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Sermon: Être constant dans l’adoration de Dieu

  Tout musulman a le devoir de préserver sa religion et de persévérer dans ses bonnes actions. Dieu dit dans le Coran : « Le moment n’est-il pas venu pour les croyants de se recueillir en leurs cœurs à la mention de Dieu et (à la mention de) la Vérité qui a été révélée, et de ne pas être comme ceux qui ont reçu le Livre avant eux : ils trouvèrent le temps long et leurs cœurs s’endurcirent. » (Coran, 57, 16)

Ces hommes avaient reçu la Révélation du ciel, et avaient cru en un Dieu unique, comme cela était écrit dans la Torah et l’Evangile. Ils avaient compris l’essence du monothéisme et ils avaient adoré Dieu avec amour et sincérité. Puis les années ont passé, et ils trouvèrent le temps long – ce qui signifie, selon certains commentateurs, que des années et des décennies les séparaient de leurs Prophètes – et alors leurs cœurs  s’endurcirent. La foi perdit pour eux son goût. Leur culte ne fut pas réservé à Dieu Seul. Ils furent subjugués par les séductions et les ornements du monde. Or, les hommes les plus éloignés de Dieu sont ceux dont les cœurs sont durs et fermés.

Dieu nous a mis en garde – nous autres musulmans – contre le fait de suivre la voie qu’ils ont suivie. Et Il a dit au Prophète (000) : « Tiens fermement à ce qui t’a été révélé : tu es certes sur le droit chemin. Et il (le Coran) constitue certainement un rappel pour toi et ton peuple. Et vous serez interrogés. » (Coran, 43, 43)

Et Dieu dit également : « Et adore ton Seigneur, jusqu’à ce que te vienne la certitude. » (Coran, 15, 99) La certitude, c’est-à-dire la mort. Ce qui signifie que ce verset nous encourage à nous montrer assidus dans nos actes d’adoration et dans nos bonnes œuvres, et ce jusqu’au terme de notre vie.

Nous pouvons donc nous interroger nous-mêmes :

 

-                     Est-ce qu’aujourd’hui les musulmans ne sont pas atteints par le mal qui a touché les communautés qui les ont précédés parmi les gens du Livre ?

-                     Est-ce que nous ne ressentons pas également le poids des années qui nous séparent de l’élan matinal de la prophétie, de sorte que nous nous sommes écartés progressivement de la voie du Prophète (000), et avons suivi le chemin de ceux qui se sont égarés avant nous ?

-                     Réalisons-nous vraiment nos prières, notre évocation de Dieu et notre récitation du Coran dans un recueillement et une présence de cœur qui attestent d’une foi profonde et authentique ?

-                     Ou bien est-ce que ces cœurs se sont pétrifiés et endurcis, au point de ne connaître aucun élan de spiritualité vers Dieu ?

 

Il nous incombe donc de préserver avec sincérité nos actions de bien, et cela, sans négligence ou exagération, mais en nous tenant au juste milieu. ‘Âïsha – que Dieu soit satisfait d’elle – rapporte que le Prophète était entré chez elle alors que s’y trouvait une femme. Il lui demanda : « Qui est-ce ? » « Unetelle, répondit ‘Âïsha, elle me faisait part de tout le temps qu’elle consacre à la prière. « Mah ! s’exclama le Messager de Dieu (mah ! est une interjection arabe qui exprime la désapprobation),  vous ne devez faire que ce qui entre dans vos capacités ! Dieu ne se lassera pas (de vous récompenser) tant que vous ne vous lasserez pas  vous-mêmes (de Le servir). » ‘Âïsha (de conclure) : « Les pratiques religieuses les plus agréables aux yeux du Prophète étaient celles qui étaient accomplies avec le plus de régularité. » (Al-Bukhârî, Muslim) Ce qui signifie qu’une petite action qui dure vos mieux qu’une grande action qui s’interrompt.

Observez combien la sollicitude du Prophète était grande à l’égard des membres de sa communauté, et combien il avait le souci de ne pas nous voir perdre le bénéfice de nos œuvres :

‘Umar Ibn Al-Khattâb – que Dieu soit satisfait de lui – rapporte que le Messager de Dieu a dit : « Celui que le sommeil a empêché d’accomplir son hizb (le hizb désigne la part quotidienne de prière surérogatoire ou de lecture du Coran que l’adorateur prend sur lui d’accomplir régulièrement), et qui l’accomplit entre la prière du fajr (d’avant l’aube) et la prière du zuhr (mi-journée), obtiendra la même récompense que s’il l’avait lu pendant la nuit. » (Muslim)

Par cette parole, le Prophète nous encourage à rattraper tout retard, afin de ne pas perdre le trésor que représentent les actes d’adoration.

‘Abd-Allah Ibn ‘Amr Ibn Al- ‘Âs rapporte que le Messager de Dieu lui a dit : « Ô ‘Abd-Allah ! Ne sois pas comme untel. Il priait la nuit, puis il a laissé la prière de la nuit. » (Al-Bukhârî, Muslim)

‘Âïsha rapporte que lorsque le Messager de Dieu manquait les prières de la nuit à cause d’une douleur ou pour une autre raison, il priait dans la journée douze rak‘a (cycle) surérogatoires. » (Muslim) Ce hadith démontre qu’il est possible de rattraper les prières qui ne sont pas obligatoires, et que lorsqu’une personne manque la prière impaire de la nuit, il la rattrape par une prière en nombre pair pendant le jour.

Mon frère et ma sœur,

Soyez donc assidus et persévérants dans votre foi. Efforcez-vous d’accomplir votre prière, votre évocation et votre lecture du Coran avec recueillement. La vraie vie est la vie du cœur. Et celui que le monde a entièrement distrait du souvenir de Dieu n’a pas de religion !

 

Nous demandons à Dieu qu’Il nous préserve d’être de ceux dont les yeux ne versent aucune larme, et dont les cœurs ne ressentent aucune forme de recueillement, et dont les invocations ne sont pas exaucées !

Nous Lui demandons qu’Il nous fasse aimer la foi et le Coran, et qu’Il fasse que nous soyons assidus dans notre adoration. Allâhumma âmîn !

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