Madame Hania al-Mawri m’envoie ces deux poèmes, entre le sentiment
de l’exil, et une forte détermination :
Immobiles voyages
Je suis ivre de livres
Tant j’ai le mal de vivre
En ces temps, en ces lieux
De sublime décadence.
Pour oublier l’offense,
C’est auprès des aïeux
Que je trouve ce havre,
Terre d’exil libératrice.
Voyages anesthésiant la peine de mon âme
Etrangère en ce monde,
Torturée, vagabonde.
Mon cœur en vous lisant s’épanche et s’enflamme.
Grands hommes, humbles et généreux,
Dont la plume réconforte et élève l’esprit,
Dissipant la laideur qui rend mon âme aigrie,
Mémoire d’un passé digne et d’hommes vertueux.
Avide de noblesse, de destins d’exception,
Friande de panache et d’alexandrins,
Je salue vos talents, vos nobles ambitions,
Et page après page, je songe et me souviens…
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Président de quel genre ?
Théorie satanique
Au nom d’une République
Qui désunit ses citoyens
Et par tous les moyens,
Sème la zizanie et corrompt
Des systèmes de valeurs dignes de ce nom.
Prétendant défendre l’égalité,
Aveugles, sourds, névrosés,
Ils sèment la perversion.
« Pour de meilleurs lendemains »,
Ils souillent de leurs sombres desseins
Les plus précieux des liens.
Leur volonté, imposer
Dès le berceau, à tout âme qui vive,
Les dérives maladives
D’une minorité.
Nos gouvernants incapables,
Complotant sournoisement,
Entendent pervertir lâchement
Des âmes malléables.
Tortionnaires impudiques,
Traîtres à la République,
Vous ne toucherez point
Au droit à l’insouciance,
A la naïveté, à la pure innocence…
Levant le poing,
Debout, je combattrai vos bassesses.
par Hania al-Mawri