Il est une rhétorique nauséabonde reprise par des journalistes et des politiciens sans conscience, destinée à justifier, ou expliquer les crimes de Tsahal :
Le Hamas se sert de la population de Gaza comme d’un bouclier. Ce qui est faux. Le Hamas a été démocratiquement élu, et c’est pour cela que les civils de Gaza subissent une punition collective.
Le Hamas veut l’extermination des juifs. Ce qui est faux. C’est Israël qui ne veut pas la paix, qui signifierait la délimitation de frontières définitives, contraire à ses projets d’expansion. Comment reconnaître un pays extensible à souhait ?
Les roquettes du Hamas visent des civils israéliens, alors que les bons soldats de Tsahal ne visent que les terroristes. Ce qui est faux. Toutes les catégories de la société palestinienne sont victimes des massacres menés par l’entité sioniste. Larguer une seule bombe sur un quartier habité de Gaza est un crime de guerre. Il est insensé de reprocher aux Palestiniens de vouloir riposter. Le Hamas est un mouvement populaire largement soutenue par les Gazaouis, et qui se défend selon ses moyens.
Si tu entres dans ma maison, occupes chacune de mes chambres, les unes après les autres, tues mes proches et mon enfant après avoir massacré mes père et mère, je suis en droit de te combattre. Et celui qui viendrait dire, alors que je cherche à te chasser de ma demeure : « Voilà le terroriste ! » inverse les rôles.
Le terroriste, c’est celui qui est entré dans ma maison.
Hani Ramadan
Tribune de Genève
Courrier
25 juillet 2014