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Bonne fête à tous!

Fête musulmane à Palexpo

Remarquable sermon du Shaykh Sa‘îd al-Qahtânî.

Castella, Falquet et Rielle au rendez-vous !

A l’initiative de la Fondation culturelle islamique, la communauté musulmane de Genève s’est réunie aujourd’hui 19 août 2012 à Palexpo pour le sermon et la prière de la rupture du jeûne. Les 4000 m2 de la halle 7 étaient archicombles.

La fête s’est déroulée dans les meilleures conditions, et au terme de cette rencontre, les musulmans se sont chaleureusement congratulés.

Très remarquée et appréciée fut la présence de trois personnalités genevoises qui ont pris la parole :

André Castella, délégué à l’intégration que l’on ne présente plus. Dans une brillante intervention, il a mis l’accent sur les valeurs qui nous unissent, au-delà de nos différences d’origines et de couleurs. Il s’est associé à la douleur des musulmans qui subissent violence et persécution.

Marc Falquet, Député, qui en écho au sermon qu’il venait d’entendre, a relevé avec sagesse que la paix commence en nous-mêmes, dans nos relations avec nos proches et notre voisinage, avant de s’étendre à des sphères plus éloignées.

Le Dr Jean-Charles Rielle, Président du Conseil municipal de Genève, venu porter un message d’amitié qui a rencontré l’approbation universelle de l’assemblée. Il nous a rappelé que nous avons tout à partager, en favorisant le dialogue.

Voici enfin le sermon qui a été donné en français, résumant les paroles éloquentes du Shaykh al-Qahtânî :

Sermon : fête de la rupture du jeûne

Allâhu Akbar ! Allâhu Akbar ! Allâhu Akbar !

Louange à Dieu, Maître des univers. Nous témoignons qu’il n’y a de dieu que Dieu et que Muhammad est le Messager de Dieu.

Mes chers frères et sœurs en Islam, je vous recommande ainsi qu’à moi-même la piété et le fait de craindre Dieu.

Le Prophète Muhammad  a dit : «  Au jeûneur reviennent deux joies. Une joie au moment de rompre son jeûne, et une joie lors de la rencontre de son Seigneur. »

Aujourd’hui, nous connaissons la première joie, qui est celle du jeûneur qui a rompu son jeûne.

La joie liée au bienfait dont Dieu nous a comblés, en nous permettant de terminer notre jeûne.

Et cette joie, mes frères et sœurs en Islam, est une partie d’une plus grande joie : celle d’être musulmans, d’être liés à cette foi prodigieuse et cette voie parfaite.

* La joie du musulman réside ainsi dans cette parole : Lâ ilâha illa -Llâh : Il n’y a de dieu qu’Allah. Il n’y a de dieu que Dieu. C’est la meilleure parole que l’homme puisse dire. Le Prophète  a affirmé : « Ce que j’ai dit de mieux, moi et les Prophètes qui m’ont précédé, est : « Il n’y a de dieu que Dieu Seul. Il n’a pas d’associés. À Lui reviennent la royauté et la louange. Et Il a pouvoir sur toute chose. » Lâ ilâha illa -Llâh est la meilleure des actions de bien, et la meilleure forme d’invocation, selon la tradition authentique. Le Prophète a dit : « La meilleure évocation est lâ ilâha illa -Llâh. Celui qui dit lâ ilâha illa -Llâh sincèrement du fond de son cœur recevra l’intercession du Prophète. Celui qui dit lâ ilâha illa -Llâh, Dieu protège son corps du feu de l’Enfer. Et celui qui prononce lâ ilâha illa -Llâh avant de mourir, celui dont la dernière parole est lâ ilâha illa -Llâh en ce monde, entre au Paradis.

*La joie du musulman réside aussi dans l’amour qu’il porte au Prophète Muhammad  et dans le bonheur de faire partie de sa communauté.

Ce Prophète  qui a été envoyé en miséricorde pour les mondes. Un guide, un avertisseur, un annonciateur de la bonne nouvelle. Celui qui appelle l’humanité dans son ensemble à se tourner vers le Créateur.

Sa venue est une miséricorde pour les hommes et pour les femmes. Lui qui a dit lors de son sermon d’adieux : « Prenez sur vous la recommandation d’être bons envers les femmes. » Jamais il n’a frappé, ni insulté, ni humilié une femme.

Il était doux avec les enfants. Anas – que Dieu soit Satisfait de lui – a dit : « Je n’ai vu personne qui fût plus miséricordieux avec les enfants que le Messager de Dieu. » S’il entendait un enfant pleurer, il allégeait la prière par miséricorde pour le petit et pour sa mère.

Il avait le meilleur comportement avec ses voisins. Il apprit un jour  que son voisin juif était malade. Il sortit pour lui rendre visite. Cet homme en fut ému et il embrassa l’Islam.

Il était une miséricorde pour les animaux. Un Compagnon rapporte : «  Nous étions en voyage. Nous vîmes alors un oiseau avec ses deux petits. Nous prîmes les oisillons et leur mère se mit à voler au-dessus de nos têtes. A ce moment arriva le Prophète  qui demanda : «  Qui a fait de la peine à cet oiseau en lui prenant ses petits ? Allez, rendez-lui ses enfants ! »  Un autre jour, il apprit que des hommes avaient brûlé une fourmilière. Il demanda alors : «  Qui l’a brûlée ? » Ces Compagnons répondirent : « Nous. » Il déclara : «  Il ne convient à personne de châtier par le feu, sinon le Maître du feu. »

Le Prophète  a par ailleurs dit : « Je n’ai été envoyé que pour parfaire les nobles caractères. »

Le Prophète nous a ainsi ordonné d’être juste et nous a interdit toute forme d’iniquité envers les hommes, quels qu’ils soient.

Il nous a ordonné la bienfaisance envers nos parents, et il nous a interdit la désobéissance.

Il nous a ordonné de préserver nos liens de parentés et de ne jamais les rompre.

Il nous a ordonné d’être fidèles à notre engagement et de ne jamais trahir.

Il nous a commandé d’être ordonnés et nous a interdit le désordre et le chaos.

Il nous a ordonné d’observer les règles d’hygiène aux niveaux corporel et vestimentaire ; et de respecter la propreté au sein des foyers et sur la voie publique.

Il nous a ordonné la douceur, et nous a interdit la violence.

C’est de cela dont nous nous réjouissons et c’est en appliquant ces principes que notre existence s’épanouit, ainsi que l’existence de qui nous entoure.

La condition qui rend possible notre joie, c’est que nous nous tenions fermement aux enseignements de notre religion et de notre foi.

C’est ainsi que nous serons à même de donner une image authentique de l’Islam, et c’est ainsi que les hommes connaîtront ce qu’est l’Islam.

Puis, si nous suivons fidèlement ce chemin, nous connaîtrons encore une autre joie. Une joie suprême : celle d’aller à la rencontre de notre Seigneur.

Allâhu Akbar ! Allâhu Akbar ! Allâhu Akbar !

Mes frères et sœurs en Islam,

Combien est grande la souffrance des musulmans persécutés de par le monde. En Syrie, en Birmanie, en Palestine et ailleurs.

En ce jour béni, nous qui avons connu la faim et la soif, nous devons être solidaires de nos frères et de nos sœurs.

Avec nos invocations et nos prières.

Avec nos pensées et avec nos cœurs.

Avec nos biens et avec nos personnes.

Nous demandons à Allah qu’Il leur porte Son secours et qu’Il leur accorde la victoire.

Allâhumma âmîn !

 

 

 

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