D’après Jâbir, le Prophète  a dit : “ Il n’est de jour qui soit meilleur auprès de Dieu que le jour de ‘Arafat. Dieu – Béni et Exalté soit-Il – descend dans le ciel de ce monde, et Il vante auprès des habitants du ciel les habitants de la terre en disant : “ Regardez Mes adorateurs. Ils sont venus à moi échevelés, couverts de poussière, présentant leurs offrandes. Ils sont venus de tout chemin éloigné, espérant Ma miséricorde, et n’ayant pas vu Mon châtiment. ” On n’a pas vu de jour où les hommes sont affranchis du Feu en grand nombre, autant que le jour de ‘Arafat ! ” (Tradition rapportée par Abû Ya‘lâ, Al-Bazzâr, Ibn Khuzayma)

    Et d’après Abû Ad-Dardâ’ – que Dieu soit satisfait de lui – Le Prophète a dit : “ On n’a pas vu de jour où le diable est autant humilié, repoussé et irrité que le jour de ‘Arafat. Cela ne vient que de ce qu’il voit descendre de la miséricorde, et du fait que Dieu pardonne les grands péchés. Sauf ce qu’il a vu le jour (de la bataille) de Badr. ” On demanda : “ Et qu’a-t-il vu le jour de Badr, ô Messager de Dieu ? ” Il répondit : “ Il a certes vu Gabriel conduisant les Anges. ” (Rapporté par Mâlik et Al-Hâkim)

    Après la station de ‘Arafat, le pèlerin déferlera vers Al-Muzdalifa, et se rappellera Dieu vers le lieu appelé Al-Mash‘ar Al-Harâm. comme il est dit dans le Coran : “ Puis, quand vous déferlez depuis ‘Arafât, invoquez Dieu à Al-Mash‘ar Al-Harâm. ” (Coran, 2, 198)

    Au matin du 10 de dhu -l-hijja, il se rend à Minâ pour y jeter sept cailloux sur la grande stèle. Le jet de pierres constitue un symbole par lequel l’adorateur confirme sa volonté d’abandonner ses mauvais penchants. Le fait de répéter le geste est une façon de marquer sa résolution.

    Puis il aura encore à présenter un sacrifice si la chose est obligatoire pour lui, puis il se rasera ou se coupera les cheveux, et enfin il tournera sept fois, obligatoirement, autour de la Maison sacrée ( Tawâf al-Ifâda).

    Lorsqu’après avoir passé trois ou quatre jours à Minâ, le pèlerin quittera La Mecque, il accomplira encore sept tours autour de la Maison sacrée (Tawâf al-Wadâ‘). Une façon pour lui de demander à Dieu la permission de quitter la terre sacrée. Une façon aussi de renouveler son engagement de rester fidèle à Dieu, de respecter les principes de la foi et de la loi. Ainsi, le pèlerin revient vers les siens renforcé dans sa vie spirituelle, purifié de ses péchés. Dieu affirme dans le Coran : “ Et prenez vos provisions, et certes, la meilleure des provisions est la piété. ” (Coran, 2, 197)

    D’après Abû Hurayra, le Messager de Dieu a dit : “ Celui qui accomplit le pèlerinage, et qui ne s’y livre à aucune indécence, ni a aucune perversité, revient comme le jour où sa mère l’a enfanté. ” (Al-Bukhârî, Muslim)

    Et d’après Abû Hurayra encore, le Messager de Dieu a dit : “ Le fait de faire suivre un petit pèlerinage par un autre permet l’expiation des péchés commis entre deux ; et un grand pèlerinage pieusement accompli n’a pas de récompense, sinon le Paradis. ”

  • ET SI LES MUSULMANS AVAIENT RAISON?

    Posez-vous la question.

     

    Et si finalement, malgré les nombreux préjugés qui habitent votre conscience, ce sont les musulmans qui avaient raison ?

    Raison de penser que cet univers n’est pas le fruit du hasard, mais qu’un Dieu unique en est le Créateur suprême . Un Dieu que l’on ne doit pas représenter sous forme humaine . Et dont il ne faut pas estimer qu’il proclame la supériorité d’une race élue sur les autres races.

    Raison de penser que l’homme n’est libre que s’il se soumet à Dieu, et à Dieu seul. Ou qu’autrement, il se tourne vers les idoles, qu’elles prennent la forme de la pierre, de l’or, d’une idéologie ou d’un idéal sur mesure.

