Voici un document qui illustre parfaitement l'étendue de l'horreur liée à l'action des néoconservateurs étasuniens sionistes en Irak.
« Fallujah, c’est pire qu’Hiroshima »
samedi 24 juillet 2010 - 06h:59
Layla Anwar - ArabWomenBlues
Avant 2003 naissaient à Fallujah, 1050 bébés de sexe masculin pour 1000 bébés de sexe féminin. En 2005, il y a eu la naissance de seulement 350 garçons pour 1000 filles, ce qui signifie que les bébés de sexe masculin ne survivent pas, révèle le Dr Chris Busby.
Reportage Sky News : http://www.liveleak.com/view?i=dda_...
Je viens juste de regarder une rediffusion d’une émission d’Al-Jazeera préparée par Ahmad Mansour - une entrevue avec le professeur Chris Busby. Le professeur Chris Bubsy est un scientifique et le directeur de Green Audit, et secrétaire scientifique du comité européen sur les risques liés aux radiations [European Committee on Radiation Risks].
Le professeur Busby a produit beaucoup d’articles sur les radiations, l’uranium et la contamination dans des pays tels que le Liban, le Kosovo, Gaza et naturellement l’Irak.
Je vais me focaliser ici sur ses dernières découvertes qui étaient le sujet du programme diffusé sur Al-Jazeera.
Comme certains d’entre vous le savent, Fallujah est une ville interdite. Elle a été soumise à d’intenses bombardements en 2004, avec des bombes enrichies à l’uranium [DU] et au phosphore blanc, et depuis elle est devenue zone interdite - ce qui signifie que les autorités fantoches irakiennes et les forces d’invasion/d’occupation des États-Unis ne permettent à personne d’entreprendre une véritable étude dans Fallujah. Fondamentalement, Fallujah est sous État de siège.
Il est évident que les Américains et les Irakiens savent quelque chose et le cachent au public. Et c’est là qu’entre en scène le professeur Chris Busby. Il était et est toujours résolu à aller au fond de ce qui s’est passé dans Fallujah en 2004.
Étant un des premiers scientifiques dans son domaine, il s’est lancé dans une étude sur Fallujah dont les résultats préliminaires seront publiés dans 2 semaines - si tout se passe bien.
Le professeur Busby a rencontré beaucoup d’obstacles alors qu’il entreprenait ce projet. Ni lui ni personne de son équipe n’a été autorisé à entrer dans Fallujah pour y conduire des entretiens. Mais, dit-il, quand la porte principale se ferme, il faut trouver d’autres portes à ouvrir. Et c’est ce qu’il a fait. Il est parvenu à réunir une équipe d’Irakiens de Fallujah afin que ceux-ci mènent les enquêtes pour lui.
Le projet de recherche s’appuie sur 721 familles de Fallujah, ce qui représente 4500 participants - vivant aussi bien dans des zones à niveau élevé de rayonnement que dans des zones à bas niveau. Les résultats ont été comparés avec un groupe de contrôle - un échantillon du même nombre de familles vivant dans une zone non radioactive dans d’autres pays arabes. Pour les besoins de l’étude ont été choisis trois autres pays pour la comparaison : le Koweit, l’Egypte et la Jordanie.
Avant d’aborder les résultats préliminaires, je dois noter ce qui suit :
les autorités irakiennes ont menacé tous les participants à cette enquête d’arrestation et de détention si elles coopéraient avec les « terroristes » qui les interviewaient. En d’autres termes, elles ont été menacées d’être sous le coup de la loi anti-terroriste.
Les forces des États-Unis ont interdit au Dr Busby de recueillir n’importe quelle donnée, arguant du fait que Fallujah est une zone insurrectionnelle.
Les médecins de Fallujah ont décliné la demande de passer dans le programme télévisé d’Ahmad Mansour parce qu’ils avaient reçu plusieurs menaces de mort et craignaient pour leurs vies.
En d’autres mots, l’étude a été entreprise dans des conditions très difficiles et représentant un danger pour la vie [des participants]. Mais elle a néanmoins été menée à bien.
Comme le programme n’a pas été téléchargé sur Youtube, je ne peux pas donner de transcription mot-à-mot de l’émission. J’ai pris des notes rapides à la main et mémorisé le reste. Mais je ferai de mon mieux pour présenter tous les faits que j’ai appris aujourd’hui. Qu’est-ce donc que les États-Unis et leurs marionnettes irakiennes ne veulent pas que le public sache ? Et pourquoi ne permettent-ils aucune mesure des niveaux de radiation dans Fallujah, et pourquoi ont-ils même interdit à l’AIEA [nternational Atomic Energy Agency] d’entrer dans la ville ?
