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Micheline Calmy-Rey, à l'image d'une Suisse neutre, mais lucide

On peut ne pas toujours être d’accord avec les prises de position de Madame Micheline Calmy-Rey, mais il faut reconnaître que cette dame est impressionnante par la lucidité politique dont elle fait preuve, et dont bien des dirigeants “ masculins ” feraient bien de s’inspirer !

 

Lucidité politique lorsque l’on apprend que Berne n’a pas cessé de maintenir des liens discrets avec les élus palestiniens à Gaza. Or, depuis, les analyses des observateurs les plus crédibles se rejoignent pour dire que la situation de crise au Moyen Orient ne pourra jamais être résolue si l’on prétend réduire le Hamas à une organisation terroriste qu’il faut ignorer.

 

Les choses sont plus ambiguës du côté de nos voisins français. Alors que Nicolas Sarkozy répète qu’il ne parlera pas “ avec des gens qui assassinent ”, Bernard Kouchner dit exactement le contraire : “ Bien sûr qu’il faut discuter avec le Hamas ! ” (Voir l’excellente analyse du célèbre journaliste Georges Malbrunot : Faut-il parler au Hamas ? La diplomatie française s’interroge, Le Figaro, 16-17 février 2008).

 

Madame Micheline Calmy-Rey a également devancé tout le monde, lorsque depuis 2002, elle a clairement fait connaître son opinion sur l’indépendance nécessaire du Kosovo. Rappelons que c’est la Serbie de Milosevic qui a agressé cette région d’une manière catastrophique, entraînant le martyre des populations albanaises (une histoire récente que nous avons trop vite oubliée : 200 000 morts au moins, sans compter les viols et les violations répétées des droits humains). André Naef affirme avec raison : “ Quant à la Serbie, elle paie de l’amputation d’une partie de son territoire le prix d’une guerre dont elle est en très grande partie responsable. ” (L’indépendance, la moins mauvaise des solutions, Tribune de Genève, courrier des lecteurs, 28 février 2008).

 

Le pas décisif de la reconnaissance du Kosovo a été franchi en Suisse, sous l’impulsion de Madame Micheline Calmy-Rey. Seule cette reconnaissance peut assurer la stabilité des Balkans, et notre ex-Présidente l’avait pressenti bien avant ses collègues.

 

Lire à ce sujet le billet intitulé La Suisse doit reconnaître le Kosovo 

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