    Raison de penser que Muhammad, cet homme illettré né dans une vallée désertique, à l’origine d’une civilisation qui marie la foi et la raison, la science et la religion, la vie et l’après vie, le spirituel et le temporel, l’amour du vrai et du beau, l’éthique et le plaisir légitime, - que Muhammad est bien l’ultime Messager de Dieu, après Abraham, Moïse et Jésus ?

    Raison d’être convaincus que l’Occident a fait fausse route lorsque s’étant saisi du prétexte des Lumières, il a prétendu se passer de la Loi divine, laquelle seule peut freiner les appétits humains, imposer des limites qui interdisent l’exploitation, la misère morale, l’asservissement des femmes.

    Raison de penser que pour elles, la pudeur vaut mieux que l’étalage tarifé de leurs charmes, et qu’une nation qui autorise la prostitution d’une partie de ses filles, est une nation qui perd de sa dignité.

    Raison de penser qu’il y a une belle hypocrisie dans la façon qu’ont certains de confondre, au nom de l’art et contre l’oppression, liberté et libertinage.

    Raison de penser que seul l’islam aujourd’hui offre une résistance concrète au processus évident d’une américanisation du monde à sens unique, et que partout où il y a ingérence inhumaine sur notre planète, le combat de légitime défense demeure un droit fondamental. D’autant plus qu’il est moins question d’exporter les valeurs démocratiques que de voler les ressources naturelles des pays dominés.

    Raison de penser que de ce fait, on ne doit pas confondre un résistant et un terroriste, pas plus que le terrorisme d’Etat et le droit à l’existence d’un Etat.

    Raison d’affirmer que Jérusalem appartient aussi aux Palestiniens, à qui il faudra bien rendre les biens et les terrains volés.

    Raison d’être convaincus que les symboles universels nous parlent aujourd’hui encore. A l’adoration du veau d’or, qui a pris la forme de la finance virtuelle, on n’oppose pas quelques modifications superficielles d’un système pourri à sa base, mais bien la Loi qui fut révélée à Moïse, Jésus et Muhammad, et qui interdit sans détour toutes les formes immondes de l’usure et de la spéculation. Si certains deviennent de plus en plus riches, et d’autres de plus en plus pauvres – que ce rapport s’inscrive entre des individus ou entre des nations – c’est parce qu’il est permis, dans la grande Amérique et l’Europe des Lumières, de faire de l’argent avec de l’argent, et d’écraser son voisin, alors que le Capital devrait être au service de l’homme, et non pas l’homme au service du Capital.

    Posez-vous la question, si vous en êtes encore capables : ai-je raison de croire à tout cela ?

     

    Mais je vous comprends. Désorientés par tout le mal qui se dit de l’islam, par les médias qui se font le vecteur d’une pensée dominante unique dont vous êtes les victimes, par les idées reçues que confortent la supériorité matérielle de l’Occident et le nombrilisme actif des intellectuels en chemise blanche, il est bien difficile d’entendre la voix d’un homme qui fut un berger arabe, un simple berger, quelque part dans le désert d’Arabie !

     

     

  • UNE SAGESSE ISLAMIQUE

    Ibn 'Atâ'i -Llâh a dit : Accroche-toi à Ses qualités seigneuriales, et sois convaincu des défauts inhérents à ta servitude.

     

    Commentaires :

     

    Les qualités divines sont la richesse, la puissance, la force, le savoir, et ainsi de suite. Dieu Seul les détient de façon absolue. Les créatures sont au contraire faibles et ignorantes par nature. Elles ne disposent de ces qualités que dans la mesure où Dieu leur en donne l’occasion, et toujours de façon relative et passagère. Ici, Ibn ‘Atâ’i -Llâh nous convie à prendre conscience de la réalité de notre condition humaine : autant nous reconnaissons notre pauvreté, autant nous sommes subjugués par Sa richesse. Autant nous reconnaissons notre faiblesse et notre ignorance, autant nous nous soumettons à Sa force et à Son savoir.

    L’homme fort n’est donc pas celui qui pense être fort, mais celui qui au contraire reconnaît sa faiblesse et s’en remet à la seule force de Dieu. La plénitude se réalise dans l’effacement.