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La mort d'un prof.

Adieu, Monsieur le Professeur

Il s’appelait Christophe SALVI.

Il avait été le prof. de ma fille pendant près de deux années à l’école primaire de Trembley 1.

Je l’avais rencontré trois ou quatre fois. Toujours j’avais été impressionné par sa chaleureuse attention vis-à-vis des parents, et aussi par la rigueur du programme effectué en classe. La qualité des prestations du Département de l’instruction publique au niveau primaire, dans notre canton, mérite d’ailleurs d’être relevée. Je parle du travail minutieux et passionné des enseignantes et des enseignants, bien entendu.

Lors de notre dernière rencontre, il m’avait informé qu’il avait été l’élève de mon frère Tariq, lorsque ce dernier, avant de connaître la brillante carrière académique que l’on sait, professait encore au Cycle des Coudriers. Il est des enseignants qui suscitent incontestablement des vocations et qui marquent à tout jamais leurs élèves…

Comme le monde est petit !

Et combien la vie y est si courte !

J’ai appris cette semaine la mort de Christophe SALVI, à l’âge de 33 ans.

Avant de le quitter, j’avais perçu dans son regard une inquiétude que je ne m’explique qu’aujourd’hui. Il savait probablement alors le mal dont il était atteint, et il devait avoir conscience de sa gravité. Et cependant, il cachait la chose derrière un sourire et une bonté qui ne le quittaient pas. On nous a appris ensuite qu’il serait remplacé.

Puis est venue la terrible nouvelle.

A présent, je regrette de ne pas lui avoir parlé de ma foi. De ne pas avoir eu l’occasion de lui rappeler que nous sommes tous des condamnés en sursis, même si pour certains, l’attente est seulement un peu plus longue. Que Dieu existe et que la vie n’aurait pas de sens sans cela ! Je n’en ai pas eu le temps, et j’en suis triste. J’aurais voulu tenir sa main avant qu’il ne s’en aille.

La mort est là pour nous faire comprendre que tout individu est unique, irremplaçable, et que sa disparition est irrémédiable, du moins ici-bas. Son message est salutaire pour nos cœurs : nous devons agir avant qu’il ne soit trop tard.

Aimer et témoigner.

Ecrire à la craie blanche au tableau noir :

« A Dieu nous appartenons, et à Lui nous revenons. » (Coran, 2, 156)

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