Je réagis aux propos de Ron Aufseesser, président de la Communauté israélite de Genève (Tribune de Genève, le 7 janvier)

M. Ron Aufseesser se permet de donner des leçons aux millions de manifestants qui ont exprimé leur colère contre les crimes de guerre de l’Etat sioniste.

Les arguments qu’il aligne sont pour le moins ahurissants. Je rappelle simplement les points suivants :

Premièrement, le Hamas a été démocratiquement élu. C’est pour cette raison que Gaza subit une  punition collective. Et contrairement à ce qui se dit, les militaires de Tsahal ont carte blanche dans les faits pour écraser les civils autant que les combattants. En dépit de vos arguties, la réalité criante montre qu’Israël est un Etat de non-droit.

Deuxièmement, le Hamas, indépendamment de ce que contient sa charte, a déclaré qu’il était prêt à se tenir aux frontières de 1967, selon les résolutions des Nations Unies. Israël n’a pas voulu saisir cette occasion, et refuse contre le droit international le partage de Jérusalem. Les Palestiniens ne reconnaîtront jamais le vol systématique de leurs terres. Et à plus forte raison de Jérusalem-Est.

Troisièmement, comme cela a été répété par les ONG et les observateurs sur le terrain, c’est Israël, et non pas le Hamas qui a violé la trêve le 4 novembre dernier, en massacrant six Palestiniens à Gaza. Pendant ces six mois de trêve, 30 Palestiniens ont été tués !.

Quatrièmement, si Annemasse envoyait sur la tête des Genevois des roquettes, nous aurions raison de nous défendre, parce que nous n’affamons pas nos voisins, nous ne leur imposons pas un blocus, nous ne volons pas leurs biens et leurs terres depuis plus de 60 ans, etc., etc. ! (Tribune de Genève du 14 janvier 2009)