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Minarets: Quelle réciprocité?

L’un des arguments qui sont parfois avancés par ceux qui soutiennent l’initiative anti-minarets est celui de la réciprocité : pourquoi autoriser les minarets alors que dans le monde musulman, certaines minorités chrétiennes ne disposent d’aucune liberté religieuse ?

 

Cette logique est fausse et pernicieuse à plus d’une titre : ce n’est pas parce qu’ailleurs on se montre intolérant, qu’il faut nous comporter en Suisse avec intolérance. Ce n’est pas parce que dans certaines régions du monde le cannibalisme existe, qu’il faudrait, si un cannibale nous rendait visite à Genève, le manger tout cru ! Nous avons des valeurs à défendre dans notre pays, défendons-les sans adopter les attitudes barbares d’un autre âge.

 

Mais il y a plus. Pour qui connaît le monde musulman, il est avéré que l’islam a admis dans son cadre les synagogues et les églises. Au Caire par exemple, on trouve plusieurs immenses bâtiments religieux chrétiens qui se succèdent quartiers après quartiers. Et il ne viendrait à l’idée de personne, bien que la communauté copte soit très minoritaire, de raser ou d’interdire les clochers.

 

Certes, on ne construit pas d’églises dans les lieux saints de l’islam, à La Mecque et à Médine. Mais viendrait-il à l’esprit d’un musulman d’entreprendre l’édification d’une mosquée au cœur du Vatican? Cette malheureuse initiative est une honte. Aucun argument valable ne saurait la justifier, sinon une volonté politique qui forge son action au feu de la haine et de la discrimination. 

 

 

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