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La barbarie occidentale, le sionisme et la révolution

 Cela fait plus de soixante ans que l’ONU est au service du projet sioniste. Depuis ses débuts, la prestigieuse organisation n’a fait que suivre, pas à pas, l’établissement de l’Etat d’Israël au cœur du monde musulman. Elle en a épousé la lente progression, observant, impuissante, les conquêtes successives d’une expansion territoriale qui s’est poursuivie jusqu’à nos jours.

De fait, si l’ONU se présente dans ses principes comme l’instance qui se porte au secours des peuples oppressés, elle n’a été et n’est concrètement que le terrible instrument qui, manipulé par les puissants et leur droit inique de veto, a servi les plans les plus nuisibles.

L’Occident, à force de soutenir le sionisme en particulier et le caractère profondément inhumain de son idéologie, a perdu son humanité. Le dernier exemple en date est celui de la Syrie. Depuis trois décennies, les dirigeants israéliens ont établi une stratégie pour détruire les infrastructures de ce pays, après le but qu’ils s’étaient donné, et qu’ils ont atteint, de semer le plus grand chaos en Iraq. La manipulation la plus vile consiste à envoyer des observateurs – ayant certes les meilleures intentions du monde, à l’image de Kofi Annan – après avoir mis en œuvre ces opérations diplomatiques  dans le but de permettre au dictateur Bashar et à ses soldats assassins d’entreprendre leurs ignobles exactions, tout ceci pour freiner la progression des révolutionnaires et faire de cette région le théâtre d’une guerre civile.

La seule réplique vraiment digne, devant une dictature qui extermine des civils, aurait dû être l’intervention immédiate de la Communauté internationale, qui dispose d’un arsenal lui permettant de neutraliser en quelques jours, voire en quelques heures, les forces du tortionnaire de Damas.

Pourquoi ne pas s’être engagé dans cette voie ? Malgré les horreurs perpétrées à Homs et ailleurs ? Parce que telle est la volonté des lobbies qui imposent leur diktat aux gouvernements asservis de l’Occident.

Hier président, Sarkozy faisant écho à la voix d’Obama, certifiait qu’il ne pouvait être question d’une intervention militaire. Ce même Obama qui fut contraint de tenir un discours pro-israélien humiliant, appuyant la non-reconnaissance d’un Etat palestinien dans l’enceinte onusienne.

Que cela soit donc clair : le Likoud ne veut pas des révolutions arabes. Si les représentants de l’Etat hébreu se sont vantés à tort d’être la « seule démocratie » dans la région, ils redoutent les régimes qui en terre musulmane consacreraient le respect de la volonté populaire. Ils pouvaient s’entendre avec les autocrates arabes corrompus, mais ils craignent par-dessus tout l’indignation des peuples, la colère des peuples, la voix des peuples.

Le sionisme, dont le pouvoir sur la presse et les médias occidentaux est exorbitant, va donc se faire un devoir de diaboliser avec le temps ces soulèvements du monde musulman : nous aurons encore droit à l’énumération de tous les préjugés destinés à nourrir la haine de l’islam : récupération islamiste (alors même que des citoyens ont fait leur choix), fondamentalisme moyenâgeux (alors même que les parlements s’ouvrent au pluralisme et à l’alternance), statut des chrétiens persécutés (alors que des coptes en Egypte sont appelés à s’engager politiquement), humiliation de la femme (alors que des musulmanes féministes luttent aux côtés des Frères musulmans), menace des châtiments et horreur de l’excision, (alors que la sharî‘a appelle à la justice entre les hommes, et qu’elle demeure incomprise par ceux dont la vocation est le dénigrement).

Ainsi, le monde prétendument libre deviendra-t-il le consommateur d’une propagande mensongère, l’invitant à soutenir inconsciemment le projet qui vise uniquement la domination mondiale d’une élite, dont le fer de lance est plongé en Palestine.

Jérusalem, capitale du monde, prédisait innocemment Jacques Attali. C’est pour cela qu’il faut que le monde musulman soit écrasé, humilié, massacré. C’est pour cela que des armées étrangères se sont ingérées, sous l’impulsion des néo- conservateurs, en Iraq et en Afghanistan. C’est pour cela que la barbarie a libre cours, aujourd’hui, en Syrie !

 

Hani Ramadan

 

Rappel pour les plus sceptiques : http://islametengagement.blogspirit.com/archive/2012/03/08/syrie-passivite-complice.html

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