Dans leur grande majorité, la presse et les médias obéissent, en Occident, aux lobbies sionistes.
La preuve ?
Je l’ai déjà donnée. Nous connaissons tous le soldat Shalit. Le monde entier s’est lamenté pendant des années, faisant écho au tollé suscité par son incarcération.
Mais connaissez-vous, cher lecteur, le nom d’un seul civil palestinien enfermé depuis des années, pour la seule raison qu’il s’entête à défendre son territoire ?
Ils sont pourtant plusieurs milliers…
Pourquoi nos journalistes, dont c’est pourtant le devoir ne nous informer, restent-ils étrangement discrets sur la torture et les humiliations subies dans les geôles israéliennes ?
L’excellent article suivant, écrit ce 8 mars 2012, met en évidence la tyrannie que subissent les Palestiniens.
Femmes de tous les pays, joignez-vous à la lutte de Hana’ Shalabi !
Hana’ Shalabi : le symbole de la résistance
Fadwa Nassar
8 mars 2012
En grève de la faim depuis trois semaines, pour protester contre son incarcération arbitraire par l’occupation, sous forme de « détention administrative », Hana’ Shalabi est devenue le symbole de la lutte pour la liberté de son peuple et de son pays. Jeune femme palestinienne de 28 ans, Hana’ Shalabi se bat contre ce qui symbolise la terreur et la mort, la violence et la destruction, l’arrogance impériale et le racisme le plus abject, l’Etat sioniste d’Israël.
Après la libération de la majorité des prisonnières en octobre dernier, lors de l’opération « Fidélité des êtres libres », Hana’ Shalabi, qui se trouvait en détention administrative, est retournée dans sa famille et son village, dans la région de Jénine. Mais les forces de l’occupation, se sentant humiliées par cet accord, qui avait réussi à libérer 1054 prisonniers et prisonnières palestiniennes et brisé les normes sionistes, se vengent sur une population dont le seul « crime » est celui de refuser l’occupation et la colonisation de son pays, et l’expulsion hors de son pays. L’Autorité palestinienne, censée défendre le peuple palestinien contre les arrestations et les assassinats, n’a eu pour fonction que de servir de paravent à l’occupation, comme l’exige la « communauté internationale » représentée par Obama, Mme Ashton, M. Ban Ki Moon et toute la clique qui défend l’injustice et l’asservissement des peuples du monde. Peu importe à cette clique internationale que les prisonnières palestiniennes soient humiliées, fouillées à nu, devêtues par les services de renseignements sionistes lors des interrogatoires, non pour des raisons « sécuritaires », mais juste pour humilier et briser la volonté d’un peuple tout entier, cett clique a décidé de supporter, d’aider et d’alimenter la machine de guerre et de propagande de l’entité criminelle sioniste, celle contre laquelle se bat Hana’ Shalabi.
Aux côtés de la combattante Hana’ Shalabi, ses père et mère, frères et soeurs font la grève de la faim, ainsi que des dizaines de prisonniers palestiniens. Des comités et des tentes de solidarité sont mis partout en place en Palestine occupée et dans les pays de l’exil organisant sit-ins et manifestations. Ils réclament que les peuples du monde, ceux qui ont conservé le sens de la dignité humaine, se joignent à leur combat et réclament l’abolition de la détention administrative, forme de détention arbitraire qui vise tout Palestinien soupçonné par les services de renseignements, de vouloir la fin de l’occupation.
Bien que les oganisations internationales, donc l’ONU et même l’Union européenne, reconnaissent l’illégalité de cette forme de détention, elles n’ont jamais agi pour y mettre fin, s’abritant derrière leur « impuissance » (elles le deviennent quand il s’agit de leur protégé sioniste) ou bien reportant cette question et bien d’autres, à la reprise des « négociations », ce qui signifie en clair qu’elles font pression sur l’Autorité palestinienne pour qu’elle accepte les conditions sionistes des « négociations », avant de soulever toutes les questions, dont celle des prisonniers, des détenus administratifs, des barrages et de tout ce qui rend la vie palestinienne infernale, dans cette Cisjordanie qu’ils ont soumise par le feu, le sang et la monnaie. Bref, pour cette clique qui se prétend communauté internationale, si les prisonniers sont maltraités et humiliés, si Hana’ Shalabi risque de mourir, si les Palestiniens vivent l’enfer de l’occupation, c’est la faute à l’Autorité palestinienne, puisque celle-ci refuse, depuis plusieurs mois, de rencontrer les dirigeants sionistes. Ainsi, ils se sont lavés les mains et peuvent aller s’occuper d’autres dossiers.
Lorsque la résistance palestinienne s’est déclenchée contre l’occupation britannique et l’invasion sioniste, au début du siècle dernier, elle était déjà convaincue qu’aucune puissance mondiale ni organisation ne pouvaient lui rendre justice ou tout simplement l’aider à asseoir ses droits légitimes, puisque ce sont elles qui, au contraire, ont contribué à voler le pays pour le remettre à des colons venus d’ailleurs, animés d’une idéologie raciste. Ce sont les amis arabes de ces puissances qui avaient réussi à briser l’élan révolutionnaire, en bloquant la route des armes en direction des résistants et en brisant l’unité du peuple palestinien en faisant miroiter de vaines promesses de liberté et d’indépendance.
Si, depuis, il y a eu des illusions quant au vouloir de la « communauté internationale » à aider le peuple palestinien et les peuples arabes de la région à récupérer leurs terres et leurs biens, et à vivre libres dans leur pays, illusions qui ont bercé seulement quelques élites ayant placé leurs intérêts dans ceux des puissances coloniales et impérialistes, les peuples dans leur grande majorité n’ont jamais fait confiance, ni aux chefs d’Etat et gouvernements qui les massacrent ou participent à leur massacre, ni aux organisations internationales que leur silence rend complices des crimes commis à leur encontre. La grève de la faim de Hana’ Shalabi illustre parfaitement cet état d’esprit, dans sa forme la plus poussée : c’est par nos propres luttes et sacrifices que nous arracherons notre liberté.
Seule contre l’Etat colonial sioniste et tous ses complices, Hana’ Shalabi mène une lutte pour la dignité du peuple palestinien et des autres peuples arabes. Elle poursuit la lutte menée par son frère de combat, sheikh Khodr Adnan, contre la détention administrative ; elle poursuit la lutte menée par ses sœurs, Lina Jarbouni et Wouroud Kassem, contre l’humiliation faite aux prisonnières, placées avec des détenues de droit commun, dans des pièces aussi sordides que les faces des colonisateurs sionistes ; elle poursuit la lutte menée par ses compatriotes prisonniers et isolés dans des cellules appelées les « antichambres de la mort » ; elle poursuit la lutte menée depuis des décennies par le mouvement national des prisonniers qui, au prix de sacrifices lourds en vie et en handicap, a arraché des acquis qui permettent à ces Palestiniens combattants pour la liberté de leur peuple, de rester humains, malgré toutes les tentatives de l’occupation de les déshumaniser et de rester des combattants de la liberté, malgré toutes les tentatives de l’occupation de les réduire à l’état de « loques humaines ».
Telle est la volonté du peuple palestinien, telle est la volonté de résistance des peuples arabes que symbolise aujourd’hui la grève de la faim menée par la combattante Hana’ Shalabi.