La remise confiante en Dieu
Après s’être soumis aux ordres et décrets divins, Ibrahim-que la paix soit sur lui- établit son épouse Hajar et son enfant Ismaïl dans une vallée déserte, sur une terre apparemment stérile, s’en remettant, totalement confiant, au Seigneur Tout-Puissant, car il est convaincu de la Sagesse de Celui que nous adorons et dont nous demandons l’aide. Parmi Ses Noms Sublimes, il est al Wakil – le Digne de confiance.
Le Vivant accorde Ses Dons au fils d’Adam avant même que celui-ci ne soit apte à articuler, Sa Miséricorde embrasse toute chose.
Il oriente les cœurs des croyants, les baigne d’amour et de douceur, et raffermit la foi de ceux qui ont cru et proclamé Son Unicité.
A partir du moment où Hajar apprend que la décision de l’établir elle et son enfant dans cette vallée vient du Protecteur, du Bienveillant, elle ne redoute plus ni la solitude, ni l’aridité de la terre, ni la chaleur, ni les dangers.
- Certes, Dieu ne les abandonnera pas :
- Celui qui fait jaillir les sources et donne en abondance l’eau, qui fait pousser une végétation sublime dans les cœurs et sur les terres fertiles. S’Il en prive les rebelles et les ingrats, ils perdront à jamais la source du bonheur et de la paix :
قُلْ أَرَأَيْتُمْ إِنْ أَصْبَحَ مَاؤُكُمْ غَوْرًا فَمَن يَأْتِيكُم بِمَاء مَّعِينٍ
« Dis : "Que vous en semble? Si votre eau était absorbée au plus profond de la terre, qui donc vous apporterait de l'eau de source?" »
(Coran sourate 67/verset 30)
- Celui qui s’Il l’avait voulu, aurait fait descendre du ciel une
pluie salée.
- Le Connaissant, qui enseigna aux hommes comment se protéger
de leur propre violence.
- Le Créateur Suprême, qui a doté les fleurs, les arbres et les
insectes d’armes subtiles et a inspiré aux hommes l’invocation.
- Celui qui fait jaillir le feu et les tendres corolles des branches
que l’on croyait éteintes.
- Celui qui prononce « Soit ! » pour que du néant s’élèvent les
monts, coulent les fleuves, se succèdent les générations…
- « Celui qui a fait rire et pleurer », expression coranique qui
résume, par une concision extrême, le sort des hommes en ce bas monde.
- Celui qui fait revivre les corps devenus poussière, que les âmes
regagnent pour la reddition des comptes. Pour les ingrats, Dieu décrit ce Jour dans un euphémisme saisissant :
عَلَى الْكَافِرِينَ غَيْرُ يَسِيرٍ
« (Un Jour) pas facile pour les mécréants. »
(Coran sourate 74/verset 10)
- Dans les épreuves et la difficulté, le croyant se doit d’implorer
l’aide de Dieu Seul, de se tourner vers Celui qui accorde la Lumière.
Telle la lune, qui est bien terne sans la lumière du soleil, l’homme, privé de la Lumière de la foi, n’est qu’une terre froide et stérile, en proie aux ténèbres de l’ignorance.
Alors, voguant dans l’immensité de la mer ou seul en plein désert, c’est Sa Miséricorde que le croyant implore, sa Toute-puissance qui le raffermit et Son Ombre qu’il convoite.