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Sermon : Trois recommandations du président Morsi

 Abû Dharr – que Dieu soit Satisfait de lui – rapporte que le Prophète (000) a transmis ces paroles de Dieu : « Ô Mes serviteurs ! Je Me suis interdit l’injustice et J’ai interdit que vous la pratiquiez entre vous. » (Muslim)

Mes chers frères et sœurs en Islam,

Nous voudrions aujourd’hui donner notre sermon à la lumière de deux hadiths du Prophète Muhammad - Dieu le couvre de Sa miséricorde et lui accorde la paix.

D’après Jâbir Ibn ‘Abdi -Llâh – que Dieu soit Satisfait de lui et de son père – le Prophète  a dit à Ka‘b Ibn ‘Ujra : «  Dieu te protège d’avoir pour chefs des faibles d’esprit. » Il demanda : « En quoi consiste le leadership des faibles d’esprit ? » Le Prophète expliqua : «  Des chefs qui viendront après moi, qui ne s’orienteront pas selon l’orientation que j’ai donnée, et qui ne se conformeront à la voie qui est la mienne (sunnatî). Quiconque ajoutera  foi à leurs mensonges, et les aidera dans leur iniquité, ceux-là ne font pas partie de moi et je ne fais pas partie d’eux. Et ils ne viendront pas s’abreuver à mon bassin. » (Ahmad)

Et d’après Abû Bakr – que Dieu soit Satisfait de lui – le Messager de Dieu a dit : « Les hommes, s’ils observent celui qui est injuste sans l’empêcher de commettre ses iniquités, peu s’en faut que Dieu ne leur fasse subir à tous un châtiment qui vient de Lui. » (Abû Dâwûd, at-Tirmidhî)

 

Mes chers frères et sœurs en Islam,

La mise à l’écart du président Morsi en Egypte, alors que cet homme a été choisi par les urnes, constitue une injustice flagrante, perpétrée par la junte militaire qui a comploté pour renverser le pouvoir officiel, aidée en cela de l’extérieur par les Etats-Unis et par certaines pétromonarchies. Ce plan aboutit à ce que nous voyons aujourd’hui au Sinaï. Un scénario qui nous semble surréaliste, où nous voyons l’armée égyptienne larguer des bombes sur le peuple égyptien, et cela après avoir détruit les tunnels de Rafah. Tout cela pour le bénéfice de qui ? Pour le bénéfice de l’ennemi sioniste qui nourrit les plus noirs desseins contre les musulmans.

Le président Morsi – Que Dieu le préserve –  a fait un certain nombre de recommandations très claires adressées à sa nation lors de son dernier discours officiel, qu’il a donné avec détermination et honnêteté, et cela juste avant d’être écarté du pouvoir.

Il nous a rendu attentifs premièrement à notre devoir de nous en tenir à la stricte légitimité constitutionnelle. Il a répété plusieurs fois la chose, ce qui révèle une grande sagacité : comprenant qu’il allait être illégalement destitué, et que les actions de l’armée étaient dès lors anticonstitutionnelles, il nous a convaincu qu’il est impossible de reconnaître d’une quelconque façon les agissements de l’armée. Et depuis ce temps jusqu’à aujourd’hui, nous entendons le peuple réclamer, dans toutes les couches de la société, en Egypte et hors d’Egypte, le rétablissement de la légitimité. Expression qui est devenue le mot d’ordre des femmes et des hommes libres, si bien que Sissi et ses alliers perdent jour après jour toute crédibilité. Ce qui est bâti sur l’erreur restera toujours une erreur, et par la volonté de Dieu, ne durera pas longtemps.

Le Docteur Morsi a rappelé ensuite que pendant l’année où il a gouverné, aucun être humain n’a été emprisonné pour ses opinions politiques. Il a assuré les libertés fondamentales afin qu’elles puissent être exercées sans contrainte dans la société civile. Il s’est engagé sincèrement dans cette voie. Il a souligné ce point, prévoyant que lui-même, ainsi que bon nombre d’élus allaient être conduits en prison, parce que le temps de la répression était à nouveau venu. Tout individu disposant d’un cerveau peut aisément comparer ces deux périodes : celle où Morsi était président, pendant laquelle les Égyptiens ont pu goûter la saveur de la liberté citoyenne ; et celle de l’Etat policier militaire exerçant une répression sanglante, et imposant par la peur la loi du silence.

Morsi nous a enfin indiqué, avec sincérité et amour, la voie que nous devons suivre avec persévérance : le peuple ne doit pas entrer dans un conflit armé avec les putschistes. L’Égyptien de doit pas utiliser la violence contre son frère égyptien. Et c’est pourquoi nous avons observé que toutes les manifestations populaires sont restées et resteront obstinément pacifiques.

Les femmes et les hommes libres sont suffisamment aguerris pour ne pas être entraînés dans le piège d’une guerre civile dont se réjouiraient leurs adversaires en Égypte et hors d’Égypte.

Quel que soient donc les crimes dont se rendent coupables les putschistes – tuant, incarcérant, torturant – ils ne trouveront en face d’eux que des manifestants pacifiques. Ceux qui sont violents, ceux qui tuent, ceux qui sont injustes, ceux qui sont les terroristes, ce sont les putschistes.

Nous ne réclamons, mes frères et sœurs en Islam, que la liberté, le respect de la dignité humaine, le respect de la vie humaine.

Le général Sissi a enlevé le pouvoir des mains de son détenteur légitime. Il doit être considéré aujourd’hui comme un criminel de guerre, et comme un agent du sionisme.

Nous devons donc toutes et tous, musulmans de tous pays, hommes et femmes, jeunes et vieux, nous tenir fermement à ces sages paroles qui éclairent notre chemin.

Nous allons les répéter jusqu’à ce que Sissi tombe, lui et ceux qui le soutiennent, et nous n’accepterons que la légitimité.

Nous allons poursuivre les criminels et nous ne nous tairons pas, jusqu’à ce qu’il ne reste en prison aucun innocent.

Et nous n’allons pas prendre les armes contre un quelconque militaire ou un quelconque policier en Égypte.

 

Tout cela, mes frères et sœurs en Islam, parce que notre Prophète nous a ordonné de ne jamais admettre l’injustice, afin d’éviter que le châtiment divin s’abatte sur nous tous.

Et si quelqu’un venait à vous pour vous dire qu’il ne convient pas de se rebeller contre le chef tant qu’il accomplit ouvertement la prière, dites-lui : « Tu as dit vrai. Mais notre chef légitime, c’est Morsi, qui a été choisi par les urnes. Et celui qui s’est rebellé, c’est Sissi, qui s’est imposé par les armes. »

 

Nous demandons à notre Dieu Tout-Puissant de conduire les putschistes au désastre, et de porter Son secours à nos frères.


Allâhumma âmîn !

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