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ONU : au cœur de la barbarie

 Que vaut le sang versé des musulmans, aux yeux de l’ONU ?

Pas grand-chose.

Ce qui se passe depuis des mois dépasse toute mesure. Et ce vendredi 31 août 2012 n’aura pas fait exception : les agences de presse nous annoncent sans surprise que la réunion des ministres des Affaires étrangères des 15 membres du Conseil de sécurité de l’Onu sur la crise humanitaire syrienne s’est achevée sans résolution ni communiqué ! S’adressant au Conseil de sécurité,  le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a déclaré :

"Combien de temps allons-nous rester assis à regarder, alors qu’une génération entière est en train d’être décimée par des bombardements aveugles et des attaques ciblées de masse ? Je pensais que cette réunion déboucherait sur des solutions concrètes aux souffrances du peuple syrien", a-t-il ajouté. "Nous n’avons rien de neuf à dire aux milliers de Syriens qui souffrent aux mains du régime, alors que l’Onu est piégée par l’inaction."

Piégée n’est pas exactement le mot. L’ONU doit être clairement déclarée, de par son disfonctionnement monstrueux, comme étant l’organisme qui sert à programmer des massacres en neutralisant toute action efficace par l’inique droit de veto. L’ONU est le système le plus judicieusement mis en place pour donner aux assassins le temps nécessaire pour perpétrer leurs crimes. L’ONU est le cœur du monstre et de la bête.

Le sang des enfants et des civils syriens qui coule impunément, par centaines et par milliers jour après jour, sans que les armées  de l’Occident ne bougent le petit doigt, nous interdit de penser le contraire.

 

Hani Ramadan

Tribune de Genève, le 7 septembre 2012

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