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Gaza, par Michel Bühler

 

Voici un poème que nous publions avec l'autorisation de son auteur


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Gaza


 

Tous les matins combien de morts

 

Faut-il ajouter au décompte,

 

Combien de cadavres encore

 

Faut-il ajouter à la honte?

 

Gaza bombardée, massacrée,

 

Enfants ciblés, mères en pleurs...        

 

Deux mots viennent à mes pensées:

 

La lâch'té et le déshonneur

 

 

 

C'est un peuple mis en prison              

 

Qu'on mutile, qu'on asphyxie.              

 

Ecoles, hôpitaux, maisons,

 

Rien n'échappe au feu des bandits.

 

Ecrasées l'échoppe et la rue,               

 

Le marché, la chambre aux bonheurs.  

 

Ces deux mots marquent ceux qui tuent:

 

La lâch'té et le déshonneur

 

 

 

Soldat planqué dans ton blindé           

 

Puissant comme vingt forteresses,

 

Dont un seul obus va briser,

 

Sans risque pour toi, vingt jeunesses;

 

Et toi pilote routinier    

 

'vec tes missiles de l'horreur,

 

Vous personnifiez à jamais                  

 

La lâch'té et le déshonneur

 

 

 

Et toi qui ordonnes, qui penses           

 

Et n'as, 'vec ton état-major,                 

 

Pas d'autre choix, dans ta démence,

 

Que de frapper encore plus fort,          

 

Que d'aller plus loin dans le crime        

 

Et d'infliger plus de douleurs,              

 

Tu incarnes au degré ultime                 

 

La lâch'té et le déshonneur

 

 

 

Non la lutte n'est pas égale

 

Entre mille avions, mille chars,

 

Cent mille bombes infernales   

 

Et un peuple enfermé, hagard.

 

Taisez-vous gens de propagande!

 

Porte-paroles, ambassadeurs,

 

Ne sont que menteurs qui défendent    

 

La lâch'té et le déshonneur

 

 

 

Voleurs de vallées de collines

 

Votr' rêv' semble être de saigner

 

Tous les enfants de Palestine  

 

De les tuer jusqu'au dernier!

 

Jusqu'où donc ira votre haine?   

 

Vous vous prenez pour des seigneurs...

 

Mais derrière vous comme une traîne:

 

La lâch'té et le déshonneur

 


Et lui et elle et vous d'ici,

 

Femme ordinaire, simple passant,

 

Où sont votre rage et vos cris?

 

Le silence est assourdissant...

 

Et toi le premier d'entre nous

 

Veule, qui restes spectateur...

 

Voici que retombe sur nous

 

Ta lâch'té et ton déshonneur                

 

 

 

Oh...

 

Combien de temps faudra-t-il pour

 

Que soient jugés les assassins?

 

Combien d'années, combien de jours

 

Pour que la paix ouvre ses mains

 

Combien de jours, combien d'années

 

Pour que vienne la fin des pleurs

 

Combien de temps pour oublier

 

La lâch'té et le déshonneur?

 

 

 

Michel Bühler

 

22 juillet 2014

 

 

 

 

 

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