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  • L'ISLAM : LE JUSTE MILIEU

    L’islam ne connaît pas le monachisme. Cela signifie que dans sa pratique, il nous indique une voie qui concilie les exigences de notre condition matérielle, et celles de nos aspirations spirituelles. C’est sans doute ce juste milieu qui caractérise l’islam de la façon la plus évidente aujourd’hui. Avoir la foi, ce n’est pas rejeter la vie et la nature. Regarder le ciel n’empêche pas d’admirer la terre. Il faut vivre ici, et en vue de l’au-delà. Un hadith rapporte l’événement suivant qui a eu lieu du temps du Prophète Muhammad :

    Anas a dit : “ Un groupe de trois hommes vint vers les épouses du Prophète, (les) interrogeant sur la dévotion du Messager de Dieu. Lorsqu’ils en furent informés, ils semblèrent la considérer de peu d’importance. Ils dirent : “ Quelle place occupons-nous par rapport au Prophète alors que Dieu lui a certes pardonné ses péchés passés et futurs ? ” L’un d’entre eux déclara : “ Quant à moi, je prie la nuit sans interruption. ” Un autre ajouta : “ Moi, je jeûne tous les jours sans interruption. ” Le troisième renchérit : “ Moi, je m’écarte des femmes et jamais je ne me marie. ” Le Prophète vint alors et demanda : “ C’est vous qui avez dit telle et telle chose ?  Par Dieu, je suis parmi vous celui qui craint le plus Dieu et qui lui est le plus pieusement dévoué ; et cependant je jeûne et j’interromps le jeûne, je prie et je dors la nuit, et je prends des femmes pour épouses. Celui donc qui s’écarte de ma voie (sunna) ne fait pas partie des miens. ” (Al-Bukhârî, Muslim)

  • REFLEXION SUR L'ART

    Vasarely (1906-1997)

    Curieuse impression en feuilletant l’excellent livre de géométrie qui sert de manuel à ma fille : en page 18, on y lance un clin d’œil à un artiste, Vasarely, présenté comme un peintre du XXe siècle.

    Devant quelques œuvres aux formes géométriques déconcertantes, je suis pris d’un double vertige : celui dû aux tableaux, et celui du temps qui passe à une vitesse fulgurante. Pensez donc ! Hier encore, Vasarely, c’était le futur pour nous. Le futur par rapport aux écoles impressionnistes ou fauvistes ou pointillistes. Aujourd’hui, le musée qui lui est consacré à Aix-en-Provence est déjà pour nos enfants un monument, un vestige du XXe siècle !

    Peut-être, finalement, que “ l’éternité d’une œuvre ” sert aussi à mesurer le caractère inconsistant de toute chose ?

  • LE PELERINAGE A LA MECQUE

    A l'occasion de la fête Al-Adhâ, il peut être utile de livrer à nos lecteurs quelques considérations sur le Hajj, le pèlerinage à La Mecque.

     

    Dieu dit à Abraham : “ Et fais aux gens une annonce pour le Hajj. Ils viendront vers toi, à pied, et aussi sur toute monture, venant de tout chemin éloigné, pour participer aux avantages qui leur ont été accordés et pour invoquer le nom de Dieu aux jours fixés, sur la bête de cheptel qu’Il leur a attribuée. ” (Coran, 22, 27-28)

    Celui qui observe attentivement les différentes phases du rituel du Hajj, du pèlerinage, décèle ces avantages et constate que l’invocation de Dieu est centrale dans cette pratique.

    La première chose qui incombe à celui qui se décide à accomplir le pèlerinage, c’est d’agir avec l’intention de rechercher en cela l’agrément de Dieu. Dieu n’accepte pas le pèlerinage de la personne qui s’engage par ostentation, pour acquérir une bonne réputation parmi ses semblables.

    L’état de sacralisation comprend deux aspects : un aspect visible, qui consiste pour l’homme à se débarrasser de tout vêtement dont les pièces sont cousues selon la forme du corps et des membres, et à s’interdire tout ornement vestimentaire qui embellit le corps, et aussi le parfum, le fait de se raser ou de se couper les cheveux, ainsi que tout ce que Dieu a interdit. Le Coran affirme : “ Pas de rapport sexuel, pas de perversité, pas de dispute pendant le Hajj. ” (Coran, 2, 197)

    L’autre aspect est audible : il consiste à prononcer la talbiya : “ Je viens à Toi, ô Grand Dieu, je viens à Toi. Je viens à Toi, Tu n’as pas d’associé. Te reviennent à Toi Seul la louange, le bienfait, et la royauté. Tu n’as pas d’associé. ”

    Arrivé à La Mecque, le pèlerin va tourner autour de la Maison Sacrée, en commençant au niveau de la pierre noire. ‘Umar – que Dieu soit satisfait de lui – avait dit une parole restée célèbre : “ Tu es une pierre qui ne peut ni nuire, ni être d’un avantage quelconque, et si je n’avais vu le Messager de Dieu (000) t’embrasser, je ne t’aurais pas embrassé. ”

    Après quoi, le pèlerin se rend à As-Safâ et Al-Marwa. Par ses allées et venues, il marque ainsi son désir d’obtenir le pardon de Dieu. Il se rappelle l’état dans lequel s’était trouvée Hâjar, alors qu’elle recherchait de l’eau pour son fils. Elle en découvrit la source, et cette eau bénie fut à l’origine de la vie et du peuplement de La Mecque.