Que s’est-il exactement passé dans Fallujah ? Quels étaient les types de bombes utilisées ? Était-ce uniquement des bombes à l’uranium ou y avait-il encore quelque chose d’autre ?
1) Une chose qui est très impressionnante dans Fallujah est que les taux de cancer ont nettement augmenté dans un très court laps de temps, en fait depuis 2004. Voici des exemples fournis par le Dr Busby :
le taux de leucémie d’enfant est 40 fois plus élevé, depuis 2004, que pendant les années qui précèdent. Et comparé à la Jordanie, par exemple, ce taux est de 38 fois plus élevé
le taux de cancer du sein est 10 fois supérieur à ce qu’il était avant 2004
le taux de cancer du système lymphatique est de 10 fois supérieur à ce qu’il était avant 2004.
2) Une autre particularité à Fallujah est l’élévation dramatique du taux de mortalité infantile. Comparé à 2 autres pays arabes comme le Koweit et l’Egypte qui ne sont pas affectés par les radiations, voici les chiffres :
le taux de mortalité infantile pour Fallujah est de 80 enfants en bas âge sur 1000 naissances (80 pour 1000), alors que pour le Koweit, ce taux est de 9 enfants en bas âge sur 1000, et pour l’Egypte de 19 enfants en bas âge sur 1000. (Donc le taux de mortalité infantile en Irak est 4 fois plus élevé qu’en Egypte et 9 fois plus élevé qu’au Koweit.)
3) La troisième particularité à Fallujah est le nombre de déformations d’origine génétique qui a explosé après 2004. C’est un sujet que j’ai déjà traité dans le passé. Mais ce n’était pas une étude complète, et aujourd’hui j’ai appris autre chose. Les rayonnements produits par un agent qui a été employé par « les forces de libération » causent non seulement de très nombreux défauts d’origine génétique mais provoque également, et c’est très important, des changements structurels au niveau cellulaire.
Quelles en sont les conséquences ?
En raison du code génétique des enfants en bas âge de sexe masculin (manque de chromosome X), ceux-ci risquent plus de mourir à la naissance, et les enfants en bas âge de sexe féminin ont plus de chance de survivre à la naissance avec de fortes déformations. Et ici un autre exemple est fourni par le Dr Busby : avant 2003 les taux de natalité dans Fallujah étaient comme suit : 1050 enfants de sexe masculin pour 1000 enfants de sexe féminin. En 2005, il y a eu la naissance de seulement 350 enfants de sexe masculin pour 1000 bébés de sexe féminin - ce qui signifie que les bébés de sexe masculin ne survivent pas.
Quant aux bébés de sexe féminin, et c’est là que se trouve le pire de la tragédie... les radiations provoquent des changements au niveau de l’ADN, ce qui signifie que ces même enfants de sexe féminin, s’ils survivent et s’ils se reproduisent plus tard, donneront naissance à des filles génétiquement déformées et à des bébés de sexe masculin mort-nés.
Les résultats mentionnés ci-dessus sont corrélés par d’autres études menées sur les enfants des enfants des survivants d’Hiroshima (en 2007) et qui prouvent que même la troisième génération affiche des malformations génétiques comprenant des maladies chroniques (cancer, cœur, etc.) à un taux 50 fois supérieur à la normale. À Tchernobyl, d’autre part, les études sur des animaux de la même zone ont prouvé que les effets des rayonnements ont génétiquement modifié 22 générations. En somme les effets des rayonnements sont transmis de gène en gène et ont un effet cumulatif avec le temps (je n’entrerai ici pas dans le détail sur la façon dont cela se réalise. Vous pourrez lire plus d’explications à ce sujet une fois que le document du Dr Busby sera édité).
Certaines des déformations infantiles sont si terribles qu’Al-Jazeera et la BBC - qui a produit un documentaire sur le même sujet - ont refusé de diffuser certaines images. Les exemples de malformations dont les photos sont en la possession d’Ahmad Mansour sont :
des enfants nés sans yeux
des enfants avec deux et trois têtes
des enfants nés sans orifices
des enfants nés avec des tumeurs malignes au cerveau et à la rétine de l’œil
des enfants nés avec l’absence d’organes vitaux
des enfants nés avec des membres manquants ou en trop
des enfants nés sans parties génitales
des enfants nés avec de graves malformations cardiaques.
Etc.
L’uranium est introduit dans le sang par la digestion et la respiration. Les quantités extrêmement élevées d’uranium auxquelles les gens de Fallujah ont été soumis expliquent l’élévation vertigineuse des cancers des ganglions, des poumons, des seins et du système lymphatique chez les adultes.
Juillet 2010 - ArabWomenBlues - Vous pouvez consulter cet article à :
http://arabwomanblues.blogspot.com/...
Traduction de l’anglais : Claude Zurbach