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SERMON DE LA FETE DU SACRIFICE

 

 Sermon de la fête d’Al-Adhâ (du sacrifice)

 Texte et audio (plus bas)

Louange à Dieu, Seigneur des mondes !

Nous témoignons qu’il n’y a de dieu que Dieu, et que Muhammad (Dieu lui accorde paix et bénédiction) est le Messager de Dieu !

Allâhu Akbar ! Dieu soit glorifié d’avoir établi le culte du pèlerinage et d’avoir fait en sorte d’unir les musulmans autour de la Maison Sacrée.

Allâhu Akbar ! Dieu soit glorifié d’avoir orienté nos cœurs, en ce jour de fête, vers Son rappel.

Allâhu Akbar ! Dieu soit glorifié d’avoir fait en sorte que ce jour soit une occasion d’être bienfaisants et de rechercher Son agrément.

Ce jour est un jour de fête.

On y glorifie Dieu et on y proclame Sa grandeur.

C’est un jour de solidarité et de partage avec les orphelins et les pauvres, avec la veuve et le nécessiteux.

C’est un jour où l’on renoue et où l’on renforce les liens de parenté. Un jour où l’on se réconcilie.

Un jour où l’on se rappelle l’histoire d’Abraham et de son fils Ismaël. Le Coran évoque cette scène en des termes éloquents :

« Quand il (Ismaël) fut en âge de l’accompagner, (Abraham) lui dit : « Ô mon fils, je me vois en songe en train de t’immoler. Vois donc ce que tu en penses. ». (Ismaël) dit : « Ô mon père, fais ce qui t’est commandé : tu me trouveras, s’il plaît à Dieu, du nombre des endurants. » Et quand tous deux ce furent soumis (à l’ordre de Dieu), et qu’il l’eut jeté sur le front, voilà que Nous l’appelâmes : « Ô Abraham ! Tu as confirmé la vision. C’est ainsi que nous récompensons les bienfaisants ». C’était là, certes, l’épreuve manifeste. Et nous le rançonnâmes d’une immolation généreuse. » (Coran, 37, 102-107)

Abraham racheta ainsi la vie de son fils unique, Ismaël, par le sacrifice d’un animal. Très riches sont les enseignements que l’on peut tirer de ce récit :

Le premier, c’est la soumission exemplaire du fils comme du père à l’ordre divin. C’est le sens même de l’Islam. Le musulman authentique est celui qui place la volonté de Dieu au-delà de sa propre volonté ou de son désir.

Le second enseignement, c’est que Dieu récompense Abraham en épargnant son fils, et en faisant de lui et de sa descendance une grande nation. Un homme ne laisse ainsi jamais un être ou un bien qu’il chérit en vue de plaire à Dieu, sans que Dieu ne lui donne une compensation meilleure que ce qu’il est prêt à laisser.

Selon le commentateur du Coran As-Sâwî, le sens de ce récit, c’est que Dieu avait pris Abraham comme khalîl, c’est-à-dire comme ami intime, ou aimé intime. Quand Abraham Lui demanda un enfant, et que Dieu le lui donna, le cœur d’Abraham s’attacha à sa progéniture. Dieu lui ordonna alors d’immoler son fils afin qu’apparût dans toute sa pureté l’amour d’Abraham pour son Seigneur. Abraham – que Dieu le couvre de Sa clémence et de Sa paix – obéit et fit passer son amour pour Dieu avant son amour pour son fils.

 Mes frères et sœurs en Islam,

Pour nous rappeler le sens du geste d’Abraham, il nous est recommandé de présenter un sacrifice après la prière du ‘Îd (de la fête). Nous pouvons le faire, ou donner un don équivalent aux organisations qui s’occupent de distribuer la viande des animaux immolés, et cela jusqu’au soir, avant le coucher du soleil du 13 de dhu -l-hijja.

Pendant ces quatre jours, du 10 au 13, il est bon de prononcer le takbîr : Allâhu Akbar, Allâhu Akbar, Allâhu Akbar, lâ ilâha illa -Llâh, Allâhu Akbar, Allâhu Akbar wa li -Llâhi -l-hamd, notamment après chaque prière obligatoire jusqu’à la prière du ‘asr du 13e jour.

Il est recommandé, lorsque l’on se rend à la prière de la fête, de prendre des chemins différents à l’aller et au retour. Les deux chemins témoigneront ainsi de l’action de l’adorateur. La tradition rapporte par ailleurs que le jour de la fête, des Anges se tiennent aux portes des chemins, inscrivant par ordre les premiers à se rendre à la prière.

Il est surtout recommandé de nous rapprocher les uns des autres, et de renforcer nos liens de fraternité et d’amour par des cadeaux, de faire l’effort de nous réconcilier et d’oublier nos différends, de pardonner à ceux qui nous ont fait du mal.

Le Prophète (Dieu lui accorde paix et bénédiction) a dit : « Il n’est pas licite pour un musulman de s’écarter de son frère au-delà de trois jours. Ils se rencontrent, et celui-ci s’écarte et celui-là s’écarte. Le meilleur des deux, c’est celui qui commence par saluer l’autre. »

Il a été rapporté que le Prophète (Dieu lui accorde paix et bénédiction) aurait dit à Abû Ayyûb : « T’indiquerais-je une aumône que Dieu et Son Messager aiment ? Que tu réconcilies les gens dont les rapports se sont altérés, et que tu les rapproches s’ils se sont éloignés les uns des autres. »

 En ce jour, il convient de ne pas oublier nos frères et nos sœurs qui sont persécutés : en Palestine, en Afghanistan, en Iraq, en Somalie et ailleurs. Nous demandons à Allah qu’Il reçoive les invocations des pèlerins lui demandant de secourir les musulmans et d'unir leurs rangs, et qu’Il ramène les pèlerins chez eux dans la paix et le pardon. Allâhumma âmîn !

Allah accepte nos œuvres.

Bonne fête à tous.

Taqabbala -Llâhu minnâ wâ minkum !

 Audio

En français :

http://www.cige.org/Sermons/LaFeteDuSacrifice2008_f.mp3

En arabe :

http://www.cige.org/Sermons/LaFeteDuSacrifice2008_a.mp3

 

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