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Une autre conception de la liberté

 

Michel Barde devrait montrer beaucoup plus de prudence en parlant d’une religion qu’il ne connaît pas, et en relayant les mensonges de la propagande putschiste en Egypte.

Le voile est bien une prescription coranique : « Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de se couvrir de leurs voiles. » (Coran, 33, 59) Il s’agit donc d’une pratique protégée par l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme : " Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté (….) de manifester sa religion ou sa conviction, seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites ". Le principe d’égalité devrait signifier que la femme, autant que l’homme, est libre de se vêtir comme elle l’entend, selon sa conviction religieuse. Pourquoi vouloir, Monsieur Barde, lui imposer votre conception de la liberté ?

 

Par ailleurs, nulle part dans la Constitution égyptienne votée à plus de 63 % des voix sous la présidence de Morsi, et suspendue illégalement par le coup d’Etat, il n’est question de rétablir « le mariage des filles dès l’âge de 8 ans » ! Quelle aberration !

 

A l’heure où des élus se retrouvent en prison, et où des militaires désignent des gouvernants, on aimerait entendre des propos plus décents.

 

 

 

Hani Ramadan

 

Tribune de Genève, 2 octobre 2013

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