Didier Burkhalter, le président de la Confédération, a pris l’initiative d’organiser ce mercredi 17 décembre 2014 une conférence à Genève sur le respect du droit international dans les territoires palestiniens.
Notre pays, dépositaire de la IVe Convention de Genève ne fait que répondre à une nécessité : la protection des civils dans les territoires occupés.
Je ne pense pas être le seul, en tant que lecteur de la Tribune de Genève, à être profondément indigné par l’attitude arrogante d’Eviatar Manor, représentant d’Israël auprès de l’ONU à Genève. Considérer comme il le fait que cette « initiative de la Suisse est politique et amorale », c’est insulter non seulement nos institutions, mais surtout nier les actions odieuses qui ont été perpétrées à Gaza dans un passé pourtant récent. Je renvoie chacune et chacun au conclusion d’Amnesty International, que l’on ne peut soupçonner de partialité sur ce dossier : « L'armée israélienne a commis des crimes de guerre au cours de son opération «Bordure Protectrice» cet été et une enquête doit être menée. » Mêmes accusations portées par Human Rights Watch.
L’agression démesurée de Tsahal a fait près de 2.200 morts Palestiniens, en majorité des civils. Côté israélien, 67 soldats et six civils ont été tués.
Sur l’amoralité, Eviatar Manor, ainsi que le cabinet de Benjamin Netanyahou n’ont de leçon à donner à personne.
Hani Ramadan
Tribune de Genève, 15 décembre 2014