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LETTRE A CHESSEX

Cher Monsieur,

Vous me permettrez de vous adresser ces quelques réflexions suite à la parution de votre dernier livre. Vous y rappelez un meurtre odieux commis en 1942 par des nazillons, et proposez, en ce mois de janvier 2009, de dédier à la mémoire de la victime juive une plaque commémorative, ou même de lui consacrer une place à Payerne.

Je comprends le rôle de l’écrivain qui est de remplir le « devoir de mémoire ». Soit. Mais je pense qu’il serait temps que votre conscience s’émeuve aussi du sort des Palestiniens. Bien sûr, ils ne disposent d’aucun lobby en Suisse et dans le monde francophone pour veiller à la pérennité de votre entreprise littéraire. Mais le grand humaniste que vous êtes n’a que faire de si basses considérations.

Je vous propose donc que vous vous rendiez en Palestine. Le genre littéraire qui est le vôtre trouvera là-bas la matière dont il a besoin. Je m’engage à vous offrir votre billet de voyage. Bien sûr, il ne sera pas question d’aller à Gaza. Trop dangereux. Et je vous imagine mal avec un casque militaire. Non. La visite de quelques camps de réfugiés suffirait pour recueillir tous les témoignages dont vous auriez besoin. Cela fait plus de soixante ans que ça dure.

Et puis non. Restez chez nous en Suisse. La Palestine n’est pas Payerne. Internet vous suffira. Pourquoi prendre des risques ? Il n’y en a pas deux comme vous. Tapez sur n’importe quel moteur de recherche : Palestine. Massacres. Atrocités.

En détaillant les faits comme vous le faites brillamment, vous pourrez ainsi constituer une Encyclopédie de la barbarie en vingt volumes à la mémoire des victimes du sionisme.

De quoi étoffer une œuvre si considérable.

 

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