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  • CRIMES DE TSAHAL : REPONSE A M. GRUMBACH

    La moindre des choses est de condamner Tsahal

     

    Dans la Tribune de Genève du 23 avril 2009, Monsieur Philippe A. Grumbach, président de la CICAD, s’en est pris avec véhémence à la Suisse, à travers l’attitude de son Ambassadeur Dante Martinelli, qui n’a pas quitté la salle où se tenait cette semaine la Conférence sur le racisme, comme l’on fait les autres ambassadeurs. Il cite les propos du Président iranien, Ahmadinejad, qui selon lui devaient entraîner une telle réaction : « Le sionisme mondial personnifie le racisme en recourant fallacieusement à la religion et abuse des sentiments religieux afin de masquer sa haine et son visage hideux. » Il ajoute cet autre extrait : « Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, ils ont eu recours à l’agression militaire pour priver de terres une nation entière sous le prétexte de la souffrance juive (….). Ils ont envoyé des migrants d’Europe, des Etats-Unis et du monde de l’Holocauste pour établir un gouvernement raciste en Palestine occupée. »

    Une observation d’abord : le Centre islamique de Genève que je représente ne dépend ni de l’Iran, ni de l’Arabie Saoudite, ni d’un quelconque Etat. Il ne défend aucune thèse négationniste, et estime que la dénonciation de la barbarie nazie se justifie en raison de l’ampleur du génocide mené, en Europe, contre le peuple juif.

    Mais j’ai beau relire ces lignes prononcées par Monsieur Ahmadinejad, je n’y trouve aucune trace d’antisémitisme. Il serait grand temps, Monsieur Grumbach, de cesser de vouloir museler nos consciences. Car il est vrai qu’à l’heure actuelle, les sionistes font de la Shoah un usage qui est totalement pervers : le monde entier a vu les crimes perpétrés par Tsahal contre des populations civiles à Gaza. Et lorsque l’on est indigné par tant de souffrance, vite surgit un intellectuel de votre acabit pour nous dire : « Oui, mais il y a eu la Shoah ! »

    Jamais nous ne vous avons entendu faire la moindre critique contre l’Etat dit d’Israël, en relevant la spécificité de sa conception juive qui relègue de façon claire les Arabes à être, dans leur propre pays et sur leur propre terre, des citoyens de seconde zone. Allez donc vivre à Jérusalem Est, ou à Hébron, où de façon continue les colons volent les terres des Palestiniens. Parlez-nous donc de ce mur qui étouffe villes et villages et qui signifie clairement que jamais un Etat palestinien ne pourra être fondé. Dites-nous sans détour ce que vous pensez de Monsieur Lieberman, dont les thèses reposent sur la haine de tout ce qui est arabe.

    Aujourd’hui, le sionisme, qui dispose de l’arme nucléaire, poursuit une extension inquiétante dont personne ne peut déterminer les limites. L’Etat d’Israël, que l’on nous demande de reconnaître, est le seul pays dont les frontières sont indéfinies. Et la complicité des Nations européennes, comme des Etats-Unis, se fonde sur la volonté de retracer la carte du Proche et du Moyen-Orient, selon les intérêts d’une entreprise qui reste coloniale, qu’on le veuille ou non. Comment faire admettre cette agression ? A trois niveaux au moins : 1) La souffrance des juifs et le sentiment de culpabilité qui poussent les Occidentaux à fermer les yeux sur les torts infligés aux Palestiniens. 2) Le danger présumé de l’islamisme : le prétexte du terrorisme justifie ainsi la domination et l’ingérence des nations dites civilisées. 3) La force des lobbies sionistes qui agissent dans les milieux politiques par d’habiles manœuvres, au point qu’un Président des Etats-Unis ne peut être aujourd’hui élu, à moins de déclarer que « Jérusalem est la capitale éternelle d’Israël » !

    Ce qui me semble ignoble, Monsieur Grumbach, c’est votre soutien indéfectible à tout ce qui vient de l’Etat sioniste – malgré le sang, les larmes et l’utilisation du phosphore blanc – et votre façon de parler de la Suisse comme d’un Etat lâche. Lequel n’a pourtant aucune leçon à recevoir de vos amis…

    (La Tribune a publié un extrait de cette réponse dans le Courrier des lecteurs du 24 avril 2009)

  • L'ETAT D'ISRAEL EST-Il RACISTE ET TERRORISTE?

    Le Centre Islamique de Genève est une organisation qui ne dépend d'aucun gouvernement, qu'il s'agisse de l'Iran ou de l'Arabie Saoudite. Nous avons à coeur de conserver notre liberté et de dénoncer tous les abus, quelle que soit leur provenance. A ce titre, nous renvoyons nos lecteurs à l'extrait de neuf minutes d'une conférence que nous avions donnée à Nîmes au mois de mars 2009, et donc qui n'a rien à voir directement avec la Conférence de Genève sur le racisme. A chacun de juger...

    http://www.youtube.com/watch?v=7si4rsB8e7o&feature=related

     

  • DETACHEMENT ET AVIDITE

    Une Sagesse de Ibn 'Atâ'i -Llâh

    Une action qui émane d’un cœur détaché ne peut être peu de chose. Une action qui émane d’un cœur avide ne peut être grand-chose.

     

    Commentaires :

     

    La valeur des actes est relative à la qualité de l’intention qui émane du cœur. La qualité passe toujours avant la quantité. Il se peut ainsi qu’un adorateur accomplisse un nombre impressionnant d’actions de bien, et que celles-ci n’aient pas beaucoup de poids auprès de Dieu, pour la simple raison qu’elles n’émanent pas d’un cœur pur et désintéressé. À l’inverse, celui dont le cœur agit sincèrement en vue de Dieu et par amour pour Dieu, la plus petite de ses œuvres pèse lourdement dans la balance. L’Imam ‘Alî Ibn Abî Tâlib disait en ce sens : « Ayez plus le souci de voir vos œuvres acceptées que le souci de vos œuvres elles-mêmes. En vérité, une action accompagnée de piété ne peut être peu de chose. Et comment donc une action acceptée par Dieu serait-elle peu de chose? » ‘Abd-Allâh Ibn Mas‘ûd, autre Compagnon du Prophète,  a dit : «  Deux cycles de prière accomplies par un savant détaché des choses terrestres valent mieux que l’adoration du serviteur assidu jusqu’à la fin des temps, éternellement ! »