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Témoignage et patience

Il est dit dans le Coran :

« Et qui profère plus belles paroles que celui qui appelle à Dieu, fait bonne œuvre et dit : « Je suis du nombre des musulmans » ? La bonne action et la mauvaise ne sont pas égales. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur ; et voilà que celui avec qui tu étais en conflit devient tel un ami chaleureux. Cela n’est donné qu’à ceux qui sont patients, et cela n’est donné qu’au détenteur d’une grâce infinie. Et si jamais le diable t’incite (à agir autrement), alors cherche refuge auprès de Dieu ; c’est Lui l’Audient, l’Omniscient. » (Coran, 41, 33-36)

Selon certains commentateurs, le sens du premier verset : « Et qui profère plus belles paroles que celui qui appelle à Dieu, fait bonne œuvre et dit : « Je suis du nombre des musulmans » ? » (Coran, 41, 33) nous renvoie à ceux qui font l’appel à la prière. C’est l’opinion de ‘Âïsha – que Dieu soit Satisfait d’elle –. Que dit en effet le mu’adhdhin ? :

 « Dieu est plus Grand ! Dieu est plus grand ! Dieu est plus grand ! Dieu est plus grand !

Je témoigne qu’il n’y a de dieu que Dieu ! Je témoigne qu’il n’y a de dieu que Dieu !

Je témoigne que Muhammad est le Messager de Dieu ! Je témoigne que Muhammad est le Messager de Dieu !

Venez à la prière ! Venez à la prière !

Venez au plein succès ! Venez au plein succès !

Dieu est plus grand ! Dieu est plus grand !

Il n’y a de dieu que Dieu ! »

 

Donc, il proclame son témoignage de foi, et appelle les autres à la prière. L’appel est par ailleurs une action de bien.

D’autres commentateurs ont estimé que le sens de ce verset est général et nous renvoie à ceux qui font l’appel, et à tous les autres : ceux qui invitent à suivre la voie de Dieu, qui font le bien et qui déclarent être musulmans.

Al-Hasan al-Basrî a affirmé en décrivant le musulman qui appelle à Dieu et fait le bien : « Celui-là, c’est l’aimé de Dieu, c’est l’allié de Dieu, le protégé de Dieu, l’élu de Dieu, le meilleur qu’Il a choisi, le plus aimé de Dieu parmi les terrestres. Il a répondu à l’appel de Dieu, et il a invité les hommes à suivre la voie qu’il a suivie lui-même en répondant à l’invitation de Dieu ; et il a fait le bien en répondant à cet appel, et il a dit : « Je suis du nombre des musulmans ! » Celui-là, c’est le gérant – le calife – de Dieu. » Le calife est celui à qui Dieu a confié de diriger et d’orienter les autres. 

 

Dans ce verset, Dieu a lié la parole et l’action afin que la parole soit acceptée. Les hommes ne peuvent en effet être appelés à suivre la voie de Dieu par un individu dont la parole est contredite par les actions. Dieu dit dans le Coran : « Pourquoi dites-vous ce que vous ne faites pas ? » (Coran, 61, 2)

En plus de la nécessité d’agir, il convient de déclarer très clairement que l’on est musulman. Le musulman qui invite à Dieu et accomplit de bonnes actions montre ainsi que la raison et la cause de son engagement, c’est bien l’Islam. S’il fait le bien, la cause en est l’Islam auquel il renvoie son entourage. L’appel se fait à travers les actes, et non pas seulement à travers les paroles, et c’est à ce titre que l’homme peut être crédible.

Le second verset nous montre ensuite quelle doit être la nature des liens sociaux entre les gens de façon générale, et nos rapports avec nos ennemis de façon particulière. Dieu dit :

« La bonne action et la mauvaise ne sont pas égales. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur ; et voilà que celui avec qui tu étais en conflit devient tel un ami chaleureux. » (Coran, 41, 34)

De façon constante, il faut que le bien l’emporte sur le mal. Notre Seigneur nous montre la voie à suivre : en rendant le bien pour le mal, on s’attire la sympathie de ceux qui nous sont hostiles. ‘Umar Ibn al-Khattâb – que Dieu soit Satisfait de lui – disait à ce propos en substance : « Tu ne saurais donner une meilleure leçon à celui qui te fait du mal en transgressant la loi de Dieu contre toi, que de répondre par le bien en te conformant à la loi de Dieu en sa faveur. »

Dieu le Très-Haut nous montre ensuite que nul ne peut accéder à cette qualité morale, qui consiste à rendre le bien pour le mal, s’il ne s’arme de patience. Et cela représente une charge et un obstacle insurmontable pour la plupart des hommes, sauf pour ceux qui se montrent endurants, et à qui est destinée la part d’un bien immense en ce monde et dans l’au-delà.

Ibn ‘Abbâs – que Dieu soit Satisfait de lui et de son père – a dit : « Dieu a ordonné aux croyants la patience quand ils sont en colère, la longanimité devant l’ignorant, et le pardon vis-à-vis de ceux qui leur font du mal. S’ils agissent ainsi, Dieu les protège du diable, et Il leur soumet leurs ennemis qui deviennent tels des amis chaleureux. »

Le diable, qu’il soit humain ou qu’il fasse partie des djinns, nous pousse au contraire à rendre le mal pour le mal. C’est ce que suggère le démon à l’homme, embellissant ses mauvaises actions afin de l’égarer. Il convient alors de revenir à Dieu et de demander Sa protection, afin qu’Il l’empêche d’agir et repousse ses ruses.

Lorsqu’il se levait pour accomplir la prière, le Messager de Dieu (Dieu lui accorde paix et miséricorde ) disait : « Je cherche protection auprès de Dieu, l’Audient, l’Omniscient, contre le diable banni, contre ses suggestions et son souffle, et contre ce qu’il insuffle. » (a‘ûdhu bi -Llâhi -s-samî‘i -l-‘alîmi min ash-shaytâni -r-rajîm, min hamzihi wa nafkhihi wa nafthih(i). )

Nous demandons à Allah qu’Il nous maintienne sur la voie de l’Islam, qu’Il nous guide vers les actions de bien, qu’Il nous inspire la patience, qu’Il nous conduise à rendre le bien pour le mal, à opposer la longanimité à l’ignorance, afin d’obtenir Son agrément et d’être reçu dans Sa miséricorde sur terre et dans l’au-delà. Allâhumma âmîn !

 

 



Image :  lâ ilaha illa Llah.jpgIl n'y a de dieu que Dieu

 

 

 

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