Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

L’ombre de Dieu et Moïse

Aujourd’hui, 9 juillet 2023, il fait très chaud, et l’on nous annonce quelques jours de canicule suivis d’orages.

 L’histoire du prophète Mûsâ (Moïse) — II

Comme toujours, il y a ceux qui vont se plaindre de ce réchauffement jugé excessif, tout comme ils râlent quand il fait très froid.

Mais il y a ceux pour qui tout phénomène naturel est une occasion de se rappeler l’essentiel : en se mettant à l’ombre et en goûtant la fraîcheur offerte ainsi par un arbre, ils ont conscience que c’est là un don du Créateur. Oui ! De Celui qui a créé le soleil, les plantes et leurs feuilles. A peine soulagés des rayons ardents et étouffants, ils louent Celui qui leur a offert ce répit bienfaisant.

Et il en sera toujours ainsi : il y a ceux qui se mettent à l’ombre et pour qui la scène ne va pas au-delà, et il y a ceux pour qui tout est signe. Pour eux, éclairés par leur foi, chaque élément de la nature est un mot sur la page de nos vies qui renvoie à Dieu.

J’en étais à cette réflexion lorsque me revint à l’esprit un épisode de la vie du Prophète Moïse – Dieu le couvre de paix –. Fuyant Pharaon, le noble Messager de Dieu arriva à Madyan. Là, il fut témoin d’une scène que rapporte le Coran en ces termes :

« Et quand il fut arrivé au point d'eau de Madyan, il y trouva un attroupement de gens abreuvant [leurs bêtes] et il trouva aussi deux femmes se tenant à l'écart et retenant [leurs bêtes]. Il dit : "Que voulez-vous ? " Elles dirent : "Nous n'abreuverons que quand les bergers seront partis ; et notre père est fort âgé".
Il abreuva [les bêtes] pour elles puis retourna à l'ombre et dit :

"Mon Seigneur, j'ai grand besoin du bien que Tu feras descendre vers moi".
Puis l'une des deux femmes vint à lui, d'une démarche timide, et lui dit:   "Mon père t'appelle pour te récompenser pour avoir abreuvé [les bêtes] pour nous". Et quand il fut venu auprès de lui et qu'il lui eut raconté son histoire, il (le vieillard) dit : "N'aie aucune crainte : tu as échappé aux gens injustes". L'une d'elles dit : "Ô mon père, engage-le [à ton service] moyennant salaire, car le meilleur à engager c'est celui qui est fort et digne de confiance".
» (Coran, 28, 23-25)

La tradition rapporte que cette dernière appréciation était due au fait que Moïse avait avec force soulevé pour elle la pierre qui obstruait un puits voisin – pierre qui ne pouvait être enlevée que par dix hommes ! – et que lorsque la jeune femme le devança afin de le conduire jusqu’à son père, le vent souleva sa jupe et découvrit ses jambes, si bien que Moïse se mit devant elle et lui demanda de lui indiquer le chemin. Raison pour laquelle elle jugea que l’homme méritait d’être engagé, pour sa force physique et sa probité morale. Récit qui aboutit effectivement à un mariage.

En ce qui concerne l’invocation que fit Moïse lorsqu’il se mit à l’ombre, « Mon Seigneur, j'ai grand besoin du bien que Tu feras descendre vers moi », on peut comprendre que Moïse, fuyant et étant en voyage, avait besoin de nourriture. Mais on peut comprendre aussi, que cet homme exceptionnel qui allait être investi de la mission consistant à délivrer le Message éternel du monothéisme et à libérer les enfants d’Israël du joug de Pharaon, – que cet homme a eu l’intuition profonde, en présence de ces deux femmes, que là se trouvaient sa nouvelle famille et la conjointe qui restait la meilleure compagne pour un homme dans la force de son âge !

Chaque fois donc, que, dans la chaleur de cet été, nous cherchons un ombrage bienfaisant, que cela soit pour nous l’occasion de méditer et nous rappeler la bonté du Créateur.

Et de Le louer de tout notre cœur !

Hani Ramadan

Les commentaires sont fermés.