Egypte : le peuple ne lâche pas prise malgré la répression sanglante des militaires et les arrestations arbitraires !
Malgré les menaces des putschistes, manifestations et rassemblements se poursuivent sur toute l’Egypte, à l'appel de la Coalition nationale du soutien à la légitimité, et gagnent de l’ampleur.
Ce mardi 20 août 2013, elles se sont déroulées à Assiout, Qina, Beni Soueif, Ismaïlia, Sohag, Al-Minya, Nasr City, dans la banlieue du Caire, Aïn Chams, au Caire et Hélouane, dans la banlieue sud de la capitale.
Autres chaînes humaines : le long des rues, de jeunes femmes et de jeunes hommes ont bravé courageusement la police et les militaires en portant des pancartes condamnant le coup d’Etat, et réclamant le retour du président élu.
La Coalition nationale du soutien à la légitimité annonce par ailleurs qu’un programme de « désobéissance civile » va progressivement s’installer, jusqu’à ce que soie rétablie la démocratie.
Ceux qui, parmi les partisans du coup d’Etat, crient lâchement victoire et se réjouissent du massacre des civils musulmans, devraient se montrer moins arrogants et plus prudents. Leur satisfaction révèle seulement le degré de déshumanisation qu’ils ont atteint : on ne peut humainement se tenir aux côtés d’un militaire armé qui tue de sang froid un citoyen désarmé ! Ils devraient prendre conscience du dégoût qu’ils inspirent aux femmes et aux hommes libres.
Est-il pensable que des élus se retrouvent en prison, et que des militaires soient en droit de former et d’imposer un gouvernement ?
Personne ne devrait accepter cela. C’est pourtant ce que finiront par entériner les Etats-Unis et les Etats européens, sous la pression des lobbies sionistes.
La presse et les médias asservis développeront deux sortes d’argumentations fallacieuses :
L’une avancera qu’il faut rejeter aussi bien la dictature religieuse que la dictature militaire, mais que cette dernière est un mal nécessaire pour assurer la transition vers la démocratie.
(Façon de dire qu’il convient de massacrer une partie du peuple pour que le peuple en vienne à faire les choix que l’on attend de lui !)
L’autre diabolisera plus radicalement les musulmans engagés pour considérer qu’ils sont des terroristes.
(Un raccourci qui permet de faire plus vite le sombre ménage !)
Mensonges démentis par les faits : les Frères ont pour eux la légitimité des urnes et le respect du processus démocratique; et dans leurs manifestations pacifiques, ils ont pour mot d’ordre de bannir les armes !
Malheur à ceux qui - lorsque la vérité est à ce point évidente - confondent les victimes et leurs assassins !
Hani Ramadan
Lire :
L'Égypte, entre révolution populaire et pouvoir militaire
Suivre en direct :