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La Suisse a tort de recevoir l’ambassadeur de l’Etat sioniste

J’aimerais vous parler d’un pays.

Un pays qui n’a pas de frontières précises. Qui gonfle indéfiniment.

Qui défie les résolutions de la communauté internationale en colonisant ses voisins et en les expropriant.

Qui n’hésite pas à tuer et bombarder les civils qui protestent.

Qui utilise des armes non conventionnelles pour faire régner la terreur.

 

Une nation civilisée peut-elle admettre l’oppression de tout un peuple ?

La Suisse peut-elle recevoir l’ambassadeur de ce pays ?

Peut-elle décemment accepter que son ambassade soit ouverte sur son territoire ?

Non, si l’on s’en tient au bon sens.

Oui, hélas ! s’il s’agit de l’Etat sioniste.

 

Interrogé par la Tribune de Genève (24 janvier 2012) : « Pourquoi décourager les Palestiniens en poursuivant la colonisation ? » Shalom Cohen, ambassadeur de l’Etat en question, répond : « Nous partons du principe qu’il y aura des échanges de zones de part et d’autre de la ligne de 1967. C’est dans ces zones-là qu’ont lieu la plupart des nouvelles constructions. »

En d’autres termes, nous prenons la liberté de voler encore des terres au-delà de la ligne de 1967, terres que nous ne restituerons pas. 

Quelle infâme  hypocrisie !

Mais lisez la suite : « Quant aux autres (zones), si elles doivent un jour être transférées aux Palestiniens, ce ne sera certainement pas un obstacle à un accord de paix soutenu par l’opinion publique. »

Traduction : après la prise par la force, l’échange reste une éventualité. La politique du fait accompli a tellement fait ses preuves depuis plus de 60 ans, qu’on ne voit pas pourquoi les gangsters s’en priveraient !

 

Ainsi, l’ambassadeur soutient la colonisation, et en tant que tel, il contrevient aux résolutions de l’ONU et au droit international.

Quel autre pays aurait le privilège de mener ouvertement de telles exactions ?

Qui rendra justice aux Palestiniens ?

Ce ne seront pas les Etats-Unis écrasés par la puissance monétaire des lobbies sionistes.

Ni l’Union européenne dominée par le même système corrompu des créanciers usuraires.

Ni la presse et les médias muselés par leurs administrations orientées.

Mais les forces de l’islam qui se lèvent, ici et là.

La résistance dont l’indignation se déploie, au-delà des mots.

Les actes.

Les révolutions en marche.

Contre les tyrans, les voleurs et les assassins.

 

Hani Ramadan

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