Un désastre moral sans précédent
Ce mardi 8 septembre 2015 est tombée la funeste nouvelle : la Suisse va acheter des drones israéliens pour 250 millions de francs.
Gaza, été 2014:
Cette enfant a-t-elle droit à notre émotion?
Quelle image
pour notre pays?
Comme pour s’excuser, Ueli Maurer, ministre de la défense, a tenu à préciser que ce « n’est pas un modèle de combat ». Argument qui a dû avoir du poids auprès du Conseil des Etats : 30 voix contre 12 ont décidé qu’il était moralement possible d’encourager les industries d’armement d’un pays qui ne cesse de se livrer à d’épouvantables massacres de civils, dont de nombreux enfants, au mépris des Conventions de Genève. Car c’est bien de cela dont il s’agit, si l’on ne veut pas se voiler la face : l’achat de drones, quelle que soit leur nature, nourrit les entreprises qui ne se limitent pas à la confection de jouets, loin de là !
Autre argument fallacieux : le fabricant n’est pas l’État, mais une entreprise privée, a insisté Ueli Maurer. Ce qui révèle bien qu’il y a déjà là un profond malaise. A cela s’ajoute que ces fabricants, Monsieur le ministre, sont précisément la main dont l’État voyou se sert quand il choisit de frapper des innocents.
La décision de cet achat constitue une grave erreur, une forme cachée d’encouragement à la barbarie.
Tout simplement inadmissible.