    Il appartient à Dieu de nous imposer le rituel dont Seul Il a décidé. Il appartient aux croyants de Lui obéir en tous les cas. Tout comme Il nous a imposé de nous tourner vers La Mecque lorsque nous prions, et vers le ciel lorsque nous L’invoquons.

    Le pilier essentiel du Hajj, c’est bien entendu la station de ‘Arafat. Ce qui veut dire qu’il faut absolument s’y tenir. Le Prophète a dit : “ Le Hajj, c’est ‘Arafat ”. Alors, le pèlerin doit se présenter à Dieu, conscient de sa faiblesse, conscient de ses fautes, dénué de toute force et de tout pouvoir, loin des choses matérielles de la vie. D’après Jâbir, le Prophète  a dit : “ Il n’est de jour qui soit meilleur auprès de Dieu que le jour de ‘Arafat. Dieu – Béni et Exalté soit-Il – descend dans le ciel de ce monde, et Il vante auprès des habitants du ciel les habitants de la terre en disant : “ Regardez Mes adorateurs. Ils sont venus à moi échevelés, couverts de poussière, présentant leurs offrandes. Ils sont venus de tout chemin éloigné, espérant Ma miséricorde, et n’ayant pas vu Mon châtiment. ” On n’a pas vu de jour où les hommes sont affranchis du Feu en grand nombre, autant que le jour de ‘Arafat ! ” (Tradition rapportée par Abû Ya‘lâ, Al-Bazzâr, Ibn Khuzayma)

    Et d’après Abû Ad-Dardâ’ – que Dieu soit satisfait de lui – Le Prophète a dit : “ On n’a pas vu de jour où le diable est autant humilié, repoussé et irrité que le jour de ‘Arafat. Cela ne vient que de ce qu’il voit descendre de la miséricorde, et du fait que Dieu pardonne les grands péchés. Sauf ce qu’il a vu le jour (de la bataille) de Badr. ” On demanda : “ Et qu’a-t-il vu le jour de Badr, ô Messager de Dieu ? ” Il répondit : “ Il a certes vu Gabriel conduisant les Anges. ” (Rapporté par Mâlik et Al-Hâkim)

    Après la station de ‘Arafat, le pèlerin déferlera vers Al-Muzdalifa, et se rappellera Dieu vers le lieu appelé Al-Mash‘ar Al-Harâm. comme il est dit dans le Coran : “ Puis, quand vous déferlez depuis ‘Arafât, invoquez Dieu à Al-Mash‘ar Al-Harâm. ” (Coran, 2, 198)

    Au matin du 10 de dhu -l-hijja, il se rend à Minâ pour y jeter sept cailloux sur la grande stèle. Le jet de pierres constitue un symbole par lequel l’adorateur confirme sa volonté d’abandonner ses mauvais penchants. Le fait de répéter le geste est une façon de marquer sa résolution.

    Puis il aura encore à présenter un sacrifice si la chose est obligatoire pour lui, puis il se rasera ou se coupera les cheveux, et enfin il tournera sept fois, obligatoirement, autour de la Maison sacrée ( Tawâf al-Ifâda).

    Lorsqu’après avoir passé trois ou quatre jours à Minâ, le pèlerin quittera La Mecque, il accomplira encore sept tours autour de la Maison sacrée (Tawâf al-Wadâ‘). Une façon pour lui de demander à Dieu la permission de quitter la terre sacrée. Une façon aussi de renouveler son engagement de rester fidèle à Dieu, de respecter les principes de la foi et de la loi. Ainsi, le pèlerin revient vers les siens renforcé dans sa vie spirituelle, purifié de ses péchés. Dieu affirme dans le Coran : “ Et prenez vos provisions, et certes, la meilleure des provisions est la piété. ” (Coran, 2, 197)

    D’après Abû Hurayra, le Messager de Dieu a dit : “ Celui qui accomplit le pèlerinage, et qui ne s’y livre à aucune indécence, ni a aucune perversité, revient comme le jour où sa mère l’a enfanté. ” (Al-Bukhârî, Muslim)

    Et d’après Abû Hurayra encore, le Messager de Dieu a dit : “ Le fait de faire suivre un petit pèlerinage par un autre permet l’expiation des péchés commis entre deux ; et un grand pèlerinage pieusement accompli n’a pas de récompense, sinon le Paradis. ”